Amiens : célèbre pour sa cathédrale classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, Amiens est une ville accueillante ponctuée de canaux et de rues charmantes. Flânez le long des paisibles canaux et explorez la vieille ville pittoresque. N'oubliez pas de goûter à la spécialité locale, la ficelle picarde, un plat de crêpes salées garnies de jambon et de fromage. Visitez la magnifique cathédrale et admirez son incroyable architecture ainsi que son spectacle de lumières proposé durant l'été.
Rouen : chargée d'histoire, Rouen vaut le détour pour sa magnifique cathédrale gothique ainsi que sa vieille ville pittoresque. Ses rues pavées aux maisons à pans de bois invitent à la flânerie, tandis que ses monuments historiques témoignent du riche passé de la ville. Savourez la cuisine locale dans des bistrots chaleureux où vous pourrez déguster des spécialités comme le canard à la rouennaise et des fruits de mer frais. Le soir, ne manquez pas l'époustouflant spectacle de lumières de la cathédrale.
Région : Hauts-de-France
Départements : Aisne, Nord, Oise, Pas-de-Calais, Somme.
Population : 6 millions d’habitants
Préfecture : Lille
Superficie : 31 813 km2
Spécialités : bière, chicons, fromages (Maroilles, Vieux Lille, Boulette d’Avesnes), chicorée, moules frites, carbonade, bêtises de Cambrai, potjevlesch, fricadelle.
Clubs sportifs : Lille OSC, Amiens SC, RC Lens, Valenciennes-Anzin (football), BCM Gravelines-Dunkerque, ESB Villeneuve d’Ascq (basketball), US Dunkerque (handball), Gothiques d’Amiens (hockey-sur-glace)
Compétitions : Paris-Roubaix, Quatre Jours de Dunkerque, Grand Prix de Denain et de Fourmies, meeting d’athlétisme de Liévin, coupe du monde de football féminin 2019, coupe Davis à Lille, Enduropale du Touquet, Hauts de France Golf Open, Trail Côte d’Opale.
Festivals : Main Square Festival d’Arras, festival international du film d’Amiens, festival du cinéma européen de Lille, festival du film d’archéologie d’Amiens, Arras film festival, Festival de la Côte d’Opale, Rendez-vous de la bande dessinée d’Amiens, etc.
Économie : industrie mécanique-métallurgie, chimie, plasturgie, verre, textile, transport, logistique, vente par correspondance, agroalimentaire. Première région de France pour les productions végétales, moitié de la production française de sucre.
Sites touristiques : cathédrales d’Amiens, Beauvais, Laon, Soissons, Abbeville, Saint-Omer, beffrois du Nord-Pas-de-Calais et de la Somme, citadelles d’Arras, de Lille, d’Amiens et de Montreuil, bassins miniers, châteaux de Chantilly, Pierrefonds, Hardelot, Olhain, Rambures
Sites web et réseaux sociaux :www.hautsdefrance.frwww.facebook.com/regionhautsdefrance
SOMME (80)
Population : 565 540 hab. (2022)
Préfecture : Amiens
Sous-préfectures : Abbeville, Montdidier, Péronne
Superficie : 6 170 km²
Spécialités : flamiche, macarons d’Amiens, ficelle picarde. Tuiles au chocolat, pâté picard (canard). Rhubarbe d’Abbeville, endive du Ponthieu. Amiens, berceau de l’industrie textile (grâce à la culture de la Waide, teinture bleue mondialement connue pour les jeans et le velours au XIXe).
Clubs sportifs : Amiens Sporting Club Football (Ligue 1), Hockey Club Amiens Somme. Amiens Métropole Natation (Elite + pôle France de natation). EAL Abbeville handball (L1). SC Abbeville Côte Picarde (hockey sur gazon).
Évènements majeurs : Festival de l’oiseau et de la nature à Abbeville. Pôle National des Arts du Cirque et de la Rue. Fête dans la ville « la rue est à Amiens » (juin). Rendez-Vous de la Bande Dessinée d’Amiens (juin). Festival International du Film d’Amiens (novembre). Les Trigolades (humour, février), Abbeville Winter Groove (musiques actuelles, mars), Nuits du Blues (mars).
Sites touristiques principaux : baie de Somme, cathédrale d’Amiens, beffrois, château de Folleville.
