Le maître des Pyrénées, c’est Tadej Pogacar. Il y a remporté sept étapes, depuis son premier succès sur le Tour en 2020 à Laruns, jusqu’à sa démonstration au Plateau de Beille l’année dernière. Mais dans ce tableau presque parfait, le Slovène a aussi connu une défaite qui reste certainement imprimée dans sa mémoire. Sur le Tour 2022, il était engagé dans une course poursuite derrière Jonas Vingegaard, déjà en jaune au départ de l’étape d’Hautacam mais battu la veille à Peyragudes. Là où il escomptait continuer de combler son retard, « Pogi » avait subi la montée à la station de ski se situant sur les hauteurs de Lourdes. Au sommet, il encaissait une minute supplémentaire de débours sur son rival danois en même temps qu’une déconvenue susceptible d’affecter son orgueil. L’occasion se présente aujourd’hui de laver l’affront.
Le décor est posé pour un nouveau duel, mais les interrogations s’accumulent au sujet du potentiel actuel du champion du monde. Certes, Pogacar n’a montré aucune faiblesse depuis le départ du Tour à Lille et ses deux victoires acquises à Rouen et à Mûr-de-Bretagne attestent de son efficacité. Toutefois, il a perdu le renfort de Joao Almeida, le plus performant de ses lieutenants, tandis que Pavel Sivakov évoluait en retrait lors des derniers jours. Plus encore, le tenant du titre a chuté à 6 kilomètres de l’arrivée à Toulouse hier après-midi et bien qu’il ait pu terminer l’étape en se montrant rassurant, les conséquences de son gadin sont encore difficiles à évaluer. La montée d’Hautacam sera à coup sûr un moment de vérité.
