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J-3 : LES INFOS

  • C’est le départ du Grand Départ ! À trois jours de la mise en action des coureurs, la cérémonie officielle d’ouverture de la permanence et de la salle de presse qui s’est déroulée à l’Hôtel de région des Hauts de France plonge la ville de Lille dans l’atmosphère d’excitation des derniers jours.
  • Le programme 100 % hexagonal de la 112e édition envoie un appel du pied aux coureurs français, qui tenteront de briller sur le terrain des victoires d’étapes comme au classement général, 40 ans après la cinquième et dernière victoire de Bernard Hinault.
  • Tout juste arrivés à Lille, 4 parmi les 38 coureurs français attendus se sont prêtés au jeu de la traditionnelle conférence de presse des enfants. Lenny Martinez, Julian Alaphilippe, Benjamin Thomas et Anthony Turgis ont pu leur raconter leur vie de cycliste et dévoiler leurs ambitions pour le Tour. Au moment de s’avancer sur un pronostic, les trois derniers ont été unanimes : « notre favori, c’est Lenny ».
  • L’agenda de la dernière ligne droite prévoit jeudi après-midi (18h30 > 20h00) une présentation des équipes sur la Grand Place de Lille. Le nouvel avant-centre du LOSC Olivier Giroud a préparé le terrain hier lors d’une première rencontre avec ses supporters, vêtu de son maillot rouge. Il y en aura 23 différents sur scène demain, portés par 184 coureurs. 

LES BLEUS DU TOUR : 40 ANS DE DISETTE… ET DE BELLES PLACETTES

Le Tour 2025, dont le tracé est intégralement contenu dans les limites du territoire français, est aussi celui où sont « célébrés » les 40 ans de disette en termes de victoire finale pour les cyclistes du pays hôte, depuis la dernière victoire de Bernard Hinault en 1985. Dans cet intervalle, les champions français ont su exister par intermittence aux premiers rôles, puisque sept d’entre eux sont montés sur le podium, à commencer par le Blaireau lui-même (2e en 1986), suivi de Jean-François Bernard (3e en 1987), Laurent Fignon (2e en 1989), Richard Virenque (3e en 1996, 2e en 1997), Jean-Christophe Péraud (2e en 2014), Thibaut Pinot (3e en 2014) et Romain Bardet (2e en 2016, 3e en 2017).

Sur la même période, la palme revient en termes de densité à haut niveau aux tricolores de l’édition 2014, avec un tir groupé réalisé par Péraud (2e), Pinot (3e) et Bardet (6e), qui leur avait valu d’être désignés par le journaliste de L’Equipe Philippe Bouvet comme les pilotes de la « Patrouille de France ». En deux occasions, le Top 10 a été davantage peuplé de Français : en 1986 avec Hinault (2e), Caritoux (5e), Pensec (6e) et Y.Madiot (10e) ; puis en 1991 avec Mottet (4e), Leblanc (5e), Fignon (6e) et Rué (10e).

Enfin, sur l’ensemble des éditions du Tour depuis 1903, les Français ont manqué le rendez-vous du Top 10 à 12 reprises. C’était par exemple le cas l’année dernière, avec Guillaume Martin-Guyonnet comme meilleur représentant, au 13e rang à l’arrivée à Nice. 

GUILLAUME MARTIN-GUYONNET : « LA CHASSE AUX PLACES D’HONNEUR, J’Y VOIS UNE FORME DE NOBLESSE »

Parmi les acteurs français attendus sur le Tour de France 2025, Guillaume Martin-Guyonnet est un client régulier du Top 10 (8e en 2021, 10e en 2023) et se présente pour la première fois au départ avec le maillot de Groupama-FDJ. Avant de se lancer dans la grande bataille de juillet, le Normand fait le point sur sa forme actuelle : « Tout ne s’est pas déroulé parfaitement cette année, mais je sors d’un bon Dauphiné, où je pense que je me situais à peu près à ma place, avec de bonnes sensations (10e) ». Malgré la présence de grand favoris clairement identifiés, le Normand persiste dans sa volonté d’aller se hisser le plus haut possible dans la hiérarchie : « Il y a plusieurs manières d’exister sur le Tour, et pas seulement à la première place. Je considère que la course au classement général, c’est un effort qui exige de la constance, de la régularité, de l’endurance, et c’est dans ce registre que je m’exprime le mieux. Il faut également accepter que tout le travail d’une année puisse être perdu sur un coup de dés, y compris dans les derniers jours. Donc la chasse aux places d’honneur est un peu sous-valorisée en France, où l’on préfère le panache et les coups d’éclat, mais j’y vois une forme de noblesse, c’est presque un sport à part ». Pour autant, à sa neuvième participation, le leader de Groupama-FDJ aimerait aussi décrocher sa première étape du Tour : « Il y aura peut-être des étapes ouvertes en première semaine, et il faudra ensuite voir dans quelle configuration nous nous présenterons dans les Pyrénées puis dans les Alpes ».

