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VICHY

Albert Londres, le forçat de la plume Le Tour de France n’occupe pas une place centrale dans la brillante carrière d’Albert Londres, né à Vichy en 1884 et considéré aujourd’hui encore comme l’un des maîtres de sa profession. Il n’en reste pas moins qu’il démontre l’importance qu’avait prise la Grande Boucle dès 1924, 21 ans après sa création, puisqu’un journaliste non spécialisé, mais généraliste, s’intéressait à ce phénomène. Albert Londres, qui venait de publier un reportage-choc sur le bagne, enquête qui allait conduire le gouvernement à légiférer pour alléger la peine des bagnards, jugeait cependant cette course cycliste suffisamment digne d’attention pour y faire un détour. Et, comme l’on dit, notre reporter chevronné, l’une des grandes plumes de son temps, ne fut pas déçu du voyage.

Tout se passe au café de la gare de Coutances, au cours de l’étape Cherbourg - Brest. En lutte ouverte avec Henri Desgrange, le patron du Tour, et convaincus qu’ils ne pourront rien faire pour contrer le jeune champion italien Ottavio Bottecchia, les frères Pélissier, Francis et Henri (vainqueur sortant) et leur ami Maurice Ville décident de jeter l’éponge. Les voilà attablés au bar, résolus à ne plus repartir. Albert Londres, en fin limier, est rapidement sur les lieux, et obtient leur confession. Devant le journaliste, qui profite des journées de repos pour aller visiter les hôpitaux psychiatriques et dénoncer ce qu’il y découvre, les trois Français vident leur sac… et leur musette.

« Vous n'avez pas idée de ce qu'est le Tour de France, lance Henri, c'est un calvaire. Et encore, le chemin de croix n'avait que quatorze stations, tandis que le nôtre en compte quinze. Nous souffrons du départ à l'arrivée. Voulez-vous savoir comment nous marchons ? Tenez… » Et le vainqueur du Tour 1923 de dévoiler tout l’arsenal qu’il trimbale avec lui sur la course : cocaïne, strychnine, chloroforme, pommades. Les coureurs du Tour de France, conclut Pélissier, « marchent à la dynamite ! »

Londres fleure le bon papier, d’autant qu’il travaille pour le Petit Parisien, rival de l’Auto, et s’épanche avec entrain sur ce que l’on n’appelle pas encore le dopage. Et dans le même temps, les Pélissier, fins stratèges, ont trouvé le porte-voix idéal pour régler leur différend avec Henri Desgrange, quitte à en rajouter un tantinet. Déjà, dans ce Tour à peine adolescent, coureurs et gratte-papiers ont compris comment ils pouvaient être utiles les uns aux autres…

De cette rencontre naîtra une expression, « les forçats de la route », inventée non pas par Albert Londres lui-même (il ne l’a jamais utilisée), mais par son rédacteur en chef, qui mise sur la notoriété qu’ont octroyée à son reporter ses articles sur le bagne. Aujourd’hui, l’expression est devenue consacrée, même si elle est souvent exagérée. Pourtant, les protagonistes de la scène du café de Coutances vivaient sans doute des vies de danger, sinon de forçats. Ainsi Ottavio Bottecchia, le rival des Pélissier, disparut en 1927, retrouvé sur le bord d’une route près de chez lui. L’enquête conclut à l’accident, même si deux personnes s’accusèrent de l’avoir tué. Albert Londres, qui l’avait côtoyé et apprécié, était convaincu de la thèse du meurtre. Henri Pélissier, pour sa part, mourut assassiné par sa maîtresse, Camille Tharault, après des actes de violence en 1935. Albert Londres lui-même périt en 1932 dans l'incendie du Georges Philippar, le bateau qui le ramenait de Chine en France. Il semblait avoir découvert un grand scandale et l’on soupçonna un attentat.

Maison d’Albert Londres Depuis 1830, du haut de sa tourelle insolite, cette construction néo-gothique regarde passer le temps au cœur du vieux Vichy. Érigée à la demande d’Antoine Besse-Bergier, juge d’instruction à Cusset, elle a été acquise en deux fois par les grands-parents d’Albert Londres, en 1874 et 1876. C’est dans ses murs qu’il est né le soir du 1er novembre 1884. En 1932, elle quitte la famille, après l’avoir abritée pendant près d’un demi-siècle. Revendue en 1988, elle se délabre faute de travaux et est presque à l’état de ruine lorsqu’en 2008, une association se crée pour sauver la maison et en faire une Maison des Illustres dédiée à Albert Londres. Grâce à des aides publiques et à la Fondation du patrimoine, l’association a pratiquement réussi son pari et la maison natale du journaliste le plus célèbre de France devient le haut-lieu des multiples évènements organisés en sa mémoire.