Économie : agroalimentaire, serrurerie, robinetterie, mécanique industrielle, verre, flaconnage de luxe, industrie chimique, aéronautique, plasturgie.
Site web :www.somme.fr, www.somme-tourisme.com, www.facebook.com/somme.fr
Km 1
Vers-sur-Selle (850 hab.)
C’est à Vers-sur-Selle que s’était retiré Jean-Claude Lefebvre, décédé en 2014. Professionnel de 1954 à 1968, il a participé à six Tours de France entre 1959 et 1966. Il compte à son palmarès Paris-Valenciennes en 1959 et une étape du Grand-Prix du Midi Libre.
Km 13.6
Conty (1 710 hab.)
Le bourg était le siège de la principauté de Conti, branche cadette de la maison de Bourbon-Condé. Il garde de ce lignage un patrimoine intéressant. Conty est par ailleurs connue dans le monde du cheval comme la capitale européenne de l’attelage. La ville a organisé le championnat du monde d'attelage à un cheval en 2002, le championnat du monde de chevaux de trait en 2009 et le championnat du monde d'attelage à deux chevaux en 2011.
Château de Wailly
Construction : 1629 à 1780
Style : classique
Histoire : Alexandre d'Halluin, capitaine des gardes de Gaston d'Orléans, aurait fait construire le château vers 1630. Après la mort de son fils en 1663, la seigneurie de Wailly passe à la famille de Croÿ. Leur descendant Joseph Anne Maximilien de Croÿ, entreprend d'importants travaux d'embellissement au XVIIIe siècle : il crée une avenue et fait édifier sur chaque côté de vastes dépendances, dont un hémicycle de style néo-classique, orné d'arcades. Le château est vendu et en partie ruiné à la Révolution. Après plusieurs incendies, des travaux sont confiés en 1922 à l'architecte Pierre Parent, qui donne à l'édifice son aspect actuel. En septembre 1944, le général Montgomery, commandant en chef des armées britanniques, y établit son quartier général.
Caractéristiques : Le corps de logis actuel, en brique et pierre, ne représente plus que le tiers du château originel. L'accès au château se fait par une allée bordée par les communs et par un hémicycle en pierre, en ruines. Le plan en U du château initial révèle les dimensions imposantes de l'édifice avec des jardins à la française en contrebas de l'aile est.
Destination actuelle : hôtellerie, événementiel, séminaires
Classement : classé Monument historique en 1974
Km 16.3
Monsures (220 hab.)
Monsures est le village du général d’Empire Louis-Léger Boyeldieu (1774-1815), né et décédé dans la commune.
Château de Monsures
Construction : 1651 à 1804
Histoire : Il ne reste que la porte principale de l'ancienne forteresse, encadrée par deux tours, dont la construction date du XIIIe ou XIVe siècle. Au XVIe siècle, la seigneurie de Monsures passe à la famille Tiercelin de Brosses, qui fait édifier une nouvelle demeure correspondant au corps de logis central actuel. Durant la première décennie du XIXe siècle, Claire Blanche de Chassepot et son époux André de Couronnel font restaurer, agrandir et redécorer le château par l'architecte amiénois Sénéchal. En 1912, il passe à la famille Morel de Foucaucourt. En 1929, le baron Jean Morel de Foucaucourt, inspecteur général des finances, grand voyageur et aviateur, fait installer une piste d’atterrissage derrière le château pour son avion personnel. Il y organise également chaque année un rallye aérien très couru.
Classement : inscrit Monument historique en 1926 et 1970
OISE (60)
Population : 830 725 hab.
Préfecture : Beauvais
Sous-préfectures : Senlis, Compiègne, Clermont
Superficie : 5 860 km²
Spécialités : crème chantilly. Agneau du Beauvaisis. Boudin noir de l’Oise. Volailles. Gibier. Champignons de Paris. Fromages. Gâteaux de Noyon et Compiègne.
Compétitions sportives : départ de Paris-Roubaix. Courses à Chantilly (Prix de Diane, Prix du Jockey Club)
Festivals : festival des Forêts. Blues autour du zinc à Beauvais. Palais en jazz à Compiègne. Rendez-vous de septembre à Senlis. Festival théâtral de Coye-la-Forêt
Économie : sidérurgie (Arcelor-Mittal à Montataire). Spontex (Brauvais), Mapa (Liancourt). Tourisme (parc Astérix, Mer de Sable...). Zone commerciale Creil Saint-Maximin.
