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01/07/2023 - Étape 1 - 182 km - Accidentée
Sur la route
COMMUNAUTÉ AUTONOME DU PAYS BASQUE
Provinces : Alava, Biscaye et Guipuscoa.
Population : 2,2 millions hab.
Capitale : Vitoria-Gasteiz.
Superficie : 7 234 km2
Spécialités : morue à la biscayenne, morue al pil-pil, choricero (poivron), haricots de Guernica, marmitako (genre de bouillabaisse au thon). Pisto a la bilbaina (ratatouille à l’œuf et au jambon). Txakoli (vin). Perretxikos (champignons). Goxua (gâteau à la crème anglaise). Fèves à la façon de Vitoria, poêlée de légumes, poivrons frits, haricots secs dits « pochas ». La région de la Rioja d'Alava produit des vins protégés par l'appellation d'origine Rioja. Pintxos (tapas). Kokotxa (bajoue de merlu en sauce verte). Fromage d'Idiazabal, guindillas d'Ibarra, anchois à la donostiarra avec de l'ail, poissons frais, haricots de Tolosa. Txangurros (araignées de mer). Idiazabal (fromage). Cidre d’Astigarraga.
Clubs sportifs : Athletic Bilbao, Real Sociedad, Deportivo Alaves (football). Saski-Baskonia (basket, deux fois finaliste de l’Euroligue). Bera Bera Rugby.
Compétitions : Grand départ du Tour de France 2023. Clasica San Sebastian. Tour du Pays basque. Pelote basque. Ironman de Vitoria-Gasteiz. Surf. Behobia - Saint-Sébastien (course pédestre).
Économie : Construction navale, services, haute technologie (parc technologique de Bizkaia), activités portuaires (premier port de la côte nord de l’Espagne), banque (siège de le BBVA), Iberdrola (électricité et gaz). Pêche, agriculture, tourisme. Industrie automobile (Daimler Benz, Michelin, Daewoo). Agriculture. Tourisme balnéaire, congrès. Universités, commerces. Coopératives (Mondragon). Électroménager (Fagor). Métallurgie.
Culture : musée Guggenheim, musée des Beaux-Arts. Aste Nagusia (août), commémoration de la fondation de la ville de Bilbao (15 juin). Azkena Rock Festival (juin), Festival international de jeux (juin), Festival de jazz de Vitoria (juillet), Dia del Blusa (juillet), Fiestas de la Blanca (août). Saint-Sébastien capitale européenne de la culture en 2016. Festival du film de Saint-Sébastien (septembre), Festival de jazz de Saint-Sébastien (mi-juillet). Tamborrada (janvier). Feria, Donostikluba (musique électronique). Centre international de la marionnette (Tolosa).
Sites touristiques : musée Guggenheim de Bilbao, îlot de Gaztelugatxe, réserve de biosphère d’Urdaibai, pont de Biscaye, Bermeo, Guernica, arbre de Guernica.
Site web : euskadi.eus
PROVINCE DE BISCAYE
Population : 1,15 millions d’hab.
Capitale : Bilbao
Superficie : 2 217 km2
Spécialités : morue à la biscayenne, morue al pil-pil, choricero (poivron), haricots de Guernica, marmitako (genre de bouillabaisse au thon). Pisto a la bilbaina (ratatouille à l’œuf et au jambon). Txakoli (vin).
Grands clubs sportifs : Athletic Bilbao (football).
Grandes compétitions : Grand départ du Tour de France 2023. Tour du Pays Basque. Pelote basque.
Culture et festivals : musée Guggenheim, musée des Beaux-Arts. Aste Nagusia (août), commémoration de la fondation de la ville de Bilbao (15 juin).
Sites touristiques : musée Guggenheim de Bilbao, îlot de Gaztelugatxe, réserve de biosphère d’Urdaibai, pont de Biscaye, Bermeo, Guernica, arbre de Guernica.
Économie : Bilbao est la 10e agglomération d’Espagne et l’un de ses principaux centres économiques. Construction navale, services, haute technologie (parc technologique de Bizkaia), activités portuaires (premier port de la côte nord de l’Espagne), banque (siège de le BBVA), Iberdrola (électricité et gaz). Pêche, agriculture, tourisme.
