Lille : bienvenue à Lille, une ville pleine de vie où histoire et architecture se révèlent à chaque coin de rue. Explorez la Grand-Place emblématique et savourez des spécialités locales comme la carbonade flamande ou les croquettes. Pour une expérience unique, visitez le marché animé de Wazemmes, dont les étals regorgent de trésors régionaux. Avec son énergie créatrice et son esprit chaleureux, Lille est la destination idéale pour les personnes friandes de culture ou d'exploration urbaine.
Région : Hauts-de-France
Départements : Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme.
Population : 6 millions d’habitants
Préfecture : Lille
Superficie : 31 813 km2
Spécialités : bière, chicons, fromages (Maroilles, Vieux Lille, Boulette d’Avesnes), chicorée, moules frites, carbonade, bêtises de Cambrai, potjevlesch, fricadelle.
Clubs sportifs : Lille OSC, Amiens SC, RC Lens, Valenciennes-Anzin (football), BCM Gravelines-Dunkerque, ESB Villeneuve d’Ascq (basketball), US Dunkerque (handball), Gothiques d’Amiens (hockey-sur-glace)
Compétitions : Paris-Roubaix, Quatre Jours de Dunkerque, Grand Prix de Denain et de Fourmies, meeting d’athlétisme de Liévin, coupe du monde de football féminin 2019, coupe Davis à Lille, Enduropale du Touquet, Hauts de France Golf Open, Trail Côte d’Opale.
Festivals : Main Square Festival d’Arras, festival international du film d’Amiens, festival du cinéma européen de Lille, festival du film d’archéologie d’Amiens, Arras film festival, Festival de la Côte d’Opale, Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens, etc.
Économie : industrie mécanique-métallurgie, chimie, plasturgie, verre, textile, transport, logistique, vente par correspondance, agroalimentaire. Première région de France pour les productions végétales, moitié de la production française de sucre.
Sites touristiques : cathédrales d’Amiens, Beauvais, Laon, Soissons, Abbeville, Saint-Omer, beffrois du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme, citadelles d’Arras, de Lille, d’Amiens et de Montreuil, bassins miniers, châteaux de Chantilly, Pierrefonds, Hardelot, Olhain, Rambures
Sites web et réseaux sociaux :www.hautsdefrance.frwww.facebook.com/regionhautsdefrance
NORD (59)
Population : 2 616 909 habitants
Préfecture : Lille
Sous-préfectures : Avesnes-sur-Helpe, Dunkerque, Cambrai, Douai, Valenciennes
Superficie : 5 743 km²
Nombre de communes : 648
Spécialités : Le potjevleesch, le waterzooï, le hochepot, la carbonnade flamande, le welsh, le petit salé, les moules frites ; desserts et pâtisseries : la tarte au sucre et la tarte au libouli, les gaufres. Produits locaux : la pomme de terre (30% de la production nationale), la betterave, le chicon, l’ail fumé d’Arleux (IGP) ; fromages : le Bergues, la Boulette d’Avesnes, le Maroilles (AOP), le Mont des Cats, le Vieux-Lille ; charcuterie : la langue Lucullus, l’andouille de Cambrai ; confiseries : les Bêtises de Cambrai, les Babeluttes de Lille, les Chuques du Nord ; boissons : la chicorée, la bière, le genièvre.
Clubs sportifs : LOSC, VAFC (football), LMR (rugby), Vélo Club Roubaix Lille Métropole (cyclisme), BCM Gravelines-Dunkerque, AS Aulnoye-Aymeries, ESBVA-LM, Saint-Amand Hainaut Basket (basket-ball), TLM, Volley club de Marcq-en-Barœul Lille Métropole, Cambrai Elan (volley-ball), USDK, Saint-Amand Handball Porte du Hainaut (handball), Les Corsaires de Dunkerque (hockey sur glace), Douai Hockey Club, Cambrai Hockey Club, Lille Métropole Hockey Club (hockey sur gazon)
Compétitions : Paris Roubaix, Grand prix de Denain, Grand prix de Fourmies, Lille-Hardelot (cyclisme), Ch’ti bike tour (VTT), Tour Voile (voile), Play Inn Challenger (tennis).
Festivals : Carnaval de Dunkerque (février), Nuits Secrètes à Aulnoye-Aymeries (août), Braderie de Lille (septembre), Name Festival (septembre), Kermesse de la Bière à Maubeuge (octobre).
Économie : Industrie automobile, transport et logistique, grande distribution, VPC, sidérurgie, pétrochimie, agriculture. Sept universités dont la plus grande de France.
Sites web / FB :www.lenord.fr / www.jadorelenord.fr / @departement59 / @nordtourisme
Km 0.4
Wattignies (15 760 hab.)
Wattignies fut le siège d’une bataille qui se déroula pendant le siège de Lille par les Anglais du duc de Marlborough (cf. la chanson « Marlborough s’en va t’en guerre ») en 1708. Elle ne doit pas être confondue avec la bataille de Wattignies de 1793 entre les troupes de l’armée du nord dirigée par Jourdan et Carnot et l’armée autrichienne. Cette bataille se déroula sur le site de Wattignies-la Victoire, près de Maubeuge. Le château de Wattignies était célèbre notamment pour son jardin, l’un des tout premiers dessinés par André Le Nôtre. Il n’en reste qu’un théâtre de verdure.
Km 4.8
Seclin : 13 000 hab.
Siège de la zone industrielle de Lille-Séclin, le plus grand pôle économique de la métropole lilloise, Seclin a également un passé prestigieux, comme en attestent son ancienne collégiale Saint-Piat, son ancien hôpital du XIIIe siècle ou encore son fort de type Séré de Rivières (XIXe siècle) parfaitement conservé, qui accueille aujourd’hui un centre historique consacré à la cavalerie et à l’artillerie, notamment pendant la Première Guerre mondiale.