Sites remarquables : cathédrales de Beauvais, Senlis et Noyon. Château de Chantilly et musée Condé. Châteaux de Pierrefonds et Compiègne. Musée départemental de l’Oise à Beauvais. Mer de sable. Parc Astérix. Forêts (Compiègne, Ermenonville, Chantilly). Parc Jean-Jacques Rousseau à Ermenonville.
Sites web :www.oise.fr / www.oisetourisme.com
Km 31
Crèvecœur-le-Grand (3 860 hab.)
La Fête de la Saint-Martin s’y déroule depuis le XIe siècle et a fêté en 2024 sa 560e édition. Le château de Crèvecoeur-le-Grand, de style Renaissance (XVIe et XVIIe siècle), est inscrit Monument historique depuis 1959. Vendu et scindé après la Révolution, il abrite aujourd’hui un hôpital et la mairie. C’est à Crèvecoeur-le-Grand que Joséphine Baker épousa en 1936 le courtier en sucre Jean Lion.
Km 50.4
Songeons (940 hab.)
La commune dispose d’une belle halle en bois des XVII et XVIIIe siècles inscrite Monument historique depuis 1988. Son ancienne mairie, précédée d’un portique corinthien entièrement réalisé en bois, a bénéficié de la même inscription.
Km 52.3
Gerberoy (90 hab.)
Gerberoy semble suspendu dans le temps, perché sur une butte du Pays-de Bray. Classé parmi les Plus Beaux Villages de France, il a aussi la particularité d’être l’un des plus petits avec moins de 100 habitants. Plusieurs fois assiégé, brûlé et démantelé, Gerberoy a attendu l’arrivée du peintre Henri Le Sidaner pour devenir cette petite cité de la rose réputée jusqu’au Japon et aux États-Unis. Lorsqu’en 1901, le peintre impressionniste évoque le souhait de s’installer à la campagne, le sculpteur Rodin lui suggère une maison de Gerberoy. Réservé, solitaire, en quête d’inspiration, le peintre tombe amoureux de cet écrin préservé loin du vacarme parisien. C’est en incitant chaque habitant à planter des rosiers devant leurs maisons que Gerberoy est devenue, presque 100 ans plus tard, « la ville aux mille rosiers ». Le village compte trois édifices inscrits Monuments historiques, sa collégiale Saint-Pierre, des XIe et XVe siècles, son très joli ancien moulin et une ferme en briquettes, la ferme Vidame, tous deux de style Renaissance.
Km 58.4
Hannaches (130 hab.)
Château d’Hannaches
Construction : XVe au XVIIIe siècle.
Style : Renaissance.
Histoire : il a été reconstruit sur les fondations d'un château plus ancien détruit lors de la guerre de Cent Ans, sur demande de Georges Paléologue de Bissipat, noble byzantin réfugié en France après la chute de Constantinople. Le château resta dans sa famille jusqu'en 1621. Il passe ensuite dans la famille Croÿ-Havré mais subit des dégradations lors de la Première Guerre mondiale.
Caractéristiques : il forme, avec l'église et la ferme voisine, un ensemble exceptionnel. Le château de briques présente une série d'ouvertures dont les meneaux cruciformes ont pour la plupart disparu. L'unique décor est constitué de motifs de briques vernissées noires. Il est cantonné à chaque angle d'une tour à toiture en poivrière. L'église, très sobre, servait de chapelle castrale et conserve les pierres tombales des Bissipart. La ferme possède un intéressant pigeonnier. Les communs datent du XVIIIe siècle.
Destination actuelle : Le château d'Hannaches est, depuis 2024, privatisable pour des évènements privés et professionnels.
Classement : classé Monument historique en 1991.
Région Normandie
Départements : Calvados, Eure, Orne, Manche, Seine-Maritime.
Population : 3,34 millions d’habitants
Préfecture : Rouen
Siège du Conseil régional : Caen
Superficie : 29 906 km²
Spécialités : label Saveurs de Normandie. Fromages : camembert, livarot, Pont-L’Évêque, Carré d’Auge, Neufchâtel, etc. Pomme. Cidre, calvados, pommeau, poiré. Galettes et sablés normands. Caramels d’Isigny. Mirlitons. Agneaux de pré salé du Mont Saint-Michel. Beurre et crème d’Isigny. Tripes à la mode de Caen.