Sites web/ réseaux sociaux : www.visitbiscay.eus
Km 8.8
GATIKA
Cette belle commune se dresse dans un cadre entouré d'espaces verts, qui invitent aux longues et tranquilles promenades. Sur les rives du fleuve Butron, ses neuf quartiers renferment un vaste patrimoine historique. Le monument le plus connu de Gatika est sans doute le château de Butron. À proximité, l'ermitage de la Magdalena mérite également le détour. Dans le centre de Gatika se distinguent l'église Santa María, du XVIe siècle, au clocher remarquable, son fronton et sa mairie. Les principales fêtes de Gatika ont lieu fin août en l’honneur de saint Bartholomé. S’y déroulent des concours de tortillas et de paellas et des compétitions humoristiques (courses à dos d'âne, lancer de béret).
Château de Butron
Construction : XIIe, XVIe et XIXe siècles.
Style : médiéval.
Caractéristiques et histoire : le château surplombe Gatika sur une colline rocheuse entourée d'une forêt centenaire. Pendant plus de trois cents ans, le château fut le théâtre de cruelles luttes de factions entre les nobles de Biscaye. Vers la moitié du XIIIe siècle, la résidence de la famille Butron était une maison-tour. Ce n’est qu'un siècle après qu'un descendant de la famille le transforma en château-fort. Lorsque les luttes de factions se terminèrent au début du XVIe siècle, le château fut abandonné et se détériora jusqu'au XIXe siècle. Il fut alors restauré sous la direction de Francisco de Cubas, en 1878, selon la vogue néo-médiévale de l’époque.
Destination actuelle : après avoir été la propriété de plusieurs entreprises qui ont tenté d’en faire un site touristique, le château a été vendu à un riche magnat fin 2021.
Classement : patrimoine bâti basque exceptionnel
Km 10
LAUKIZ
Laukiz, commune essentiellement rurale, est le berceau du poète et écrivain basque Esteban Urkiaga « Lauaxeta »(1905-1937), assassiné par les franquistes en 1937. À voir la ravissante église San Martín, du XVIIIe siècle. A proximité se trouve le Mont Unbe, connu pour son sanctuaire et la source d'où jaillit, selon les habitants, une eau aux propriétés curatives.
Km 21.4
ERANDIO
Stratégiquement située sur les rives de l’estuaire et entre les montagnes San Pablo et San Bernabé, Erandio possède plusieurs éléments intéressants de patrimoine historique et artistique, comme la maison tour de Martiartu de style Renaissance (XVIe siècle) et l’église de Sainte-Marie (XIIe au XVIe siècles), de style gothique. La localité fut longtemps intégrée à Bilbao et a donné son nom à une station de métro. Parmi les célébrités de la ville, Telmo Zarra (1921-2006) fut pendant 59 ans le meilleur buteur de l’histoire de la Liga espagnole avec 251 buts pour l’Athletic Bilbao avant d’être détrôné par Lionel Messi en 2014.
Km 25.2
GETXO
Entourée par les eaux et bordées de spectaculaires falaises, qui culminent à la pointe Galea, Getxo est connue pour ses plages et son port de plaisance, bordé de débits de boisson et de petits restaurants de poissons. Mais c’est le pont de Biscaye (pont transbordeur classé au patrimoine mondial de l’Unesco), qui reste le principal symbole de cette station balnéaire huppée, située à 20 km de Bilbao. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe, Getxo attirait la jet set de l’époque, comme la reine Isabelle II, le philosophe Max Weber ou le peintre Joaquin Sorolla. Ville natale de nombreux footballeurs internationaux basques des années 1920 et 1930, c’est aussi une ville de cyclisme, où se déroule chaque année depuis 1924 en juillet le circuit de Getxo, renommé Mémorial des frères Otxoa en l’honneur de Ricardo et Javier Otxoa, tous les deux décédés après avoir été renversés par une voiture en 2001 à l’entraînement (Ricardo sur le coup, Javier en 2018 après une longue maladie). Le dernier vainqueur de l’épreuve, en 2022, était le jeune prodige espagnol Juan Ayuso. Getxo est la ville natale de Jonathan Castroviejo, qui a participé à huit Tours de France sous les couleurs de Movistar puis d’Ineos et a été à cinq reprises champion d’Espagne du contre-la-montre. Il a également porté à deux reprises le maillot de leader de la Vuelta. Sont également originaires de Getxo Inigo Landaluze, vainqueur controversé du Critérium du Dauphiné 2005 (contrôlé positif à la testostérone, il est blanchi par sa fédération avant d’être à nouveau épinglé et suspendu en 2009) et Roberto Laiseka, vainqueur en 2001 d’une étape du Tour de France à Luz-Ardiden et de trois étapes de la Vuelta. Le Tour d’Espagne s’y est rendu pour un départ d’étape en 2018.
