Une autre séquence démarre à l’approche des Pyrénées, qui se fait par la porte d’entrée traditionnelle d’une étape Toulousaine, mais sur un mode tout à fait particulier avec le tracé dessiné sur la boucle de 156,8 kilomètres qui constitue le programme de reprise des coureurs. Sur les 26 arrivées jugées dans la ville rose, qui figurait déjà sur la carte du premier Tour de France en 1903, la grande majorité des victoires a été raflée par des sprinteurs. Mais on voit mal comment un champion du registre de Caleb Ewan, le dernier à avoir inscrit son nom sur la liste des vainqueurs en ville en 2019, pourrait résister aux toboggans des 45 derniers kilomètres.
Une bataille de puncheurs est à nouveau à prévoir dans la côte de Pech David, ou tout au moins une sélection qui devrait exclure des débats les sprinteurs les moins à l’aise dans les bosses. Selon toute probabilité, la suite du match Milan-Merlier est donc à remettre à plus tard, et le final pourrait en revanche replacer aux premiers rangs Mathieu Van der Poel, pourquoi pas dans un nouveau duel Tadej Pogacar qui pourrait prendre des airs de Milan-Sanremo au moment où il s’agira de plonger vers les boulevards du centre-ville de Toulouse. Mais tous ceux qui se sont mis en évidence à Boulogne-sur-Mer, Rouen ou Mûr-de-Bretagne auront encore leur mot à dire, à commencer par Jonas Vingegaard. Les maillots de Romain Grégoire, Kévin Vauquelin, Matteo Jorgenson, Remco Evenepoel ou Oscar Onley s’inviteront certainement à la fête.