Cap sur le Tourmalet

« J’ai la rage », a exprimé Thibaut Pinot au lendemain de sa déroute dans l’étape d’Albi, promettant dans le même mouvement d’humeur une vengeance sur l’étape du Tourmalet, dont il a fait un objectif désormais autant attaché à son orgueil qu’à son plan de route dans une éventuelle conquête du podium. Après sa prestation sur le chrono de Pau (7e), la perspective ne semble plus si illusoire. D’abord parce que le Franc-Comtois a bel et bien montré que l’incident d’Albi ne révélait en rien une baisse de forme ou des lacunes quelconques. Ensuite parce que la demi-heure de vérité de l’exercice palois n’a pas fait apparaitre une équipe Ineos totalement inaccessible, Geraint Thomas n’ayant battu Thomas De Gendt et Rigoberto Uran que de 21 secondes, et Egan Bernal ayant dû céder son maillot blanc à un Enric Mas qui lui a été bien supérieur. Bien entendu, les grimpeurs de talent sont nombreux à vouloir accrocher leur nom à ce col de prestige, perché à 2115 mètres d’altitude, dompté en 1974 par Jean-Pierre Danguillaume et en 2010 par Andy Schleck pour les deux seules arrivées qui y ont été jugées. Le grand défi du jour sera aussi celui de Julian Alaphilippe, qui a déjà repoussé très loin ses limites an allant chercher la victoire sur un chrono du Tour. Le puncheur a mué en rouleur. Saura-t-il, porté par son public et dynamisé par l’énergie du Maillot Jaune, trouver des ressources de grimpeur pour résister jusqu’au sommet ?

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