Eaux de Vichy L’histoire des eaux de Vichy remonte à l’Antiquité, lorsque les Romains exploitaient déjà ses sources, mais c’est au XVIIe siècle, avec l’engouement de Madame de Sévigné et des sœurs de Louis XV, que leur réputation s’établit. Napoléon III a ensuite développé la ville en une station thermale renommée, la « reine des villes d’eaux », avec des infrastructures de luxe et un casino. La source la plus connue, Célestins, a été reconnue d’intérêt public en 1861, ce qui a permis la protection des sources et la croissance de l’activité d’embouteillage. Le développement du thermalisme continue, au XXe siècle, la ville attirant de nombreux curistes. Le début du XXe siècle voit l'inauguration du Grand Établissement thermal.

Vichy possède neuf sources thermales issues des volcans d'Auvergne, qui se sont enrichies de minéraux en s’infiltrant dans les roches volcaniques à grande profondeur. La source Célestins est la seule source actuellement mise en bouteille, reconnue pour ses minéraux et sa richesse en gaz carbonique, oligo-éléments et sels minéraux.

Patrimoine mondial de l’Unesco L’Unesco a inscrit Vichy le 24 juillet 2021 sur la liste du patrimoine mondial dans la série « Grandes villes d’eaux d’Europe ». Le périmètre inscrit inclut :

La gare de Vichy et la rue de Paris ; Le quartier thermal : le parc des Sources, l’établissement thermal de 1re classe, l’établissement thermal de 2de classe, le hall des Sources, les galeries promenades, le kiosque à musique de la source de l’hôpital, le grand casino et l’opéra, l’église Saint-Louis, le temple protestant, le passage Giboin, l’hôtel Astoria, l’hôtel International, l’hôtel du Parc, l’hôtel des Ambassadeurs, le Thermal Palace, la rue Alquié, le Castel flamand, la villa Strauss et la villa vénitienne ; La vieille ville ; La rue Hubert-Colombier, l’église Saint-Blaise et Notre-Dame-des-Malades, la synagogue, le parc des Célestins, le pavillon de la source des Célestins, la buvette Lardy ; Les parcs d’Allier : les chalets Napoléon III, le pavillon de gardien.

Centre thermal des DômesConstruction : 1899 à 1903. Histoire : la construction du nouvel établissement thermal fut décidée en 1898. Les stations thermales allemandes et autrichiennes étant alors à l’avant-garde, Charles Fère, directeur de la Compagnie Fermière, partit en visiter avec son ingénieur Guérin, et l’architecte Charles Le Cœur. Les travaux commencèrent en 1899 et l’établissement fut inauguré en 1903. Une aile supplémentaire fut ajoutée en 1934. En 2021, France Thermes, propriétaire de la Compagnie de Vichy jusqu'en 2030, a annoncé la rénovation des thermes des Dômes, qui sont transformés en un « pôle prévention santé ».

Caractéristiques : le pavillon central est couvert d’une coupole. Le hall d’entrée ouvre sur l’extérieur par trois portes plein cintre entièrement vitrées et surmontées d’un vitrage multicolore. La coupole, inspirée des constructions arabes, se compose d’un tambour octogonal recouvert de grès flammé, et d’une calotte légèrement pointue. Sur la façade nord de 1934 se trouvent deux châteaux d’eau en léger retrait par rapport à son centre. Ils présentent l'aspect de deux tours fortifiées avec de pseudo ouvertures défensives. À l’intérieur, le hall d’entrée est orné des peintures d’Alphonse Osbert. La salle de mécanothérapie a conservé tous ses instruments de rééducation créés par un médecin suisse du début du siècle. La cabine grand luxe est ornée de faïence émaillée à motifs aquatiques. Classement : classé Monument historique en 1989.