Seclin est la ville natale de la joueuse de tennis Sarah Pitkowski, habituée de la caravane du Tour de France, mais aussi du footballeur international ghanéen André Ayew ou du cycliste handisport Jérôme Lambert.
Église Saint-PiatConstruction : XIIIe siècle.
Style : gothique.
Histoire : cette ancienne collégiale, dont les origines remontent au VIIe siècle, est le plus ancien édifice religieux de la métropole lilloise. À l’origine, saint Éloi, évêque de Noyon et de Tournai, fait élever une église sur la tombe de saint Piat, décapité en 287 à Seclin. Le culte du martyr prend une ampleur particulière au XIe siècle, et la collégiale se développe autour de l’église avec un cloître, une salle capitulaire, une bibliothèque, une école, une brasserie et des habitations réservées aux chanoines. L'église actuelle est une reconstruction du XIIIe siècle. Elle a été rénovée au XVe siècle, puis une tour clocher est ajoutée en 1531. L'intérieur de l'église est ensuite réaménagé au XVIIIe siècle.
Caractéristiques : dans la crypte romane du VIIe siècle, le sarcophage de saint Piat date du IIIe siècle. Il est recouvert d'une dalle de pierre bleue de Tournai du XIIe siècle, ornée d'une gravure représentant le saint. L'autel, au fond de la crypte, est daté de la même époque. Les colonnes du transept, au centre de l'église, remontent à l'église romane. Le chœur lui-même a été modifié entre 1705 et 1725. Le déambulatoire date de la reconstruction, au XIIIe siècle. Il donne accès à treize chapelles.
Signes particuliers : le carillon, inauguré en 1933, comporte 42 cloches. Les ritournelles jouées en automatiques tous les 1/4 d'heure sont : « Le Petit Quinquin » à l'heure, « Le Roi Dagobert » au quart, la « Mandoline d'Oiseaux » à la demi et « J'ai du bon tabac » au 3/4 d'heure.
Classement : Monument historique depuis 1920.
Construction : XIIIe siècle.
Style : Renaissance hispano-flamande.
Histoire : en 1246, Marguerite de Constantinople, comtesse de Flandre, lègue les terres et les prés adjacents pour y fonder un hôpital. Dans les années qui suivent, une communauté de sœurs augustines s’installe dans la fondation. L’établissement, constitué autour d'une ferme, est alors de dimension très modeste, mais le domaine comprend aussi 300 hectares de terres et de bois. Après plus de sept siècles de présence dans l'hôpital, les dernières sœurs l'ont quitté en avril 2013.
Caractéristiques : bien que les bâtiments qui demeurent aient été édifiés entre le XIVe et le début du XXe siècle, l'hôpital présente une remarquable unité de style Renaissance hispano-flamande. L'aile nord comprend les parties les plus anciennes : le chœur, reconstruit entre 1340 et 1360, la chapelle, construite en 1533, la salle des malades, édifiée au XVe siècle, reconstruite et agrandie au XVIIe siècle, la sacristie, ajoutée au XVIIIe siècle. On y accède par une cour carrée aménagée au XVIIe siècle. Les ailes est et ouest sont constituées de bâtiments construits avant l'aménagement de la cour, du XVIe au XVIIe siècle. L'aile sud est constituée de bâtiments plus récents, construits entre 1701 et le début du XXe siècle.
Classement : classée Monument historique en 1932.
PAS-DE-CALAIS (62)
Population : 1 460 184 hab.
Préfecture : Arras
Sous-préfectures : Béthune, Boulogne-sur-Mer, Calais, Lens, Montreuil, Saint-Omer
Superficie : 6 671 km²
Spécialités : bières, endives, chicorée, le hareng, la coquille Saint-Jacques, les fromages (Fleur d’Audresselles, Abbaye de Belval, Wimereux), l’Andouillette d’Arras.
Personnalités : Raymond Kopa (Nœux-les-Mines), 1er ballon d’or français ; Georges Carpentier (Liévin), ancien champion du monde de boxe ; Guy Drut, ancien champion olympique d’athlétisme et ancien ministre de la jeunesse et des sports (Oignies) ; Camille Cerf, Miss France 2015 (Calais) ; Louane, chanteuse (Henin-Beaumont) ; Franck Ribéry, footballeur professionnel (Boulogne sur Mer) ; Gérard Houllier, entraineur international de football (Thérouanne) ; Nando De Colo, basketteur professionnel (Sainte Catherine) ; Maurice Garin, 1er vainqueur du Tour de France en 1903, décédé à Lens en 1957.
Clubs sportifs / Évènements majeurs : RC Lens. Classique Cyclo Lille-Hardelot, le Grand Prix Cyclisme d’Isbergues et de Lillers, Circuit automobile de Croix-en-Ternois, Trail de la Côte d’Opale, Enduropale du Touquet, Meeting international d’athlétisme Hauts de France - Pas-de-Calais à Liévin, Les rencontres internationales de cerfs-volants de Berck.
