La dernière étape de montagne s’est disputée en grande partie sous la pluie, animée dans un premier temps par Primoz Roglic, lancé dans une tentative de conquête du podium qui l’a finalement mené à sa perte. Le Slovène a en effet perdu contact dans la montée finale avec un groupe de favoris dont est sorti Thymen Arensman pour aller chercher en solitaire sa deuxième étape du Tour de France, sur un scénario similaire à celui de Superbagnères. Comme dans les Pyrénées, le Néerlandais a bénéficié de la stratégie défensive de Tadej Pogacar, uniquement concentré sur la roue de son rival Jonas Vingegaard. Le Maillot Jaune s’engage dans le week-end final avec 4’24’’ d’avance sur son premier poursuivant.
La dégringolade de Roglic (8e à 25’30’’) permet à Kévin Vauquelin de conserver sa 7e place bien qu’il ait été devancé par Tobias Johannessen (6e à 20’14’’).
L’homme du Ventoux repart en conquête
Le peloton est réuni au complet avec 161 coureurs au départ d’Albertville. Une séquence exactement similaire à la veille débute avec la prise en mains du peloton par les coureurs de Lidl-Trek, préparant le passage au sprint intermédiaire de Villard-sur-Doron (km 12,1), remporté par leur maillot vert Jonathan Milan. La montée au col du Pré se présente juste après et après plusieurs attaques, deux groupes se forment à l’avant de la course, mais c’est une sélection des deux qui se projette vers le sommet, avec dans le dernier kilomètre un trio composé de Lenny Martinez (Bahrain Victorious), Primoz Roglic (Red Bull-Bora-Hansgrohe), et Valentin Paret-Peintre (Soudal-Quick Step), qui basculent dans cet ordre pour se lancer ensuite à l’assaut du Cormet de Roselend. Le coureur de Bahrain Victorious est légèrement distancé dans cette ascension, mais comble son retard et poursuit sa récolte de points de la montagne.
Le coup manqué de Primoz Roglic
Dans la plongée sur Bourg-Saint-Maurice (km 60,3), Primoz Roglic dépose rapidement ses deux compagnons de route, qui sont repris par le groupe Maillot Jaune comprenant à ce stade 25 coureurs. Il s’accroche à une trentaine de secondes d’avance mais il est à son tour avalé à 21 km de l’arrivée, juste avant le début de l’ascension finale. Il est ensuite déposé par ce groupe de tête dès les premières pentes de la montée à La Plagne. C’est aussi le sort que connaît rapidement Kévin Vauquelin, dont la septième place au classement général est menacée.
Arensman tente un solo
A 14 kilomètres de l’arrivée, Tadej Pogacar place une attaque qui éparpille le groupe. Seul Jonas Vingegaard parvient à garder sa roue, mais le duo est rejoint par Arensman. Le Néerlandais fait le pari de les quitter à 13 km de l’arrivée. Trois kilomètres plus loin, un groupe s’est reformé autour des deux leaders du général, avec Gall, Onley, Lipowitz, Johannessen et Healy, pendant que l’homme de tête essaye d’entretenir l’espoir avec 30’’ d’avance. A 5 kilomètres, le nombre des poursuivants d’Arensman s’est réduit à 4, mais son avance est intacte. Une accélération de Florian Lipowitz à 2 km rapproche légèrement le groupe à 15’’, un écart que le Néerlandais parvient à garder sous la Flamme Rouge, pendant que les favoris du Tour continuent de s’observer. Il s’impose avec 2’’ d’avance sur Vingegaard et Pogacar.