Opéra de VichyConstruction : 1899 à 1903. Histoire : le premier casino fut construit à la demande de Napoléon III en 1864-1865 par l'architecte Charles Badger, architecte de la Compagnie fermière de Vichy, le décor sculpté est dû à Albert-Ernest Carrier-Belleuse, et les peintures à Jules Petit. Il est inauguré le 2 juillet 1865. Inauguré d’abord en 1901, l’édifice ne fut achevé qu’en 1903, après l’achèvement des décorations intérieures de l’opéra par les architectes Charles Le Cœur et Lucien Woog. Vichy était connue entre 1901 et 1964 sous le nom de « capitale d’été de la musique ». Un incendie ravage l’opéra en 1986. La ville de Vichy acquiert l’édifice l’année suivante et le restaure en 1995, profitant des travaux pour installer le chauffage dans l’opéra et ainsi permettre d’ouvrir une saison d’hiver.

Caractéristiques : le palais des congrès-opéra est un opéra unique en France avec son architecture Art nouveau, il présente une décoration déclinée dans une harmonie d’or, d’ivoire et de jaune. La salle peut accueillir 1 482 spectateurs. L’opéra de Vichy propose une programmation à l’année : la saison (de septembre à mai) présente un programme pluridisciplinaire : théâtre, danse, opéra, humour, concerts, etc.

Signe particulier : en juillet 1940, après la défaite française, le gouvernement Pétain s'installe à Vichy et la salle de l'opéra est le théâtre du vote des pleins pouvoirs au maréchal Pétain par les parlementaires, inaugurant le régime collaborationniste dit « de Vichy ». Classement :Monument historique depuis 1996.

Chalets Napoléon IIIConstruction : 1861 à 1864. Histoire : Les chalets de Napoléon III ou chalets impériaux, sont cinq maisons de villégiature, construites entre 1861 et 1864 à Vichy à la demande de l’empereur Napoléon III après son premier séjour dans la station thermale en 1861. Construits par l’architecte Jean Lefaure, à la limite entre le parc nouvellement créé le long de l’Allier (actuel parc Napoléon-III) et le quartier thermal, leur style s’inspire des chalets alpestres et des maisons coloniales anglaises. Classement : inscrits Monuments historiques en 1972.

Castel Franc (Maison du Bailliage)Construction : 1531. Histoire : la maison est construite par Antoine Gravier, prêtre communaliste du chapitre de Saint-Michel. En 1786, Alexandre Gravier des Granges, dernier président du grenier à sel, vend ce qui est alors appelé le Chastel Franc ou maison du Bailliage au notaire royal Gabriel Viguier. En 1801, le château devient la mairie de Vichy, jusqu’en 1822. L’édifice est racheté en 1826 par Alexandre Gravier du Monsseaux, descendant des premiers propriétaires. La Compagnie fermière de Vichy achète la maison en 1928 et en fait un musée, y abritant ses collections de 1937 à 1984. En 1997, la ville rachète le bâtiment dans le but d’y transférer son patrimoine musical, mais le projet n’aboutit pas. En 2019, il est acheté par Ali Behnam-Baktiar, architecte, décorateur et organisateur d’événements, pour en faire un pôle culturel. Classement : inscrit Monument historique en 1926.

NEVERS

Circuit de Nevers-Magny-CoursCréation : 1959 Histoire : créé en 1959 par Jean Bernigaud, maire de Magny-Cours, le premier circuit est une piste de karting. Le circuit Jean-Behra est inauguré en 1961. En 1986, sous l’impulsion de François Mitterrand, le conseil général de la Nièvre achète le circuit de 3 850 m à la famille Bernigaud. Réalisé en 1988, le circuit obtient son homologation en 1989, puis en 1990 un bail de cinq ans pour l’organisation du Grand Prix de France de Formule 1. Le premier Grand Prix de France de F1 a lieu le 7 juillet 1991 : Nigel Mansell s'impose devant Alain Prost.

En 1991 et 1992, le circuit accueille une manche du championnat du monde des voitures de sport. De 2000 à 2014, le Bol d'or y est organisé. En 2003, légèrement modifié, le circuit accueille la manche française du championnat du monde de Superbike. Le circuit connaît des problèmes financiers à partir de 2005 et le Grand Prix de France de F1 disparaît de 2009 à 2018, où il est à nouveau organisé, mais au Circuit Paul Ricard. Depuis la disparition du Grand Prix de France à Magny-Cours, le circuit a entrepris de nombreux changements. Le prolongement, en octobre 2010, de l'autoroute A77 permet désormais un accès direct au circuit, qui redevient bénéficiaire en 2011. En 2014, d'importants travaux de modernisation du bâtiment principal sont engagés (boxes, loges et espaces VIP).