Clubs sportifs : Stade Malherbe de Caen, FC Rouen 1899, Le Havre AC, US Quevilly Rouen Métropole (football). Caen Basket Calvados, Rouen Métropole Basket.
Compétitions : CIC Normandy Channel Race. Transat Café l’Or. Polynormande, Tour de Normandie (arrêt en 2025). Marathon de la Liberté à Caen.
Économie : 9e région économique nationale (4,4% du PIB). 7 pôles de compétitivité, 16 filières et 19 domaines d’excellence. Première région française pour l’énergie et le secteur équestre. La Normandie est la première région française productrice de fromages au lait de vache et de crème, de lin textile, de pommes à cidre et de produits cidricoles. Premier pôle mondial pour le flaconnage de luxe avec 75 % de la production mondiale.
Festivals : Millénaire de Caen. Cathédrale de lumière à Rouen. D Day Festival. Les Extraverties. Festival Papillons de nuit à Saint-Laurent-de-Cuves. Festival du film américain de Deauville. Festival du film romantique de Cabourg. Festival Cabourg Mon Amour. Fêtes médiévales de Bayeux. Festival du cerf-volant de Dieppe.
Sites touristiques : Mont Saint-Michel, villes balnéaires de Deauville, Trouville, Granville, Honfleur, Étretat (falaises), Cabourg. Iles anglo-normandes. Bayeux (tapisserie). Alençon. Château de Falaise. Giverny et les impressionnistes. Mémorial de Caen. Cathédrales de Rouen et d’Évreux. Basilique de Lisieux. Église Saint-Pierre de Caen.
Sites web et réseaux sociaux :www.normandie.fr / www.normandie-tourisme.fr / www.normandiesites.com
Seine-Maritime (76)
Préfecture : Rouen
Sous-préfectures : Le Havre, Dieppe.
Population : 1,26 million hab.
Superficie : 6 278 km²
Spécialités : caneton à la Rouennaise, pomme, cidre, pommeau, biscuits (larmes de Jeanne d’Arc, pavé du Vieux Marché…), huîtres, marmite dieppoise, caramel de pommes, pâté aux poires de Fisée, poissons, fruits de mer, accras de morue.
Clubs sportifs : FC Rouen, Le Havre AC (football). SPO Rouen (basket).
Évènements majeurs : Festival Le Goût des autres (Le Havre), Festival impressionniste de Normandie, Fêtes Jeanne d’Arc, Festival du Cinéma nordique (Rouen), L’Armada (voiliers géants).
Sites touristiques principaux : cathédrale de Rouen, église Sainte-Jeanne de Rouen, musée des Beaux-Arts de Rouen, Abbayes de Jumièges, Saint-Wandrille et Saint-Georges de Boscherville, château de Dieppe, côte d’Albâtre, pont Gustave-Flaubert, musée André Malraux du Havre, architecture du Havre (Auguste Perret, classé Unesco), falaises d’Étretat.
Économie : ports, nouvelles technologies, tourisme, commerce, artisanat.
Site web :www.seinemaritime.net
Km 62.4
Ferrières-en-Bray (1 590 hab.)
C’est en 1850 à Ferrières-en-Bray, à la ferme du Manais, que Charles Gervais, commis aux Halles de Paris, mit au point, avec Mme Héroud, fermière en Bray, la recette du Petit Suisse qui allait faire la fortune du groupe Gervais. Le siège de la compagnie se trouve toujours à Ferrières-en-Bray, où une usine Danone construite en 2007 a absorbé celle installée jusque-là à Neufchâtel-en-Bray.
Km 63.6
Gournay-en-Bray (5 830 hab.)
Ville fortifiée dès le XIe siècle pour lutter contre les invasions normandes, Gournay-en-Bray a été presque entièrement détruite par des bombardements en juin 1940. La ville compte cependant toujours plusieurs édifices inscrits ou classés Monuments historiques comme sa fontaine pyramidale, classée en 1945, ou sa porte de Paris, inscrite en 1930. À noter également le spectaculaire cinéma le Kursaal, ancienne halle au beurre transformée en salle de spectacles en 1927.