Sites touristiques principaux : Côte d’Opale, Site des 2 Caps (Blanc-Nez, Gris-Nez), Le Touquet Paris-Plage et son Palais des Congrès, le Marais Audomarois (Unesco), les Chemins de fer touristiques de la vallée de l’Aa, la Coupole d’Helfaut, le Parc départemental d’Olhain, les parcs d’attractions (Bagatelle, Dennlys Parc…), le Donjon de Bours, Sites et monuments de la Grande Guerre (Mémorial canadien de Vimy, l’anneau de la mémoire à Ablain-Saint-Nazaire, Notre Dame de Lorette, Bullecourt…), Abbaye de Belval, les Tours du Mont-Saint-Eloi, les terrils jumeaux de Liévin 11/19 (les plus hauts d’Europe)…
Culture / Festivals : Le Louvre-Lens, Bassin minier (Unesco), Fêtes de la Sainte Barbe, 6 Beffrois (Unesco), la Citadelle d’Arras (Unesco), Main Square Festival, le Dragon de Calais, l’Arras Film Festival, Centre culturel de l’Entente cordiale à Condette-Hardelot et son théâtre élisabéthain, Centre national de la mer Nausicaá, Centre de découverte de la pêche en mer Maréis, le Centre d’Azincourt 1415.
Économie : 35 000 établissements actifs. Roquettes Frères, Arc International, Française de Mécanique ; Filière agricole (betteraves, plusieurs coopératives dont UNEAL) et agro-alimentaire (Herta, McCain, Ingredia, Pasquier, Volailles de Licques), équipementiers automobiles (Faurecia…), engrais, industrie de transformation des produits de la mer. Boulogne : 1er port de pêche de France. Calais : 1er port de voyageurs, Tunnel sous la Manche, Détroit du Pas de Calais, le détroit le plus fréquenté du monde. Grand projet du Canal Seine Nord Europe, Plateforme multimodale Delta 3 à Dourges, le pôle de compétitivité Aquimer.
Sites web :www.pasdecalais.fr / @DepartementduPasdeCalais / @pasdecalais62 / @le_pasdecalais
Km 12.5
Carvin (18 000 hab.)
Ancien fief de l’industrie minière, Carvin est aujourd’hui une petite ville résidentielle située dans l’aire urbaine de Lille. Son hôtel de ville classé fait partie des sites distingués au patrimoine mondial de l’Unesco au titre du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais. La ville dispose d’un important cimetière militaire où reposent 6 113 soldats allemands tués pendant la Première Guerre mondiale. Carvin est la ville natale du pongiste Jacques Secrétin et de plusieurs footballeurs professionnels (Louis Dugauguez, Maik Walter, Léon Glovacki, Stéphane Walczak et Cédric Berthelin).
Hôtel de villeConstruction : 1930
Histoire : appartenant à un ancien brasseur, le château Delehelle est racheté en 1930 par la ville de Carvin afin de s'en faire son hôtel de ville. L'architecte Emile Benoît conçut les plans du nouvel hôtel de ville, en 1930. Le réaménagement du parc fut confié en 1931 à l'architecte paysagiste Georges Van Den Heede.
Caractéristiques : c’est un bâtiment construit en brique et pierre sur deux niveaux. Le pavillon central est surmonté d'un fronton triangulaire au-dessus duquel, un clocheton appartenant à l'ancienne maison échevinale érigée en 1788 a été ajouté. Le peintre décorateur Moïse Massy a réalisé la décoration intérieure : deux verrières représentant des mineurs quittant la mine et la moisson ; un portrait de Jean Jaurès ; le blason de la ville ; des sujets allégoriques, la liberté, l'égalité...
Classement : inscrit Monument historique en 2009. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco au titre du Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.
Km 17.9
Courrières (10 160 hab.)
Ancien fief du charbon, Courrières est aussi connu pour la « catastrophe de Courrières » un coup de grisou qui fit plus de mille morts en 1906, bien qu’il ne se soit pas produit sur la commune. En mars 1880, Vincent Van Gogh se rendit à Courrières pour y rencontrer le peintre Jules Breton, qu’il admirait. C’est là qu’il décida de se consacrer pleinement à la peinture. La commune a été décorée de la croix de guerre pour les deux conflits mondiaux. Le mémorial de la catastrophe de Courrières fait partie des sites inscrits au patrimoine de l’Unesco au titre du bassin minier du Nord et du Pas-de-Calais. Son église Saint-Piat est classée Monument historique depuis 1942.
Courrières est la ville natale de la nageuse Catherine Plewinski, double médaillée olympique, et du footballeur Eric Sikora, qui fit les beaux jours du RC Lens comme joueur et comme entraîneur.
Km 27.1
Lens (32 700 hab.)
Ancien fief de l’industrie minière, Lens est le siège de la communauté d'agglomération de Lens-Liévin qui regroupe 36 communes et compte près de 250 000 habitants. Avec Douai, elle forme l'unité urbaine de Douai-Lens, forte de 505 515 habitants, ce qui en fait la dixième agglomération française.
En plus de son passé minier, qui fait l’objet d’un classement au patrimoine mondial de l’Unesco, Lens est aussi célèbre pour son club de football, le RC Lens, dont le stade Bollaert-Delelis fut construit par des mineurs et fut champion de France en 1998, et pour l’annexe du musée du Louvre qui y est installée depuis 2012.
Parmi les nombreuses personnalités liées à la ville de Lens figurent évidemment tous les joueurs et dirigeants ayant participé à l’aventure des Rouge et Or du RC Lens. Mais Lens est aussi liée à l’histoire du Tour de France puisque c’est ici qu’est décédé en 1957 son premier vainqueur, Maurice Garin. Ce dernier y avait acheté une station-service intitulée « Au champion des routiers du monde ». Moins connu que « le petit ramoneur », José Beyaert, Lensois de naissance, n’en fut pas moins champion olympique de la course en ligne en 1948. Passé professionnel, il participe aux Tours de France 1950 et 1951. En 1952, il remporte le Tour de Colombie, s’éprend de ce pays, s’y installe et devient sélectionneur national. Il ouvre un café à Bogota avec sa femme et la légende lui prête une vie aventureuse et des liens avec les trafiquants de drogue locaux. Il rentre en France discrètement en 1990 et décède en 2005 à la Rochelle.