Caractéristiques : Aujourd'hui long de 4 411 m, le circuit de Magny-Cours reprend des virages existant sur d’autres circuits de Formule 1, ce qui en fait une piste très technique et très complète. La piste présente un dénivelé d'une trentaine de mètres avec une zone en descente suivant la ligne de départ dans la grande courbe jusqu’à la cuvette d’Estoril, suivie d'une longue remontée jusqu’à l'épingle d’Adelaide, un plateau jusqu’à Château d’eau qui est suivi d’une descente jusqu’à la zone du Lycée qui ramène au départ. La piste accueille tout au long de l'année différentes manifestations sportives, des essais de grandes équipes françaises ou étrangères, des clubs de prestige ou encore des stages de pilotage.

Le circuit et le cyclisme : le circuit de Magny-Cours a accueilli Paris-Nice à deux reprises, en 2014 pour une arrivée au sprint enlevée par John Degenkolb, et pour le départ de la troisième étape de l’édition 2025, un contre-la-montre par équipes dominé par l’équipe Visma-Lease a bike.

Palais ducalConstruction : XVe et XVIe siècle. Style : Renaissance. Histoire : considéré comme le premier des châteaux de la Loire, construit sur la butte qui domine le centre de la vieille ville, le Palais ducal domine de sa large façade renaissance encadrée de tourelles polygonales, la place de la République. Il fut la résidence des comtes puis des ducs du Nivernais. Il fut construit pour Jean de Clamecy, comte de Nevers, à la place de son ancienne forteresse. Les deux grosses tours sont les plus anciennes, car le château fut remanié au XVIe siècle par la famille de Clèves. Madame de Cossé-Brissac, héritière du dernier duc de Nevers, vend le château et ses dépendances à la ville et au département en 1810. L’édifice est alors partagé entre la mairie et le tribunal de justice jusqu'en 1850. À la fin des années 1970, la Ville, soucieuse de récupérer un des plus beaux monuments historiques de Nevers, propose le transfert du palais de justice dans l’ancien palais épiscopal. Une nouvelle restauration est lancée, conservant la distribution du XIXe siècle mais ajoutant un escalier monumental et une nouvelle entrée latérale.

Destination actuelle : restauré sur ordre de Pierre Bérégovoy dans les années 1980, le palais abrite aujourd'hui l’hôtel de ville (dont le bureau du maire et la salle des conseils), une partie de l’office de tourisme, des salles d’expositions et de réception, ainsi qu’une exposition permanente sur l’histoire et les atouts de la ville (Formule 1, faïence, etc.) ainsi qu’un aquarium de poissons ligériens.

À noter : le 4 mai 1993, c’est devant le Palais ducal que le président François Mitterrand, prononce l’éloge funèbre de Pierre Bérégovoy, qui s’était suicidé le 1er mai, discours resté célèbre pour une phrase : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l'honneur d’un homme. » Classement : classé Monument historique en 1840.

Faïence de Nevers Nevers doit à Louis IV de Nevers sa célèbre activité de faïencerie. Vers la fin du XVIe siècle, il fit venir d’ItalieAugustin Conrad, potier d’Albissola, près de Savone, et ses frères, Baptiste et Dominique qu’il installa au château du Marais à Gimouille. Leur réputation et leur réussite devinrent telles que Nevers s’affirma au XVIIe siècle comme la capitale française de la faïence. Augustin Conrad avait choisi Nevers pour s’implanter en France car tous les éléments étaient réunis pour fabriquer de la faïence de qualité : les deux types de terre nécessaires, du bois qui chauffe mais ne fait pas de feu (dans les forêts du Morvan), et la Loire pour le transport sécurisé de ses produits. Au XXIe siècle, quelques faïenceries perpétuent et renouvellent cette activité.

La spécificité de la faïence de Nevers est le fameux « Bleu de Nevers », une couleur obtenue par un bain d'émail au bleu de cobalt. Beaucoup de faïenciers signent également leurs créations en dessinant un petit « nœud vert ».

Musée de la Faïence et des Beaux-ArtsCréation : 1840 Histoire : créé à l’hôtel de ville, le musée a déménagé dans les années 1910 dans l’ancien palais épiscopal, acquis et offert à la ville par un mécène, Frédéric Blandin. En 1975, il s’installe à l’emplacement de l’ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame et dans un hôtel particulier, la maison Roussignhol, datant du XIXe siècle. Ces locaux ont été rénovés de 2007 à 2013 et complétés par une extension contemporaine. Les travaux terminés, le musée a été inauguré le 27 septembre 2013.