Km 67.9
Ernemont-la-Villette (210 hab.)
Ernemont-la-Villette était le village de Marc Huiart, grand espoir du cyclisme français, tué en 1962 à l’âge de 26 ans lors du Grand Prix de Fourmies après avoir été renversé par une voiture. Marc Huiart avait participé au Tour de France en 1961 et 1962.
Eure (27)
Population : 601 305 hab. (2022)
Préfecture : Évreux
Sous-préfectures : Les Andelys, Bernay.
Superficie : 6 170 km²
Spécialités : pomme, cidre, calvados, pommeau. Rillettes d’oie d’Évreux, andouillette de Bernay, poularde gratinée des Andelys, saucisse de Pont-Audemer. Boursin. Pavé du Plessis. Brioches d’Évreux et de Gisors. Mirliton et tarte de Pont-Audemer.
Évènements majeurs : Festival Normandie Impressionniste, Rock in Évreux, Jazz à Louviers.
Sites touristiques principaux : Châteaux Gaillard, d’Harcourt, de Gaillon, de Gisors, de Bizy, du Champ de Bataille. Jardin de Claude Monet à Giverny, cathédrale d’Évreux, abbayes de Notre-Dame du Bec, de Bernay, de Radepont. Villages du Bec-Hellouin, de Champignolles. Musée Alphonse-Georges-Poulain de Vernon, musée des Beaux-Arts de Bernay, musée des Impressionnismes de Giverny, musée Nicolas-Poussin des Andelys, musée d'Évreux.
Économie : industrie (7ᵉ département industriel de France avec Ariane, Sanofi-Pasteur, Rowenta, Glaxo, Hermès), Cosmetic Valley, Mov’eo, Nov@log. Construction, tertiaire marchand (hébergement/restauration), tertiaire non marchand (administrations).
Site web :eureennormandie.fr
Km 76.2
Bézu-le-Forêt (300 hab.)
Château de la Fontaine-du-Houx
Construction : XIVe siècle.
Histoire : c’est un ancien manoir des rois de France, notamment occupé par les Mérovingiens et les Carolingiens, détruit lors des combats de la guerre de Cent Ans. Le lieu était particulièrement apprécié de Philippe le Bel, qui installa une verrerie à Bézu-la-Forêt. L’édifice a été reconstruit entre le XVIe siècle et le XVIIIe siècle.
Classement : inscrit Monument historique en 1971.
Km 100.6
Les Andelys (7 820 hab.)
Établi autour du Château-Gaillard, bâti par Richard Cœur-de-Lion au-dessus de la Seine, Les Andelys a toujours inspiré les peintres, qui y ont vécu ou s’y sont installés, de Nicolas Poussin à Paul Signac ou Ludovic-Rodo Pissarro, l’un des sept fils de Camille.
Château-Gaillard
Construction : 1196-1198
Histoire : le Château-Gaillard veille depuis plus de 800 ans, du haut de son éperon rocheux, sur la ville des Andelys et sur l’une des plus belles boucles de la Seine normande. Construit en un temps record par Richard Cœur-de-Lion afin de protéger la Seine et la ville de Rouen des prétentions du roi de France, Philippe Auguste, le Château-Gaillard constitue pour l’époque une version aboutie de l’architecture défensive. Il tombe le 6 mars 1204 entre les mains des Français. Au cours de la même année, la Normandie, à l’exception des Îles anglo-normandes, est rattachée au Royaume de France. Lieu de séjour des rois de France (Louis IX, Philippe III le Hardi), lieu d’exil (David Bruce, futur roi d’Écosse) ou prison (Marguerite de Bourgogne, Charles le Mauvais et Charles de Melun), le Château-Gaillard est alternativement pris par les troupes françaises et anglaises pendant la guerre de Cent Ans. En 1598, les États Généraux demandent à Henri IV de démolir le château. Son démantèlement prend fin en 1611. Ce sont les ruines majestueuses du Château-Gaillard qui ont inspiré les romantiques anglais, les peintres impressionnistes, les poètes et les écrivains contemporains.
La petite histoire : lors du siège du château par Philippe Auguste en 1204, la légende prétend que les troupes françaises se seraient introduites dans le château par les latrines. En réalité, même si cette légende a la vie dure, il semble plutôt que les Français aient trouvé une faille dans la chapelle du château.