Le Louvre-Lens
Fondation : 2012
Histoire : Ce « deuxième Louvre », inauguré en décembre 2012, est un établissement autonome, lié au musée du Louvre parisien par une convention scientifique et culturelle. Le musée est construit sur le site de l'ancienne fosse no 9 des mines de Lens. Le nouveau bâtiment, sous maîtrise d'ouvrage du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, accueille des expositions semi-permanentes représentatives de l'ensemble des collections du musée du Louvre, renouvelées régulièrement.
Caractéristiques : le Louvre-Lens compte trois espaces d'expositions principaux : la Grande galerie, le Pavillon de verre et la Galerie des expositions temporaires. La galerie du temps est dédiée à la présentation chronologique de chefs d’œuvre du musée du Louvre, indépendamment de leur département d'origine. Les œuvres présentées sont partiellement renouvelées chaque année. Le Louvre-Lens ne possède pas de collections, mais réalise régulièrement des expositions. Celles-ci contiennent toujours des œuvres majeures. Le musée accueille chaque année une moyenne de 500 000 visiteurs.
Stade Bollaert-Delelis
Construction : 1933, rénové en 2015.
Histoire et caractéristiques : situé en plein cœur de ville, il est bâti sur le modèle des stades anglais. L'image de la ville est indissociable de cette enceinte consacrée au football. Il reflète la passion que les Lensois et la population régionale éprouvent pour le RC Lens. D’importance nationale, il a une capacité supérieure à la population totale de la ville. Son affluence record a été de 48 912 spectateurs en 1992, avant sa mise aux normes internationales et travaux qui ont ramené sa capacité à 42 000 places. Lens est la plus petite ville à avoir accueilli une coupe du monde de football (en 1998) et une coupe du monde de rugby (en 1999 puis en 2007).
Km 31.9
Liévin (30 110 hab.)
Petit village agricole à l'origine, la commune a connu un essor important avec le développement de l'industrie minière dans la région. Encore aujourd'hui, la ville est marquée économiquement, socialement et culturellement par cette exploitation. La commune compte une dizaine de sites répertoriés par l’Unesco dans le classement du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au patrimoine mondial de l’humanité. Liévin abrite l'Arena stade couvert de Liévin qui accueille tous les ans le Meeting Gaz de France et est l’un des bastions de l’athlétisme en salle en France. Il sert aussi de salle de spectacles. Liévin accueille aussi un pôle espoirs de football où ont été formés notamment Raphaël Varane ou Benjamin Pavard. Liévin est par ailleurs la ville natale de l’un des plus grands boxeurs français de tous les temps, Georges Carpentier, champion du monde des mi-lourds en 1920.
Liévin a accueilli le Tour de France en 1986 pour une victoire au sprint de Davis Phinney et en 1988, où Jelle Nijdam était sorti en poursuiteur à 4 km de l’arrivée pour s’imposer.
Arena stade couvert de Liévin
Construction : 1982 à 1986.
Histoire et caractéristiques : ce complexe sportif polyvalent et événementiel de 34 000 m² accueille depuis 1986 de nombreuses manifestations sportives, culturelles et économiques d’envergure nationale et internationale. Implanté au centre d’un pôle d’excellence sportif de 9 hectares, il est devenu une véritable référence en termes d’équipement. Depuis des travaux entre 2007 et 2009, la capacité de la salle polyvalente est désormais de 14 000 places pour les concerts et de 6 000 places pour les événements sportifs comme le Meeting international d'athlétisme. Le complexe comprend également un hébergement de 220 places, un self-restaurant de 350 places, un amphithéâtre de 300 sièges, 12 salles de réunion et de formation ainsi que 4 salons réceptifs.
Km 39.1
Ablain-Saint-Nazaire (1 970 hab.)
Au cœur des combats pendant la Première Guerre mondiale, Ablain-Saint-Nazaire abrite sur son sol plusieurs monuments mémoriels de la Grande Guerre, dont la Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette et l’Anneau de la Mémoire. Son église du XVIe siècle, classée Monument historique en 1908, a été démolie en 1915 et est restée à l’état de ruine en témoignage de la violence des combats.
Anneau de la Mémoire
Inauguration : 2014
Caractéristiques : le mémorial, conçu par l'architecte Philippe Prost, consiste en un anneau d'un périmètre de 345 m, pesant 300 tonnes, avec une œuvre-lumière nocturne de LED intitulée La grande veilleuse réalisée par l'artiste Yann Toma, présentant en sa face intérieure 500 panneaux dorés d'environ 3 mètres de haut sur lesquels sont inscrits les noms des soldats par ordre alphabétique, sans distinction de nationalité, de grade ou de religion. Le parc à l’intérieur et à l’extérieur de l'anneau est dessiné par le paysagiste français David Besson-Girard. La liste des noms de 579 620 tués sur les 90 km de front du Nord-Pas-de-Calais entre 1914 et 1918, représentant 40 nationalités, a été dressée à partir des données fournies par chaque nation.
Nécropole nationale de Notre-Dame-de-Lorette
Fondation : 1925
Histoire : la colline de Notre-Dame-de-Lorette doit son nom à un oratoire édifié au XVIIIe siècle. D'octobre 1914 à octobre 1915, la colline de Lorette fut l'objet de luttes farouches entre l'armée française et l'armée allemande. Cette position dominante, qui ne s'élève qu'à 165 m d'altitude, offre un observatoire exceptionnel sur le bassin minier du Nord-Pas-de-Calais au nord et la plaine d'Arras au sud. En une année, 188 000 soldats, dont 100 000 français, sont morts pour défendre ou prendre « l'éperon de Notre-Dame-de-Lorette ». Immédiatement après la guerre, le site de la colline de Notre-Dame-de-Lorette est choisi pour rassembler les dépouilles de soldats provenant de plus de 150 cimetières de l'Artois et des Flandres françaises.