Pont de Biscaye
Construction : 1888 à 1893.
Architectes : Alberto de Palacio et Ferdinand Arnodin
Style : pont transbordeur
Caractéristiques : le pont de Biscaye (pont suspendu) joint le quartier d'Areeta à Portugalete. C'est un pont à structure en fer qui transporte une nacelle accrochée par des câbles d'acier. Cette nacelle transporte les piétons et des automobiles, moyennant un péage. Dans la partie supérieure du pont se trouve une passerelle ouverte au public, offrant des vues panoramiques.
Histoire : pour franchir le Nervion entre Portugalete et Las Arenas sans empêcher la remontée des bateaux jusqu'à Bilbao, Alberto de Palacio avait eu l'idée d’un pont roulant similaire à celui entre Saint-Malo à Saint-Servan. Ne pouvant placer de voie de roulement en fond de rivière, il imagina de la placer au-dessus, sur la poutre d'un pont transbordeur. L'idée est entérinée en 1888. Palacio se mit alors en relation avec le Français Ferdinand Arnodin, seul spécialiste de cette technologie, et ils réalisèrent le pont ensemble. Il fut inauguré par la reine Christine. Le tablier fut détruit en 1937, durant la guerre civile espagnole. Il a été remis en service en 1941.
Classement : patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2006.
Km 30.7
BERANGO
Berango vaut le détour pour sa belle église Santo Domingo de Guzman et pour l'édifice baroque de l'ermitage Santa Ana. Se visite également l'ensemble mégalithique de Munarrikolanda, qui se compose de 5 tombeaux, en grès et terre, et un dolmen. Les maisons-tour de Berango rappellent l'époque médiévale : la mieux conservée est celle d'Otxandategi. C’est la ville natale des frères jumeaux Ricardo et Javier Otxoa, renversés tous les deux par une voiture à l’entraînement en 2001. Ricardo est tué sur le coup tandis que Javier est placé dans le coma en état de mort cérébrale pendant plus de deux mois. Il doit réapprendre à parler, à marcher, à lire et reprend le vélo en 2003. En 2004, il est champion paralympique du contre la montre à Athènes et récidive quatre ans plus tard à Pékin. Il décède en 2018 des suites d’une longue maladie. Avant l’accident, Javier avait remporté son plus beau succès sur le Tour de France 2000 en enlevant l’étape d’Hautacam.
Km 33.4
SOPELA
Cité résidentielle située en bord de mer, Sopela est remarquable pour les nombreuses sculptures installées dans la ville, figurant des personnages célèbres : la statue Le Guitariste, par exemple, rend hommage à Angus Young, le guitariste du groupe AC/DC, tandis que La Cycliste représente la coureuse basque Joanne Sommariba, championne du monde du contre la montre en 2003, triple gagnante de la Grande Boucle féminine et deux fois sacrée dans le Tour d’Italie féminin. C’est aussi un spot de surf, comme ses voisines Barrika et Plentzia.
Km 42.8
GORLIZ
Ville balnéaire dont la plage est de plus en plus fréquentée. Gorliz abrite des trésors architecturaux comme les palais Iturritxu et Axeo, du XIXe siècle. À noter également l'église de la Inmaculada Concepcion de Santa María et l'hôtel de ville. La promenade qui longe la plage héberge un des bâtiments les plus emblématiques et caractéristiques de la ville : l'hôpital de Gorliz. Bâti en 1919 comme sanatorium marin, son style préfigure l’Art Déco. Un autre exemple où l'aspect patrimonial se joint au caractère côtier est l'ermitage de Nuestra Senora de las Nieves ou Andra Mari. Situé dans un site naturel privilégié du quartier Andra Mari, ce sanctuaire du XIe siècle offre des vues sur la baie de Gorliz et l'estuaire du Butron.
Km 61.4
BAKIO
La côte autour de Bakio est un endroit privilégié, entouré de plages, de falaises, de criques et de promenades. À noter également le site de San Juan de Gaztelugatxe, biotope protégé, dont le paysage au milieu de la mer est éblouissant. Les belvédères Askada et Jata offrent des vues panoramiques exceptionnelles de Bakio. Du point de vue architectural, citons l'église paroissiale Santa Maria de la Asuncion de Bakio et la paroisse gothique d'Andra Mari qui se trouve sur les flancs du Jata. Les ermitages Santa Ursula, San Cristobal et Santa Catalina méritent aussi une visite, tout comme les palais baroques d'Elexpuru et d'Ormatza. Le passage obligé d’une visite à Bakio est le musée du txakoli, qui rend hommage à ce vin doux, jeune et fruité, typique de la région.
