Il y a peu d’étoiles aussi brillantes que Mathieu Van der Poel, surtout lorsqu’il libère tout son talent sur les routes du Tour de France. Le « Hollandais volant » est un champion unique, comme il l’a prouvé à maintes reprises sur les plus grandes scènes du cyclisme, et Mûr-de-Bretagne est un décor magnifique pour admirer son éclat. Il y a quatre ans, c’est là qu’il est immédiatement entré dans la légende du Tour, dès le deuxième jour de sa toute première participation, avec une double attaque foudroyante qui lui avait permis d’endosser le Maillot Jaune que son grand-père, Raymond Poulidor, n’avait jamais porté, malgré toutes ses tentatives.
Lors des premiers jours du Tour 2025, les offensives de Van der Poel ont surpassé tous les défis. À Boulogne-sur-Mer, il a dominé Tadej Pogacar. À Rouen, il a résisté à l’accélération du Slovène pour conserver le Maillot Jaune. Il savait qu’il perdrait la tête du classement général lors du contre-la-montre, mais sur la route de Vire Normandie, il s’est à nouveau mobilisé, menant une bataille féroce pour l’échappée. L’icône « Oranje » n’avait pas exactement ses meilleures jambes. Il a fléchi. Mais il n’a pas manqué son rendez-vous renouvelé avec le Maillot Jaune, qu’il porte aujourd’hui pour la dixième fois alors que la course revient à Mûr-de-Bretagne.
Son punch y avait déjà fait merveille en 2021, et Van der Poel a depuis énormément progressé pour devenir l’un des plus grands coureurs de classiques de l’histoire. Il s’épanouit dans ce type de course nerveuse qui caractérise les premiers jours du Tour. Pourtant, après tous les efforts fournis dans les dernières étapes, il s’attend à perdre le maillot ce vendredi. Pogacar n’est qu’à une seconde. Et comme le dit Van der Poel : « S’il attaque demain, ce sera très difficile, pas seulement pour moi mais pour tout le peloton, de suivre dans cette montée. »
Reste à voir comment le vainqueur slovène sortant du Tour et son rival danois aborderont un nouveau final explosif. Jusqu’ici, ils ont saisi chaque occasion pour s’affronter, confirmant que cette édition sera une lutte acharnée de Lille à Paris. On peut s’attendre à les voir de nouveau s’opposer sur les pentes redoutables de Mûr-de-Bretagne (jusqu’à 15 %).
Mais en attendant, Remco Evenepoel se sent de mieux en mieux chaque jour, tandis que des coureurs comme Romain Grégoire et Kévin Vauquelin guettent leur moment pour exploiter pleinement leur forme spectaculaire affichée jusqu’à présent. Les spectateurs feraient bien de se préparer à un tourbillon. Et ils auront aussi le plaisir d’admirer l’éclair jaune de Van der Poel.