« On reprend avec le Mont Ventoux, c’est bien sûr un bon souvenir pour moi mais je ne sais pas si l’échappée pourra aller au bout et si c’est intéressant que j’y aille. Il y a quand même des chances que ça se joue entre les coureurs du classement général ». Lenny Martinez, interrogé avent la journée de repos faisait à la fois allusion à sa victoire qui marqué les esprits sur la CIC Mont Ventoux à l’âge de 19 ans, mais aussi au profil de l’étape d’aujourd’hui, typé course de côte. Hormis au sommet du Mont Ventoux, il n’y a en effet aucun point à saisir pour favoriser sa défense du maillot à pois. Et le grimpeur français a parfaitement compris que dans ces conditions, les chances d’une échappée sont maigres… surtout si l’actuel Maillot Jaune a comme ambition d’accoler son mon à l’une des arrivées les plus prestigieuses de l’histoire du cyclisme.
L’idée de succéder à Charly Gaul, Eddy Merckx, Bernard Thévenet ou Chris Froome, tous vainqueurs au Ventoux, titille peut-être Tadej Pogacar, mais c’est peut-être une raison encore plus personnelle qui le poussera à faire travailler ses lieutenants d’UAE pour s’y imposer. Un coup d’œil dans le rétro s’impose. Le Slovène a subi dans le passé des revers de la part de Jonas Vingegaard sur trois lieux se situant sur la carte du Tour 2025 : Hautacam, le Ventoux et le col de la Loze. Sa victoire il y a quelques jours sur les hauteurs de Lourdes peut être regardée comme le premier volet de sa revanche. En devançant son rival danois au pied de l’observatoire météorologique du Ventoux (qui n’était pas arrivée d’étape en 2021, mais où il avait été momentanément lâché), il s’agirait d’un retour à l’envoyeur savoureux pour « Pogi »… en attendant le col de la Loze. Le géant actuel du cyclisme a certainement rendez-vous avec le géant de Provence.