Km 67.9
SAN JUAN DE GAZTELUGATXE
C’est l’un des endroits les plus visités du Pays basque. Cette petite île idyllique, située entre Bakio et Bermeo, est reliée à la côte par un pont de pierre et un perron de 241 marches. C’est un biotope protégé. L’église présente de nos jours n’est malheureusement pas l’originale. Tout au long des siècles, incendies et batailles ont eu raison des édifices successifs. On pense que le premier ermitage sur l’île a été érigé au IXe siècle. Au XIIe siècle, il a cédé la place à un couvent. Deux siècles plus tard, les moines ont quitté le lieu en emportant avec eux tous les objets de valeur. Gaztelugatxe est le lieu de dizaines de légendes de piraterie, de mystères et de combats et c’est l’une des attractions incontournables de Biscaye. On dit que toucher trois fois la cloche de l’ermitage fait fuir les mauvais esprits. Au bout de l'escalier qui conduit dans l’île, on peut poser son pied sur l'empreinte laissée, dit-on, par saint Jean-Baptiste, qui porte chance. Tout en haut, une chapelle pittoresque surplombant l'île permet de jouir de vues spectaculaires sur la mer Cantabrique et les falaises, tunnels et arches biscornus creusés dans la pierre par la force des vagues.
Km 74
BERMEO
Bermeo est l’un des principaux ports de pêche du territoire historique de Biscaye. Il se trouve sur les flancs du mont Sollube. La zone littorale présente des falaises en abondance, des rochers, comme San Juan de Gaztelugatxe et les îles d'Aketx et d'Izaro. La côte est parsemée de petites criques, comme celle qui donne accès au cap de Matxitxako et à ses deux phares. Le monument le plus visible est celui conçu par le sculpteur Nestor Basterretxea en hommage au peintre Benito Barrueta. Le musée du pêcheur, situé dans la tour Ercilla, vaut également le coup d’œil, comme le casino de Bermeo (1894) inspiré des châteaux français. Une visite s’impose à la magnifique église Santa Eufemia, de style gothique. Le patrimoine naturel est tout aussi charmant avec la superbe île d'Izaro, le cap Matxitxako, et la Tala (un bois situé sur les hauteurs de la ville). Bermeo est la ville natale de Bingen Fernandez, qui a participé à deux reprises au Tour de France (2002 et 2009) et à dix reprises à la Vuelta entre 1998 et 2009. Il est depuis devenu un directeur sportif respecté, d’abord aux côtés de Jonathan Vaughters, puis depuis 2021 chez Cofidis. En 2018, Julian Alaphilippe y avait remporté une étape du Tour du Pays basque.
Torre Ercilla
Construction : XVe siècle.
Style : maison-tour
Histoire : parmi les 30 tours qui défendaient Bermeo au Moyen-Âge, elle est la seule qui reste en état. Elle est située stratégiquement sur le vieux port et a été construite à la fin du XVe siècle. La maison des Ercilla est une maison-tour. De cette lignée sont issus les célèbres Fortun García Ercilla et le poète Alonso Ercilla y Zuniga, auteur de La Araucana. Pendant des siècles, la tour a été négligée et a perdu son affectation militaire. Elle a servi de marché, de maison de pêcheurs et de magasin de poisson. En 1948 on en a restauré la façade et on a retrouvé des arcs gothiques. En 1984,1985 et 2015, elle a fait l'objet de nouvelles restaurations, en changeant les assises de la façade.
Destination actuelle : elle abrite un Musée du pêcheur depuis 1948.
Classement : monument artistique et historique en 1947.
Km 77.4
MUNDAKA
En dépit de sa taille modeste, Mundaka est connu mondialement pour sa culture surf. L'ambiance de la ville est particulièrement agréable en automne lorsque les surfeurs venant des quatre coins du monde se retrouvent pour surfer l'une des plus longues vagues du monde. Les non-surfeurs peuvent également profiter de la superbe vue sur l’île Izaro, le Mont Ogono et l'estuaire de la rivière Urdaibai, la zone la plus emblématique de la réserve de la biosphère d'Urdaibai. D'après la légende, au Xe siècle, un navire en provenance d’Écosse qui avait à son bord une princesse en exil, aurait débarqué sur les rives de Mundaka. Les passagers auraient alors découvert une source qu'ils auraient appelé munda aqua, ce qui signifie « eau propre » en latin. La princesse aurait eu un fils qu'elle aurait appelé Jaun Zuria et qui serait devenu le premier Seigneur de Biscaye. Si ce récit n’a que peu de valeur historique, une chose est sûre : Mundaka a joué un rôle important dans la mythologie et l'histoire basque.