Caractéristiques : Environ 43 000 combattants y reposent, dont la moitié dans des tombes individuelles. Le site, comprenant le cimetière, la basilique, la tour-lanterne et le musée, a une superficie de plus de 25 hectares. C'est la plus grande nécropole militaire française.
Signe particulier : il existe une plaque au nom de François Faber, le « Géant de Colombes » vainqueur du Tour de France 1909, mort au combat à Mont-Saint-Eloi en mai 1915. Son corps n’a jamais été retrouvé, contrairement à un pantalon rouge garance de très grande taille, avec le nom de Faber inscrit sur une poche intérieure…
Classement : le 20 septembre 2023, le site fait partie des 139 sites mémoriels et funéraires de la Première Guerre mondiale inscrits au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Km 57.6
Noeux-les-Mines (11 400 hab.)
Fief de l’exploitation minière, Noeux-les-Mines fait partie des communes distinguées par l’Unesco lors du classement du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais classées au patrimoine mondial de l’humanité.
Depuis 1996, la commune est connue pour son domaine skiable installé sur un ancien terril, la station de ski artificielle la plus basse de France et une des plus vastes d'Europe.
Noeux-les-Mines est la ville natale de Raymond Kopa, l’un des plus grands joueurs de l’histoire du football français. Né Raymond Kopaszewski en 1931, il débute à l’US Nœuxoise avant d’être repéré par le SCO d’Angers. Mais c’est au Stade de Reims qu’il s’illustre entre 1951 et 1956 avant d’échouer en finale de la Coupe d’Europe contre le Real Madrid. Il intègre le club madrilène la saison suivante et remporte trois coupes d’Europe et deux championnats d’Espagne. International à 45 reprises, il reçoit le Ballon d’or en 1958. Devenu un homme d’affaires prospère après sa carrière, il meurt en 2017 à Angers.
Piste de ski Loisinord
Ouverture : 1996
Caractéristiques : aménagée sur un terril de plus de 129 mètres de haut et d’une longueur de 320 mètres, la piste de ski offre une vue imprenable sur « la chaîne des terrils ». L’histoire des lieux est celle des mineurs et des houillères qui furent fermées les unes après les autres. Mais c’est aussi l’histoire d’une ambition collective : faire renaître ce lieu marqué par cette industrie, pour les habitants d’abord et pour les touristes ensuite. La piste, sorte de moquette blanche, est brumisée en permanence, pour assurer la glisse. Le site comprend un half-pipe, des tremplins et un champ de bosses. Un lac a été creusé à quelques centaines de mètres sur le site d’un second terril. Un système de câble treuillé permet de glisser l’eau, en ski nautique classique, ou six autres options de pratiques différentes, comme le wake-board.
Km 62.4
Béthune (25 340 hab.)
Au cœur d’une communauté d’agglomération de 275 000 habitants, cette ville historiquement bourgeoise et batelière a connu différentes orientations de ses activités : le textile au Moyen Âge, la mécanique et la chimie (usine de pneumatiques) dans le troisième tiers du XXe siècle. Bien que située en limite du bassin minier, Béthune n'a pas eu de mine sur son territoire. À moitié détruite à l'issue de la Première Guerre mondiale puis reconstruite, occupée et endommagée durant la Seconde Guerre mondiale, la ville se renouvelle aujourd'hui à nouveau, avec la création d'écoquartiers et un grand projet de rénovation urbaine. Riche par son patrimoine architectural et son histoire, elle est surnommée « la cité de Buridan », du nom de Jean Buridan, philosophe du XVe siècle. Parmi les autres célébrités de la ville, on peut citer Fabien Roussel, l’actuel secrétaire du parti communiste français, le champion olympique d’escrime Eric Srecki et les footballeurs Jocelyn Blanchard et Jérôme Leroy.
Béthune a accueilli le Tour de France une seule fois, en 1984, pour une demi-étape remportée en solitaire par le Belge Ferdi Van Den Haute. Il pensait s’être adjugé le Maillot Jaune, mais après un recalcul des bonifications, celui-ci revenait finalement à Adrie van der Poel, le père de Mathieu.
Beffroi de Béthune
Construction : 1388
Style : médiéval
Histoire : le premier beffroi de Béthune est bâti en 1346. Construit en bois, il est détruit dans un incendie. En 1388, au cœur de la guerre de Cent ans, le marquis Guillaume Ier de Namur autorise une reconstruction de l'édifice en grès afin d'établir un bâtiment plus robuste. En 1437, un troisième étage est ajouté, un carillon de six cloches en 1546 par les échevins. La Halle aux draps située autour de l'édifice est détruite dans un incendie en 1664, laissant le beffroi seul et isolé au centre de la place. En 1773, le carillon de 6 cloches est remplacé par 36 nouvelles cloches. En mai 1918, des bombardements détruisent le campanile et le carillon. Après la guerre, il est décidé de laisser le beffroi seul, au centre de la Grand-Place.
Classement : Monument historique en 1862. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2005 au titre des Beffrois de Belgique et de France.
Tour Saint-Ignace
Construction : 1416
Style : médiéval
Histoire : cette tour d'artillerie datant du XIVe siècle et XVe siècle faisait partie des fortifications qui protégeaient la ville de Béthune. C'est une ancienne poudrière, sa construction daterait de 1416. À l'intérieur de la tour se trouve une salle de garde voûtée datant du XVIe siècle.
Classement : Monument historique en 1969.