Destination actuelle : ouvert à la visite (120 000 visiteurs en 2024)
Classement : classé Monument historique en 1862.
Musée Nicolas-Poussin
Le musée Nicolas Poussin est situé dans une ancienne demeure bourgeoise du XVIIIe siècle. Il retrace l’histoire de la ville des Andelys. Le musée présente également un tableau de Nicolas Poussin, Coriolan supplié par sa famille. Ce chef d’œuvre rappelle les origines andelysiennes du plus grand peintre français du XVIIe siècle, qui a donné son nom au musée.
Km 120.6
Pont-Saint-Pierre (1 140 hab.)
Recordman du monde de l’heure en 1907 et 1913, Marcel Berthet dirigeait à Pont-Saint-Pierre la sellerie Tron et Berthet. Il bat encore ce record en 1933, mais avec un vélo de sa conception, le Vélodyne, qui n’est pas homologué par l’UCI. Essentiellement pistard, Marcel Berthet fit aussi carrière sur route et participa au Tour de France en 1908.
Seine-Maritime (76)
Préfecture : Rouen
Sous-préfectures : Le Havre, Dieppe.
Population : 1,26 million hab.
Superficie : 6 278 km²
Spécialités : caneton à la Rouennaise, pomme, cidre, pommeau, biscuits (larmes de Jeanne d’Arc, pavé du Vieux Marché…), huîtres, marmite dieppoise, caramel de pommes, pâté aux poires de Fisée, poissons, fruits de mer, accras de morue.
Clubs sportifs : FC Rouen, Le Havre AC (football). SPO Rouen (basket).
Évènements majeurs : Festival Le Goût des autres (Le Havre), Festival impressionniste de Normandie, Fêtes Jeanne d’Arc, Festival du Cinéma nordique (Rouen), L’Armada (voiliers géants).
Sites touristiques principaux : cathédrale de Rouen, église Sainte-Jeanne de Rouen, musée des Beaux-Arts de Rouen, Abbayes de Jumièges, Saint-Wandrille et Saint-Georges de Boscherville, château de Dieppe, côte d’Albâtre, pont Gustave-Flaubert, musée André Malraux du Havre, architecture du Havre (Auguste Perret, classé Unesco), falaises d’Étretat.
Économie : ports, nouvelles technologies, tourisme, commerce, artisanat.
Site web :www.seinemaritime.net
Km 126.1
La Neuville-Chant d’Oisel
C’est à la Neuville que Jacques Anquetil avait acquis en 1961 le château des Elfes, construit 1835 par Jules de Maupassant, le grand père de Guy. Ce dernier y séjourna d’ailleurs, de même que Gustave Flaubert. Jacques Anquetil s’installa à demeure au château en 1969. Le château, qui appartient toujours à la famille du quintuple vainqueur du Tour de France, abrite aujourd’hui des chambres d’hôtes et accueille des réceptions et des séminaires. L’actrice Anny Duperey est également originaire de la commune, où ses parents, décédés alors qu’elle avait huit ans, étaient photographes.