Km 88.3
GERNIKA-LUMO
Capitale historique et spirituelle du Pays basque, Gernika (Guernica en espagnol) est particulièrement connue pour sa destruction, le 26 avril 1937, par les aviateurs de la légion Condor, envoyés par Hitler afin de soutenir le général Franco. Ce bombardement a inspiré de nombreux artistes : Guernica est le nom d'un tableau de Pablo Picasso, d'une sculpture de René Iché et d'un poème de Paul Éluard (« La victoire de Guernica »). La ville fut fondée par le comte Don Tello le 28 avril 1366 au carrefour commercial stratégique formé par les routes de Bermeo à Durango et de Bilbao à Elantxobe et Lekeitio. Le port a acquis une importance particulière puisqu'il était la fin de la partie navigable du fleuve Oka. Guernica devint rapidement la capitale spirituelle du Pays basque, lorsque les assemblées législatives de Biscaye ont commencé à s'y tenir et que les seigneurs de Biscaye (puis les rois de Castille et d'Espagne ainsi que, de nos jours, les lehendakariak de la Communauté autonome basque) sont venus y prêter serment lors de leur accession au pouvoir. Cette cérémonie se déroule sous l'arbre de Guernica, conformément à la tradition fortement enracinée chez les Basques de se réunir sous un arbre, généralement un chêne, pour décider en assemblée plénière des intérêts de la communauté. Au plus vif de la guerre d'Espagne, le 26 avril 1937, jour de marché, quatre escadrilles de la légion Condor de l'aviation allemande procèdent au bombardement de la ville de Guernica. L'attaque commence à 16 h 30, aux bombes explosives puis à la mitrailleuse pendant plus de trois heures, et, enfin, aux bombes incendiaires. Après avoir lâché quelque cinquante tonnes de bombes incendiaires, les derniers avions quittent le ciel de Guernica vers 19 h 45. Après le bombardement, un cinquième de la ville est en flammes et le feu se propage aux deux tiers des habitations. Le nombre des victimes (de 300 à 3 000) est controversé, mais ce raid aérien, l’un des premiers de l’histoire de l’aviation militaire sur des civils, devient un symbole. Gernika est la ville natale de Roberto Laiseka (voir Getxo) et de Joane Sommariba, la plus grande coureuse espagnole des années 1990 : victorieuse de trois Grandes Boucles féminines (2000, 2001 et 2003) de deux Tours d’Italie (1999, 2000), elle fut championne du monde du contre-la-montre en 2003. Joane Sommariba est aussi l’épouse de Ramon Gonzalez Arrieta, qui a participé à quatre Tours de France entre 1992 et 1995. Enrique Guerrikagoitia, autre natif de Gernika, a pris part au Tour de France en 1991. La ville a également accueilli la Vuelta en 1960.
Le Guernica de Picasso
Guernica est l’une des œuvres majeures du peintre espagnol Pablo Picasso et un des tableaux les plus connus au monde. Picasso réalisa cette huile sur toile de style cubiste entre le 1er mai et le 4 juin 1937, à Paris, en réponse à une commande du gouvernement républicain de Francisco Largo Caballero pour le pavillon espagnol de l'Exposition universelle de Paris de 1937. Cette toile monumentale est une dénonciation engagée du bombardement de Guernica, qui venait de se produire le 26 avril 1937. Le tableau de Picasso, qui fut exposé dans de nombreux pays entre 1937 et 1939, a joué un rôle important dans l'intense propagande suscitée par ce bombardement et par la guerre d'Espagne ; il a acquis ainsi rapidement une grande renommée et une portée politique internationale, devenant un symbole de la dénonciation de la violence franquiste et fasciste, puis de l'horreur de la guerre en général. Conservée pendant toute la dictature franquiste aux États-Unis, à la demande de Picasso, cette œuvre a été transférée en 1981 en Espagne, où elle est conservée depuis 1992 au musée Reina Sofía à Madrid.