 

PLUS DE 700 BOUQUETS BLEU-BLANC-ROUGE…

Le parcours 100 % national donnera peut-être une chance supplémentaire aux coureurs français de se distinguer sur le plan des victoires d’étapes, dans la continuité d’une tradition glorieuse : leurs compatriotes ont raflé plus de 700 bouquets depuis la création du Tour. La domination tricolore remonte aux origines de l’épreuve, en 1903, avec Maurice Garin vainqueur de la première étape, suivi par Hippolyte Aucouturier qui s’imposa sur les deux suivantes. Il fallut attendre l’étape de Bordeaux pour voir le premier succès étranger, signé par le Suisse Charles Laeser. Entre 1904 et 1908, les Français ont même aligné une série impressionnante de 45 victoires d’étapes consécutives.
Deux éditions ont néanmoins échappé à tout succès français : 1926 et 1999. Mais les dernières années laissent entrevoir un renouveau. En 2024, des échappées victorieuses ont souri à Romain Bardet, Kévin Vauquelin et Anthony Turgis. D’autres éditions récentes ont vu Christophe Laporte surprendre le peloton avec une attaque tardive à Cahors (2022), tandis qu’en montagne, Nans Peters s’est envolé vers Loudenvielle en 2020, un an après la victoire de Thibaut Pinot au sommet du Tourmalet.
En revanche, il faut remonter à 2018 pour retrouver une victoire française au sprint massif : Arnaud Démare s’était alors imposé devant Laporte à Pau, un duo franco-français qui ne s’était plus vu sur ce type de finish depuis. Jacques Esclassan et Yvon Bertin en 1978 à Saint-Amand-les-Eaux.
 
LENNY MARTINEZ : « JE PRENDS DU PLAISIR À CHASSER LES ETAPES » 
 
Du haut de ses 21 ans, Lenny Martinez n’est déjà plus un bizuth sur le Tour de France. L’édition 2024, terminée en 124e position, lui a servi de premier apprentissage. Mais le jeune homme a bien grandi et a depuis acquis la stature d’un redoutable chasseur d’étapes, vainqueur à la fois sur Paris-Nice, au Tour de Romandie et sur le Critérium du Dauphiné. C’est bien dans cet état d’esprit que le coureur de Bahrain-Victorious se lance sur le Tour 2025 : « Je préfère gagner une étape que terminer en fond de Top 10 du général. Dans le futur, je viserai le général. Mais pour l’instant, je prends du plaisir à chasser les étapes. Je suis encore jeune et je progresse chaque année ». Avec son profil de grimpeur-puncheur, la pépite du cyclisme français a repéré les arrivées sur lesquelles ses qualités pourraient être exploitées au mieux : « J’ai coché pas mal d’étapes, en particulier celles de Mûr-de-Bretagne, du Mont Ventoux ou du Mont Dore… mais gagner une étape serait génial, peu importe laquelle. C’est difficile à anticiper parce qu’on ne sait jamais si l’échappée va aller au bout. » Quelque part dans un coin de sa tête, Lenny ne s’interdit pas non plus de penser au classement de la montagne, que son grand-père Mariano avait dominé en 1978 : « je sais qu'en visant les étapes je peux prendre des points pour le maillot à pois, mais on commencera à y penser plus tard ».

JULIAN ALAPHILIPPE : « UNE VICTOIRE D’ETAPE, C’EST LE GRAAL »

Avec 6 victoires d’étapes, 18 jours en Maillot Jaune et une multitude de faits d’armes, Julian Alaphilippe est devenu une véritable référence du cyclisme français depuis ses débuts sur le Tour en 2016. Dans toute l’histoire de la course, il occupe la 3e place du classement des coureurs ayant passé le plus de jours en tête du général sans jamais remporter le classement final (5e en 2019). Alors qu’il s’apprête à participer au Tour pour la première fois sous les couleurs de sa nouvelle équipe, Tudor, la star française espère à nouveau lever les bras sur la Grande Boucle, ce qui ne lui est plus arrivé depuis 2021 : « Gagner une étape, c’est le Graal », a-t-il confié lors de la conférence de presse des enfants, avant de dévoiler sa première cible : « Pour moi, c’est la 2e étape. » Alaphilippe a ensuite expliqué à letour.fr pourquoi il a jeté son dévolu sur le final explosif de Boulogne-sur-Mer, avec deux côtes raides dans les 10 derniers kilomètres avant une arrivée en montée : « Sur le papier, ça correspond vraiment à nos caractéristiques, avec Marc Hirschi et moi, donc on se concentre sur cette journée. Je suis même allé reconnaître le final ce matin. J’aime bien. On sait qu’il y aura d’autres occasions plus tard, mais c’est bien d’avoir déjà un objectif clair en tête pour bien lancer le Tour. »

ANTHONY TURGIS : « IL NE FAUT PAS S’INTERDIRE DE RÊVER »

Il connaît déjà la formule gagnante. En 2024, Anthony Turgis s’est imposé sur l’étape de Troyes, pour sa 7e participation au Tour. Le coureur de TotalEnergies ne compte pas attendre aussi longtemps pour récidiver et compte bien s’employer au plus vite pour y parvenir : « Je sais que j’ai réussi à me mêler à certains sprints, donc je me dis que je peux tenter ma chance dès le final de l’étape de Lille. C’est celle qui va décerner le premier Maillot Jaune, et c’est une occasion peut-être unique de pouvoir le porter. C’est osé, mais il ne faut pas s’interdire de rêver ». Si le plan ne fonctionne pas comme dans un rêve, les opportunités seront alors à saisir sur un scénario plus similaire à celui de l’année dernière, avec une petite nuance qui l’autorise à viser d’autres arrivées : « par rapport à 2024, j’ai beaucoup travaillé les ascensions et je me sens plus fort sur des étapes avec un profil accidenté. Je sais que sur le Dauphiné par exemple, j’ai pu surprendre quelques équipes en prenant des échappées sur des étapes inhabituelles pour moi. Alors on ne sait jamais, j’aborde ce Tour en sachant que je grimpe mieux. » 

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