Jacques Anquetil
Pour son baptême du Tour de France en 1957, Jacques Anquetil remportait à domicile à Rouen sa première demi-étape de l’épreuve. Trois semaines plus tard, il bouclait son Tour d’apprentissage avec le Maillot Jaune sur les épaules. Le Normand n’avait pourtant disputé sa première course que six ans plus tôt, pour imiter son ami Maurice Dieulois, dont les victoires lui attiraient des succès féminins. Jacques Anquetil se révéla, dès ses débuts, un rouleur exceptionnel contre-la-montre, et dépassa bien vite son copain de collège. Maurice Dieulois n’a pas oublié les débuts de celui qui, à 14 ans, faisait toutes les semaines à vélo les 15 km qui séparaient son village de Quincampoix du collège où il préparait un CAP de tourneur-fraiseur. « Jacques était un homme de défis. Alors on se chatouillait souvent dans les bosses. Jacques ne voulait jamais s'avouer battu. » Ces qualités de battant allaient se confirmer au cours de la décennie suivante. S’il lui fallut quatre ans pour enlever la Grande Boucle une deuxième fois, c’est que Jacques Anquetil dut pendant cet intermède subir la rivalité qui régnait en équipe de France entre les anciens, Louison Bobet et Raphaël Geminiani, et les ambitieux Roger Rivière, Henri Anglade et lui-même. Jacques Anquetil se « contenta » alors de marquer son territoire contre la montre et de remporter le Giro en 1960. En 1961, les retraites de Bobet et Geminiani, ainsi que l’accident subi l’année précédente par Roger Rivière, lui laissent le champ libre. Ou presque… La guéguerre au sein du camp français a laissé des séquelles et sapé la popularité du Normand alors que, en cette année 1961, s’affirme un jeune coureur du nom de Raymond Poulidor, vainqueur de Milan-San Remo. Le sélectionneur français Marcel Bidot est contraint d’écarter ce dernier au profit d’Anquetil, qui se doit de frapper fort : il annonce son intention de porter le Maillot Jaune du départ à l’arrivée de ce Tour. Et il tient parole. Mais son personnage désinvolte et un peu hautain continue de brouiller son image. L’année suivante, il engrange un troisième succès dans la Grande Boucle, mais c’est Poulidor, vaillant en dépit d’une blessure au poignet, qui lui vole les suffrages du public. Cet ascendant vacille en 1963, où c’est le Normand qui assure le spectacle pour la conquête inédite d’un quatrième Maillot Jaune. Au Parc des Princes, c’est au tour de « Poupou » d’être sifflé. Le duel entre les deux hommes divise la France et culmine en 1964, où les deux rivaux se rendent coup pour coup. À la peine dans l’ascension du Port d’Envalira, Anquetil reprend Poulidor et le lâche dans la descente. Le lendemain, c’est le Limousin qui s’impose à Luchon avant de reperdre du temps dans le contre-la-montre qui s’achève à Bayonne. Le point d’orgue de ce Tour mythique est la montée du Puy de Dôme, que le duo effectue roue dans roue avant qu’Anquetil ne lâche prise, ne conservant le Maillot Jaune que pour quatorze secondes. Le chrono entre Versailles et Paris lui apporte un cinquième sacre inédit. Les deux héros effectuent ensemble un tour d’honneur au Parc des Princes. Anquetil ne se doute pas que son règne vient de prendre fin. En 1965, il décide de faire l’impasse sur les grands Tours et son retour l’année suivante est gâché par une bronchite, qui le contraint à se mettre au service de son équipier Lucien Aimar avant d’abandonner. On ne le reverra plus sur le Tour. Anquetil reste un des personnages les plus mystérieux du cyclisme, à la vie privée secrète et agitée, épicurien mais aussi méticuleux et calculateur que ses adversaires comme le public et la presse auront toujours du mal à cerner. « Un moteur de F1, un ordinateur et un alambic », résuma Raphaël Geminiani, son directeur sportif des meilleures années.
Km 137.8
Gouy (890 hab.)
Gouy est un lieu de peuplement extrêmement ancien puisqu'on y a retrouvé une grotte pariétale (magdalénien, fin de la glaciation de Würm, Dryas II, peut-être, voire Azilien, 10 000 à 12 000 ans) tout à fait exceptionnelle (gravures sur support calcaire, extrêmement bien conservées, bien que la grotte ait été amputée lors de travaux en 1935 sans pour autant être découverte tout de suite ; elle ne le fut vraiment qu'en 1956). On a notamment découvert un cheval gravé par homo sapiens vieux de 12 000 ans, sur une des parois de la grotte et un mustélidé gravé sur un bloc calcaire. Ce serait la plus septentrionale et dernière manifestation de l'art rupestre en Normandie avant sa diffusion en Angleterre. Cette grotte est classée monument historique depuis 1959, mais elle serait mal entretenue et menacée. Une grotte similaire a été découverte à proximité en 2021, mais son emplacement n’a pas été révélé pour la préserver.
Km 152.4
Côte de Bonsecours (stèle Jean Robic)
Jean Robic (1921-1980) remporta le Tour de France 1947 sans en avoir porté le Maillot Jaune, hormis au podium du Parc des Princes. Dans la dernière étape, à la suite d'une attaque dans la côte de Bonsecours, il distance et déshabille Pierre Brambilla avec l'aide d'Édouard Fachleitner.