NORD (59)
Population : 2 616 909 habitants
Préfecture : Lille
Sous-préfectures : Avesnes-sur-Helpe, Dunkerque, Cambrai, Douai, Valenciennes
Superficie : 5 743 km²
Nombre de communes : 648
Spécialités : Le potjevleesch, le waterzooï, le hochepot, la carbonnade flamande, le welsh, le petit salé, les moules frites ; desserts et pâtisseries : la tarte au sucre et la tarte au libouli, les gaufres. Produits locaux : la pomme de terre (30% de la production nationale), la betterave, le chicon, l’ail fumé d’Arleux (IGP) ; fromages : le Bergues, la Boulette d’Avesnes, le Maroilles (AOP), le Mont des Cats, le Vieux-Lille ; charcuterie : la langue Lucullus, l’andouille de Cambrai ; confiseries : les Bêtises de Cambrai, les Babeluttes de Lille, les Chuques du Nord ; boissons : la chicorée, la bière, le genièvre.
Clubs sportifs : LOSC, VAFC (football), LMR (rugby), Vélo Club Roubaix Lille Métropole (cyclisme), BCM Gravelines-Dunkerque, AS Aulnoye-Aymeries, ESBVA-LM, Saint-Amand Hainaut Basket (basket-ball), TLM, Volley club de Marcq-en-Barœul Lille Métropole, Cambrai Elan (volley-ball), USDK, Saint-Amand Handball Porte du Hainaut (handball), Les Corsaires de Dunkerque (hockey sur glace), Douai Hockey Club, Cambrai Hockey Club, Lille Métropole Hockey Club (hockey sur gazon)
Compétitions : Paris Roubaix, Grand prix de Denain, Grand prix de Fourmies, Lille-Hardelot (cyclisme), Ch’ti bike tour (VTT), Tour Voile (voile), Play Inn Challenger (tennis).
Festivals : Carnaval de Dunkerque (février), Nuits Secrètes à Aulnoye-Aymeries (août), Braderie de Lille (septembre), Name Festival (septembre), Kermesse de la Bière à Maubeuge (octobre).
Économie : Industrie automobile, transport et logistique, grande distribution, VPC, sidérurgie, pétrochimie, agriculture. Sept universités dont la plus grande de France.
Sites web / FB :www.lenord.fr / www.jadorelenord.fr / @departement59 / @nordtourisme
Km 91.9
Hazebrouck (21 800 hab.)
Hazebrouck est née vers la fin du premier millénaire et signifie le marais (brouck) aux lièvres (Haze), un marais sans doute défriché par les moines à cette époque. Au milieu du XVIe siècle, Philippe II d’Espagne apporte à la ville son premier essor économique en perçant un canal qui favorise l’expansion de l’industrie textile locale. Trois siècles plus tard, le chemin de fer conforte l’importance de la ville, qui devient une cible convoitée au cours des deux guerres mondiales. Ville paisible au cœur d’un noyau stratégique, elle se situe à seulement 40 km de Dunkerque, 43 km de Lille, 56 km d’Arras, 62 km de Calais et 16 km de la frontière belge. La ville conserve une vocation agricole, consacrée chaque année en septembre par son importante foire tout en développant son secteur tertiaire et industriel.
C’est la ville natale de Cédric Vasseur, manager de l’équipe Cofidis, formation dont il fut également coureur dans les années 2000. Fils d’Alain Vasseur, vainqueur d’une étape du Tour de France en 1970, il a gagné lui-même deux étapes de la Grande Boucle à dix ans d’intervalle, en 1997 et en 2007. Il a terminé les dix Tours de France auxquels il a participé.
Km 105.1
Cassel (2 300 hab.)
Avant l'arrivée des Romains, la ville était un oppidum, vraisemblablement chef-lieu des Morins : elle était alors appelée Castellum Morinorum qui devint par la suite Castellum Menapiorum. La commune a remporté l'édition 2018 de l'émission télévisée Le Village préféré des Français.
En raison de la présence d’une des côtes les plus célèbres du Nord, le Mont Cassel, la ville est un passage presque obligé des Quatre Jours de Dunkerque, que Cassel a accueilli à vingt reprises. Cassel a également accueilli les championnats de France sur route 2023, remportés par Valentin Madouas et Victoire Berteau (course en ligne) et Cédrine Kerbaol et Rémi Cavagna (contre la montre). Elle était également le pivot de la course Roubaix-Cassel-Roubaix, organisée de 1933 à 1970.
Moulin de Cassel
Situation : A 176 mètres d’altitude.
En 1949 la ville rachète un moulin qui tombait en ruines à Arnèke, le restaure et à nouveau les ailes tournent au sommet du Mont Cassel dès 1983.
En 1992 la première farine sort des meules de pierre, et en 1999, la construction d’un mini tordoir à huile permet une démonstration du pressage de la graine de lin en huile.
Km 119.3
Steenvoorde (4 300 hab.)
Steenvoorde a de tous temps été le lieu d'implantation d'un marché actif. Dès 1320, les écrits font état de ce marché qui se tenait le samedi et les produits qui y étaient vendus prenaient la direction d'Ypres, de Lille et de Douai. Aujourd'hui encore, même si les marchés n'ont plus l'ampleur qu'ils atteignaient alors, la vocation du village est essentiellement agricole (houblon, lin, vergers, céréales, pommes de terre, betterave) et, pour une large part, agro-alimentaire.
Alain Vasseur, le père de Cédric, vainqueur d’une étape du Tour de France en 1970, y a ouvert après sa carrière en 1974 un magasin de cycles qui existe toujours. Sylvain Vasseur, son frère, a participé pour sa part à six Tours de France entre 1970 et 1976.
