Un géant parmi les géants

Les 138 coureurs appelés au départ de la dernière étape ce matin sont appelés à boucler leur parcours de géant, selon le terme qui a été choisi pour désigner ceux qui viennent à bout au moins une fois durant leur carrière de l’intégralité de l’itinéraire du Tour de France. Chacun d’entre eux peut revendiquer la fierté d’avoir affronté la dureté de l’épreuve, quel que soit son classement où le nombre de victoires conquises en cours de route. Bien entendu, Jonas Vingegaard, qui rentrera dans Paris avec le Maillot Jaune sur les épaules, mérite les félicitations les plus appuyées, qui plus est au terme d’une bataille mémorable qui lui vaut de se présenter pour la parade finale avec une avance de 3’34’’ sur son redoutable adversaire Tadej Pogacar.

Cette question étant pour ainsi dire réglée, l’étape finale du Tour de France décerne également un titre particulièrement convoité, capable de convaincre les meilleurs sprinteurs du monde de subir mille souffrances, juste pour participer à la bataille rangée des Champs-Elysées, le nec plus ultra dans la caste des bolides sur deux roues, et pourquoi pas d’y triompher. Dylan Groenewegen a connu ce frisson en 2017 et s’est montré prêt à payer cher pour le revivre, tout comme Alexander Kristoff qui a conquis cette ligne de palmarès si spéciale en 2018, et Caleb Ewan qui n’a pas hésité à assumer le statut de lanterne rouge pour essayer de vibrer aussi fort qu’en 2019. Leur obstination est d’autant plus louable qu’ils auront à se mesurer au champion qui a ébloui le Tour de ses fulgurance et maîtrise lui aussi l’exercice des Champs-Elysées, pour y avoir gagné l’année dernière. Cette fois-ci, Wout van Aert s’approche de la capitale du sprint vêtu d’un maillot vert qui pourrait lui donner encore plus d’appétit. Ce géant vert est avant tout un ogre.

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