Jean Robic
Jean Robic était une forte tête, pas assez forte cependant pour résister à la dureté des pavés de Paris-Roubaix. Et c’est pour s’être, à deux reprises, fendu le crâne dans l’Enfer du Nord que le Breton, né dans les Ardennes, portait en course ce « casque », piètre assemblage de lanières de cuir, qui lui vaudra le surnom de « tête de cuir ». Sa petite constitution (1,60 m pour soixante et un kilos) lui gagna un autre sobriquet, « le nain jaune », référence à ce Maillot Jaune arraché lors de la dernière étape du Tour 1947. Pour le public (notamment breton) qui l’adorait, Jean Robic resta « Biquet », un coureur attachant et dur au mal, concentré de tous les poncifs attachés aux forçats de la route. Cette victoire dans la première édition du Tour de l’après-guerre contribua plus que largement à asseoir sa légende. Recalé de l’équipe de France, montée pour le héros d’avant-guerre René Vietto, il intégra l’équipe de l’Ouest, constituée quasi exclusivement de Bretons. Ce qui ne signifie pas que l’ambiance était au beau fixe. C’était aussi cela, Robic, un mauvais caractère, qui lui valait plus d’ennemis que d’amis dans le peloton. N’est-ce pas lui qui surnommait Louison Bobet « Louisette Bonbon » parce qu’il le trouvait affecté et pleurnichard ? Et cette adversité le stimulait. Dans ce Tour 1947, Tête de cuir n’en fait qu’à sa tête. À mi-course, le voilà qui dérive à vingt-trois minutes de Vietto. Piqué au vif, il annonce qu’il va attaquer dès le départ de la première étape pyrénéenne : il tient parole et reprend quinze minutes au Maillot Jaune. Le lendemain, il s’impose au sprint à Bordeaux ! Puis Vietto s’effondre dans le contre la montre organisé à trois jours de l’arrivée et cède sa tunique à l’Italien Pierre Brambilla. C’est enfin l’offensive de la dernière chance entre Caen et Paris, montée avec Edouard Fachleitner et l’équipe de France, moyennant finances, pour faire chuter le leader italien. Jean Robic devient le vainqueur de la libération. Avec autant de rouerie que de panache. Il ne retrouvera jamais des circonstances aussi favorables dans la plus grande course du monde. Grand amateur de cyclo-cross, il en devient certes le premier champion du monde en 1950 à Paris. Mais le Tour se refuse désormais à lui parce que se trouvent sur son chemin des coureurs de la classe de Louison Bobet ou de Fausto Coppi. Un dernier Maillot Jaune porté en 1953 est le dernier fait d’armes de Biquet sur la Grande Boucle. Il ne termine pas les quatre dernières éditions dont il prend le départ. Propriétaire d’une brasserie rue du Maine dès le milieu des années 1950, il ne raccroche complètement qu’en 1961, même si les résultats ne suivent pas. Son fichu caractère le rattrape un soir d’octobre 1980, où il festoie avec d’anciens cyclistes lors d’une soirée organisée par Joop Zoetemelk. Une rixe éclate. Vexé, Robic quitte les lieux avec une femme qu’il raccompagne à Paris. La soirée a été arrosée. L’Audi 100 s’encastre dans la remorque d’un camion. « Trompe la mort » était un autre de ses surnoms. Il ne l’a pas protégé cette nuit-là.
Km 156.3
Darnétal (9 650 hab.)
Limitrophe de Rouen, la ville accueille notamment l’école d’architecture de Normandie. C’était la ville natale du père Jacques Hamel, assassiné dans un attentat islamiste en 2016 à Saint-Étienne du Rouvray.
Église Saint-Pierre de Carville
Construction : XVe siècle.
Style : gothique.
Histoire : l’église, d'un beau style gothique assez homogène qui témoigne de la richesse du bourg de Dernestal à la fin du Moyen Âge, a connu de nombreux remaniements durant son histoire. Elle est notamment remarquable pour sa tour finement sculptée dans un style gothique flamboyant du XVe siècle proche de celui développé par le maître-sculpteur rouennais Roulland Le Roux à la même époque pour la Tour de Beurre de la cathédrale Notre-Dame de Rouen. La tour-clocher de l’église se trouve aujourd’hui séparée du bâtiment de la nef par la cause d'un incendie survenu en 1562 pendant les guerres de religion.
Classement : classée Monument historique en 2015 (tour classée dès 1875).
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