Km 127.7
Mont des Cats
Le mont des Cats est une hauteur située sur le territoire des communes de Berthen, Godewaersvelde et Méteren, à une altitude de 164 m. La fête traditionnelle de la Saint-Hubert s'y tient chaque troisième dimanche d'octobre. Il tirerait son nom des Cattes, une peuplade d'Outre-Rhin qui se serait établie dans les environs au Ve siècle. Selon la légende, le mont des Cats serait apparu après la chute du géant Édouard. Ce dernier après avoir mangé tout un village se serait endormi. Le mont des Cats représenterait son ventre.
Abbaye du Mont des Cats
Fondation : 1826
Ordre : cistercien (trappistes)
Histoire : vers 1650, les Antonins s'installent au sommet du mont des Cats. En 1792, leur ermitage est supprimé. En 1819, Nicolas Ruyssen, peintre né à Hazebrouck, achète les ruines de l'ancien ermitage et y installe une école. En janvier 1826, des moines trappistes de l'abbaye de Notre-Dame du Gard arrivent. Le 18 mai 1826, Nicolas Ruyssen meurt et est enterré dans l'oratoire du monastère. En 1847, le monastère est érigé en abbaye par l’archevêque de Cambrai, Pierre Giraud, qui lui donne le nom d'abbaye Sainte-Marie du Mont. Dans la seconde moitié du XXe siècle, l'abbaye a connu un grand rayonnement.
Signes particuliers : l'abbaye produit le fromage baptisé Mont des Cats ou bourle du Mont des Cats, dont la vente assure à l'abbaye l'essentiel de ses ressources. Entre 1847 et 1905, l’abbaye brassa également une bière trappiste, relancée en 2011. Mais la nouvelle bière du Mont des Cats n’est plus brassée sur place, mais à l’abbaye de Scourmont en Belgique (Chimay).
Km 137
Saint-Jans-Cappel (1 610 hab.)
Situé au pied du Mont Noir, le village rend hommage à Marguerite Yourcenar (1903-1987), qui y passa une partie de son enfance. L’autrice des Mémoires d’Hadrien et de l’Œuvre au noir, prix Femina en 1968, a été la première femme élue membre de l'Académie française en 1980 et la première femme dont l’œuvre a été publiée de son vivant dans la Bibliothèque de la Pléiade en 1982.
Villa Marguerite Yourcenar
Construction : 1824
Ouverture : 1997
Histoire : La villa Marguerite-Yourcenar ou villa du Mont-Noir est un manoir de style néo-normand, construit dans les années 1930 sur le domaine de l'ancien château Dufresne, détruit durant la Première Guerre mondiale. Propriété de la famille Dufresne depuis sa construction en 1824 par Amable Dufresne, la romancière et académicienne Marguerite Yourcenar vécut dans ce château appartenant à la famille de sa mère les neuf premières années de sa vie, de 1903 à 1912.
Caractéristiques : la villa est située dans un parc départemental de quarante hectares, sur le Mont-Noir. En 1997, elle est aménagée en centre de résidence d’écrivains européens. Labellisée Maisons des Illustres, son parc est classé espace naturel sensible. Elle est reliée au musée Marguerite-Yourcenar.
Classement : Maison des illustres.
Km 139
Le mont Noir
Le mont Noir (Zwarteberg en flamand) est une colline culminant à 152 m d'altitude dans les monts des Flandres à quelques centaines de mètres de la frontière franco-belge et à quelques kilomètres de Bailleul. Il tire son nom de la présence d'une forte concentration du pin noir dans le bois qui couvre ce relief. Le mont est à la frontière entre la Belgique et la France.
Km 144.1
Bailleul (14 730 hab.)
Beffroi et hôtel de ville de Bailleul
Construction : XIIIe siècle pour la partie basse, 1924 à 1932 pour la partie haute.
Histoire : à l'origine le beffroi était une tour en bois qui servait d'abord à faire la guerre puis comme tour de guet. Au XIIIe siècle, il fut édifié en pierre. Seule la salle gothique existe encore actuellement. Il fut détruit de nombreuses fois à cause des guerres et d'incendies et fut reconstruit à chaque fois. Sa dernière reconstruction date de 1932 après la Première Guerre mondiale par Louis Marie Cordonnier qui garda la façade austère qu'elle possédait avant la guerre.
Caractéristiques : l'Hôtel de Ville a été réalisé suite à la destruction totale de la ville lors de la Première Guerre mondiale. La reconstruction a été confiée à une équipe d'architectes composée de Louis Marie-Cordonnier, René et Maurice Dupire, Louis Roussel et Jacques Barbotin. Il s'agit d'une reconstruction artisanale et régionale avec le souci de renouer avec l'image régionale traditionnelle de l'hôtel de ville avec son beffroi, la bretèche, afin de faire de toute la ville un ensemble d'art flamand. Meneaux en pierre, encadrement à redent des lucarnes, bretèche plaquée au centre, sur un pignon à pans de moineaux, sont autant d'éléments qui confèrent sa grande primauté à l'architecture locale.
Classement : Classé Monument historique en 1922 (classé en 1875 et déclassé en 1899). Classé en totalité en 2001. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2011 (Beffrois de France et de Belgique).
Km 153.5
Nieppe (7 700 hab.)
