Quintana et Bernal, la Colombie en force

Tour de France 2019 | Étape 18 | Embrun > Valloire

Le premier volet de la grande explication alpestre a donné lieu à une bataille pour l’étape à l’avant de la course. Parmi les 34 coureurs de l’échappée du jour, c’est bien le plus dangereux de la bande qui est parvenu à s’imposer, en attaquant ses derniers rivaux à 7,5 km du col du Galibier puis en plongeant sur Valloire avec une avance confortable sur Romain Bardet, 2e de l’étape et récompensé de son initiative par le maillot à pois. Derrière eux la confrontation a tourné à l’avantage d’Egan Bernal, le seul à avoir progressé dans la hiérarchie en allant chercher la deuxième place du classement général, mais sans déstabiliser Julian Alaphilippe, qui a rejoint Valloire en défendant valeureusement sa position. Il a maintenant 1’30’’ d’avance sur son nouveau dauphin colombien, et toujours 1’35’’ sur Geraint Thomas.

Quintana et Bardet dans l’échappée
Deux non partants, Lukas Pöstlberger (Bora) et Soren Kragh Andersen (Sunweb), réduisent l’effectif du peloton à 158 coureurs. L’échappée attire nombre d’entre eux en début de course, Peter Sagan se montrant parmi les plus remuants dans les premiers kilomètres. Alexey Lutsenko et Pierre-Luc Périchon passent ensuite une quinzaine de kilomètres à l’avant, mais sans succès dans un premier temps. Repris par le peloton, il sont toutefois récompensés de leur persévérance au moment de la formation d’un volumineux groupe d’échappés eu km 44. 34 coureurs y ont pris place au total : Dylan Van Baarle (Ineos), Max Richeze (Deceuninck-Quick Step), Romain Bardet, Mikaël Chérel, Matthias Frank (AG2R), Damiano Caruso (Bahrain-Merida), Matthieu Ladagnous (Groupama-FDJ), Nairo Quintana, Andrey Amador, Carlos Verona (Movistar), Lutsenko, Gorka Izagirre (Astana), Amund Groendahl Jansen, Mike Teunissen (Jumbo-Visma), Alberto Bettiol, Michael Woods (EF Education First), Adam Yates, Daryl Impey, Chris Juul Jensen (Mitchelton-Scott), Greg Van Avermaet, Simon Geschke, Serge Pauwels (CCC), Sergio Henao (UAE Team Emirates), Julien Bernard (Trek-Segafredo), Nikias Arndt, Lennard Kämna (Sunweb), Pierre-Luc Périchon, Stéphane Rossetto (Cofidis), Tiesj Benoot, Jasper De Buyst, Tim Wellens (Lotto-Soudal), Paul Ourselin (Total Direct Energie), Nils Politt (Katusha-Alpecin) et Amaël Moinard (Arkéa-Samsic).

Caruso en tête à l’Izoard
Les échappés abordent la montée au col de Vars avec 6’05’’ d’avance sur le peloton, alors emmené par les équipiers de Julian Alaphilippe. A la bascule, Tim Wellens entretient son maillot à pois en passant en tête, l’avantage augmentant à 7’30’’ (km 85,5).  Avant d’aborder la montée et l’Izoard, Greg Van Avermaet anticipe et part en compagnie de Julien Bernard, avec lequel il creuse un écart allant jusqu’à 2’. Mais le rythme s’élève brutalement dans l’ascension, avec des dégâts à l’avant comme à l’arrière. Devant, Bernard tente seul de résister à un retour de poursuite composé à 5 km du sommet de Bardet, Caruso, Quintana, Lutsenko, Woods et A.Yates. Au col, il est devancé par Caruso et Bardet, qui tente même momentanément de filer en duo dans la plongée sur Briançon. Derrière, la grosse accélération est menée dès le début de l’ascension par les Movistar, qui réduisent le groupe des favoris à 18 coureurs.

Attaque de Quintana
Une fois à Briançon (km 152), une partie des coureurs éparpillés se sont réunis, pour constituer une élite de 16 éléments, avec Caruso, Bardet, Bernard, A.Yates, Woods, Quintana, Lutsenko, Pauwels, Kamna, Chérel, Van Avermaet, Geschke, Amador, Van Baarle, Benoot et Wellens. C’est avec une avance de 5’20’’ qu’ils s’attaquent au Galibier. Après une sélection en plusieurs temps et plutôt en douceur, c’est l’attaque de Nairo Quintana à 7,5 km du sommet qui change la donne. Le Colombien creuse l’écart, mais à 6,5 km du col, Romain Bardet se lance dans une contre offensive, dans laquelle il est suivi d’Alexey Lutsenko, qui ne lui apporte aucun soutien dans la poursuite. Dans ces conditions, l’effort de Quintana paye, et lui permet d’atteindre le col du Galibier avec 1’40’’ d’avance sur Bardet, qui remporte toutefois le maillot à pois avec sa deuxième place. La marge de Quintana est suffisante pour plonger sur la station de Valloire sans prendre de risques et s’imposer pour la troisième fois sur les routes du Tour.

Alaphilippe défend son Maillot Jaune
Dans le groupe des favoris, l’offensive des Ineos est dans un premier temps menée par Egan Bernal, qui fatigue sévèrement le groupe des favoris, puis par Geraint Thomas qui affine la sélection en réduisant l’élite à Uran, Alaphilippe, Buchmann, Landa, Pinaut et Porte. Mais il ne parvient pas à décrocher significativement le coureur de Deceuninck-Quick Step, qui essaye même de faire la différence dans la descente. Sur la ligne la bonne opération est signée Bernal, désormais dauphin d’Alaphilippe au classement général.

Résumé - Étape 18 - Tour de France 2019

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