Caractéristiques : le musée compte depuis 13 salles d’exposition permanente et une salle d’exposition temporaire qui s’étendent sur 2 100 m2 de vestiges médiévaux, de réhabilitations et de constructions neuves. Un choix architectural associe pierre et bois, bâtiment contemporain et constructions anciennes.

Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-JulitteConstruction : Xe au XVIe siècle. Style : roman et gothique. Histoire :Cyr et Julitte furent suppliciés vers l’an 304, au cours des persécutions ordonnées par l’empereur romain Dioclétien. Jérôme, évêque de Nevers de 800 à 816, ramène des reliques des deux saints à Nevers au IXe siècle. Au début du XIIIe siècle, la cathédrale se compose d’une nef charpentée, d’un transept et d’un chœur. Deux tours flanquent les façades orientales au nord et au sud. Après un incendie en 1211, l’évêque Guillaume de Saint-Lazare la reconstruisit dans le style « nouveau » gothique. La cathédrale présente alors une élévation à trois étages. Le chœur et le transept roman, moins atteints par l’incendie, sont conservés. La reconstruction après un nouvel incendie en 1308 a été rapide puisqu'en 1331, Pierre La Palud, patriarche latin de Jérusalem, consacra l’édifice, désormais de style gothique rayonnant. De nombreuses restaurations suivront jusqu’à nos jours (notamment après la Seconde Guerre mondiale où la cathédrale est touchée par erreur et où tous les vitraux ont dû être reconstruits). Les 18 chapelles latérales sont restaurées depuis 2021.

Caractéristiques : la longueur totale de l'édifice fait 101 m. Le chœur roman (XIe siècle) dit de sainte Julitte est voûté en cul-de-four. Il abrite une fresque exceptionnelle représentant le Christ en gloire, entouré des symboles des évangélistes et des vieillards de l'Apocalypse.

La petite histoire : l’évêque de Nevers, Jérôme, aurait rapporté les reliques de saint Cyr à Nevers à la suite d’un rêve de Charlemagne, dans lequel le saint aurait sauvé l’empereur de la charge d’un sanglier furieux.

Signes particuliers : les vitraux détruits en 1944 ont été reconstruits au cours du XXe siècle par des artistes contemporains aussi connus que Claude Viallat, Jean-Michel Alberola, Raoul Ubac, François Rouan ou Gottfried Honegger. Classement :Monument historique depuis 1862.

Espace Bernadette-Soubirous C’est un site de pèlerinage autour de sainte Bernadette, célèbre pour ses visions de la Sainte Vierge à Lourdes, et qui est décédée à Nevers en 1879. Elle a passé les dernières années de sa vie au couvent des Sœurs de la charité de Nevers, installé dans un ancien prieuré du XIIe siècle. Il s’agit aujourd’hui à la fois d'un centre spirituel, d’un lieu de retraite mais également d’échanges et de rencontres. Bernadette repose dans la chapelle Saint-Joseph, située au cœur des jardins de l’espace.

Église Saint-Étienne de NeversConstruction : XIe siècle. Style : roman. Histoire : l’église Saint-Étienne de Nevers est l’une des églises de style roman les plus belles et les mieux conservées de France. L’édifice est consacré en 1097 par l’évêque Yves de Chartres. Son architecture s’inscrit pleinement dans le mouvement de la fin du XIe siècle et rappelle d’autres chefs d’œuvre de l’art roman comme Saint-Sernin de Toulouse ; le chœur est bâti dans l’esprit de la grande abbatiale de Cluny ; enfin l’élévation est à trois niveaux comme à Jumièges ou à la basilique Saint-Rémi de Reims. L’église eut à souffrir des modes, des conflits et des vicissitudes du temps. Désaffectée à la Rvolution, elle est transformée en grange : ses trois clochers romans et le narthex sont détruits en 1792.

En 1846, consciente que Nevers possédait un monument roman exceptionnel, la mairie lança des travaux importants. Malgré ces restaurations, c’est l’un des rares monuments du XIe siècle qui nous soit parvenu sans altération majeure de sa pureté primitive.

Caractéristiques : vu de l’extérieur, l’édifice offre un aspect massif, imposant, sorte de forteresse religieuse, construit en pierres de taille soigneusement équarries avec ses baies aux contours nus et muets. L’église Saint-Étienne fournit une illustration exemplaire des deux phénomènes : d’une part l’interaction entre différentes régions de la France romane et d'autre part l’importance de la Bourgogne en tant que plaque tournante et « inventeur » de solutions architecturales et plastiques. Classement :Monument historique depuis 1840

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