Bien qu’elle se soit faite connaître comme « Mademoiselle from Armentières », du nom d’une de ses chansons, Line Renaud a vu le jour à Nieppe le 2 juillet 1928. Née Jacqueline Enté, la chanteuse et comédienne, qui figure depuis 80 ans parmi les personnalités préférées des Français, doit en partie sa carrière au Tour de France. Engagée chez Pathé-Marconi en 1946, elle produit ses deux premiers 78 tours l'année suivante. Faute de succès, elle accompagne alors le Tour de France lors de sa première édition d'après-guerre et jusqu'en 1950. Présente dans la caravane précédant l'arrivée des coureurs, elle donne à chaque étape une représentation la rendant alors célèbre dans tout le pays. Sa carrière démarre avec « Ma cabane au Canada » en 1947 et après son mariage en 1950 avec Loulou Gasté, compositeur de ses principaux succès. Elle devient une immense vedette de la chanson et du cinéma et part en 1954 pour les États-Unis, où elle participe aux émissions télévisées de Bob Hope. Dans les années 1960, elle se produit en meneuse de revue au Casino de Paris et au Caesar’s Palace de Las Vegas. Après son retour en France, elle se consacre essentiellement à la comédie à partir des années 1980 et préside le Sidaction pendant plus de trente ans. À 97 ans, elle est toujours aussi populaire auprès du grand public.
Km 156.4
Armentières (26 100 hab.)
Ancien fleuron de l'industrie textile, la ville est parfois encore appelée la Cité de la Toile, un surnom hérité du XIe siècle. En effet, la Lys, qui traverse la ville, était réputée pour la qualité de son eau, qui permettait de donner la couleur "feu" au fil. À partir de la fin du XIXe siècle, la révolution industrielle fit d'Armentières une cité prospère, haut-lieu de l'industrie textile jusqu'à la seconde moitié du XXe siècle. Tirant profit de la présence de la rivière la Lys, de nombreuses usines de tissage et de filage s'y implantèrent, de même que les activités industrielles liées à la brasserie. La ville acquit ainsi une nouvelle devise : « Armentières, cité de la toile et de la bière. » Armentières a particulièrement souffert lors des deux guerres mondiales notamment durant la bataille d'Armentières en 1914 et de la bataille de la Lys en 1918.
Armentières, liée à Line Renaud (voir Nieppe), est aussi la ville natale du comédien Dany Boon. Plusieurs coureurs cyclistes sont originaires de la ville comme Hubert Samyn, baptisé le « Flandrien français » alors qu’il était belge et qui disputa le Tour de France 1913 avant de se consacrer à la fabrication de vélos et de motos. Mais aussi le rouleur Amédée Fournier, médaillé olympique de poursuite par équipes en 1932, qui remporta deux étapes du Tour de France 1939 et porta le Maillot Jaune pendant une journée.
Beffroi d’Armentières
Construction : 1925-1934
Histoire : d'abord construit au Moyen-Âge, le beffroi d'Armentières est détruit sur ordre de Louis XI, avant d'être rebâti en 1510. Il est ensuite intégré à l'hôtel de ville en 1724, à l'issue d'importants travaux entrepris par les échevins. Le beffroi constitue alors un symbole extérieur de puissance et de prospérité. De nouveau détruits en 1918 lors de la Première Guerre mondiale, la mairie et le beffroi d'Armentières sont entièrement reconstruits par l'architecte Louis Marie Cordonnier à partir de 1925. Le nouvel édifice est inauguré en 1934, après neuf années de travaux.
Caractéristiques : de style néo-flamand, le beffroi d'Armentières porte également des traces de son histoire médiévale. Réalisé en pierre blanche et en brique, il culmine à une hauteur de 67 m et offre une vue panoramique des environs jusqu'à 30 km à la ronde.
Classement : inscrit Monument historique en 2002. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2005 (Beffrois de France et de Belgique).
Brasserie Motte-Cordonnier
Construction : 1922
Histoire : les premières traces de la brasserie datent de 1650. Appelée à cette époque brasserie de l'Étoile, elle entre dans la famille Motte-Cordonnier en 1749. La brasserie ayant été victime de la Première Guerre mondiale, René Motte la fait reconstruire en 1922, imaginant un château-usine à l'extérieur d'Armentières. L'architecte retenu, Georges Forest, réalise une des plus grosses brasseries modernes du Nord de la France. Dans les années 1970, la brasserie Motte-Cordonnier est rachetée par la brasserie Artois. En 2018, à la mort du dernier brasseur Motte-Cordonnier, Bertrand Motte, sa famille décide de relancer la marque. En parallèle, une opération de reconversion prévoit la création de 134 logements collectifs répartis sur deux bâtiments.
Classement : inscrite Monument historique en 1999 et 2019.
Km 164.5
Houplines (7 900 hab.)
Ancien fief du textile, marqué par des conflits sociaux violents au début du XXe siècle, Houplines est la ville natale de Julien Grujon, double vainqueur de Paris-Amiens en 1925 et 1926, qui participa au Tour de France en 1928 comme touriste-routier. C’est aussi la ville de Philippe Poissonnier, qui participa aux trois Grands Tours en 1985.
Km 174
Lompret (2 170 hab.)
Lompret est le village natal d’Alain Santy, 9e du Tour de France 1974. Cette même année, le Nordiste avait remporté le Critérium du Dauphiné, Paris-Camembert et pris la deuxième place de Paris-Nice et du championnat de France. Malheureusement, sa carrière a été marquée par les blessures et cet équipier de Luis Ocana, qui avait été hospitalisé dans le coma après une chute dans la descente du Soulor dans le Tour 1972, a dû arrêter sa carrière à 26 ans à la suite de chutes et de blessures. Son frère Guy a également participé au Tour de France en 1972 et 1973.
Km 181
Lambersart (27 100 hab.)
Cette banlieue résidentielle de Lille est la ville natale de Jean Baratte, l’un des meilleurs buteurs de l’histoire du championnat de France de football (169 buts), deux fois champion de France avec le LOSC et international à 32 reprises. Le rédacteur de ce guide historique, François Thomazeau, né à Lille, a passé les quatre premières années de sa vie à Lambersart.
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