Km 91.7
KORTEZUBI
Le village se caractérise par la présence sur son sol de deux grottes, celle de Satimamine, découverte en 1916, et celle de Sagastigorri, aménagée en 1958. Satimamine est un important site archéologique, unique en Biscaye, qui héberge des vestiges archéologiques datant du début du Paléolithique à l'époque de la romanisation. On peut y observer de nombreuses peintures rupestres d’animaux (bisons, chevaux, chèvres, cerfs et ours bruns), ainsi qu'une quantité importante de stalagmites. La grotte est fermée au public depuis 2006, mais un centre d’interprétation permet de contempler des répliques des peintures.
Km 146.1
LARRABETZU
Remarquable pour son palais d’Anguleria, ancienne demeure seigneuriale du XVIIe siècle classée bien d’intérêt culturel, tout comme l’église de San Emeterio et San Celedonio de Goikolexea, construite entre le XVe et le XVIIIe siècle. Larrabetzu est la ville où est né et où est mort l’un des premiers très grands grimpeurs du cyclisme espagnol, Jesus Lorono, vainqueur du Tour d’Espagne 1957 et grand rival de Federico Bahamontes. Le coureur basque, meilleur grimpeur du Tour de France 1953, y avait également remporté une étape à Cauterets, que le Tour retrouve cette année, 70 ans plus tard. Ce jour-là, le « Lion de Larraberzu » avait faussé compagnie au peloton dans l’Aubisque avant de creuser l’écart dans les descentes, sa spécialité. Lorono a participé à cinq reprises à la Grande Boucle, terminant 5e en 1957. Il a également fini 7e du Giro en 1958. Il est décédé en 1998 dans sa ville natale. En dix participations à la Vuelta, il a terminé à sept reprises dans les dix premiers. Sa victoire dans l’édition 1957 s’était jouée après une lutte sans merci avec celui dont il était pourtant le coéquipier, Federico Bahamontes. Le Basque et le Castillan se détestaient et s’étaient, cette année-là, rendu coup pour coup. C’est Lorono, beaucoup plus populaire que l’Aigle de Tolède auprès de ses équipiers, qui avait eu le dernier mot, Bahamontes terminant à la deuxième place. Autre coureur de la ville, Mikel Artetxe n’a participé qu’à un Tour de France en 2003.
Km 152.8
GALDAKAO
Cette grande banlieue de Bilbao est la ville natale d’Igor Anton, vainqueur de quatre étapes du Tour d’Espagne entre 2006 et 2011 et d’une étape du Tour d’Italie (2011). Porteur du maillot de leader de la Vuelta pendant cinq jours en 2010, il termina à deux reprises dans le Top 10 de l’épreuve (8e en 2007 et 9e en 2012). Son meilleur classement en trois participations au Tour de France fut une 23e place en 2013. Il a achevé sa carrière en 2018.
Km 164
ZAMUDIO
Zamudio abrite une technopole, parfois appelée Parc technologique de Biscaye, qui regroupe 140 entreprises sur 205 hectares à l'est de Bilbao sur les communes de Derio et de Zamudio. Ce parc a été créé en 1985 par les autorités basques pour pallier la crise industrielle que connaissait l'industrie régionale. Ce parc fut l'un des premiers de ce type dans le pays et est aujourd'hui l'un des plus dynamiques. Il regroupe des entreprises renommées comme Oracle Corporation, Accenture, Gamesa, Air liquide, Vodafone, Siemens AG, Xerox, Cisco, et des incubateurs d'entreprise, qui emploient plus de 6 400 personnes. En 2022, Zamudio accueillit l’arrivée d’une étape du Tour du Pays basque enlevée par le Colombien Dani Martinez.
Maison tour de Zamudio
Construction : XVe siècle
Style : gothique.
Caractéristiques : d’un aspect clairement militaire, ses quatre angles sont coiffés de guérites. Les armoiries du blason se répètent dans le temple car les Zamudio étaient également les patrons de cette église. De plan presque carré, la tour est un volume cubique construit en maçonnerie et en pierre de taille. L’entrée est assez curieuse à travers l’un des éléments les plus caractéristiques de la tour : un escalier extérieur fermé, adossé et fortifié avec des créneaux et des bouches d’artillerie.
Histoire : la tour de Zamudio est la reconstruction d’un élément défensif détruit au milieu du XVe siècle par les seigneurs de Butron. Au XVIIIe siècle, la tour devint la propriété des Malpica. Ensuite, il y a encore quelques années, elle fut utilisée comme maison agricole. Elle abrite actuellement la bibliothèque municipale.
Classement : bien d’intérêt culturel.
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