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J-2 : les infos

  • À deux jours de la première étape du Tour de France 2025, les 184 coureurs attendus au départ ont tous afflué vers Lille et s’apprêtent à rentrer dans le vif du sujet.
  • À l’heure des spéculations et des pronostics, l’attention se porte majoritairement sur Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, vainqueurs des cinq dernières éditions, et qui occupent sans partage les deux premières places depuis 2021. Le Slovène mène pour le moment 3-2 dans ce duel appelé à connaître un nouvel opus.
  • Si le leader danois de Visma-Lease a Bike a différé sa première prise de parole, le champion du monde s’est exprimé en conférence de presse tout comme le maillot blanc 2024 Remco Evenepoel, et son aîné Primoz Roglic, toujours en lice pour livrer bataille au sommet.
  • De son côté, le Danois Mattias Skjelmose a fait acte de candidature pour la conquête du maillot pois du cinquantenaire.
  • Le programme de la journée s’achève par une cérémonie de présentation des coureurs au public, dans le cadre majestueux de la Grand Place de Lille. La scène principale est dressée autour de la « Colonne de la Déesse », où 12 des 23 équipes font admirer un maillot dont la première apparition se fait sur la 112e édition du Tour.

TADEJ POGACAR : « J’ESPÈRE ÊTRE À LA HAUTEUR DES ATTENTES »

Le tenant du titre se présente aussi comme le grand favori à sa succession. Après sa victoire surprise en 2020, une confirmation incontestable de sa supériorité en 2021 et un véritable récital pour se retour au sommet l’année dernière, Tadej Pogacar assume avec sa légèreté habituelle son statut, sans se dévoiler réellement sur la tonalité qu’il compte donner aux trois prochaines semaines de course : « ma saison est parfaite jusqu’ici et c’est un honneur d’être favori, j’espère être à la hauteur des attentes. La première semaine du Tour est toujours très intense. On peut perdre le Tour entre le départ et la première journée de repos, mais il y a aussi des opportunités de créer des écarts, avec des finishs difficiles, quelques montées bien placées et un chrono. » Naturellement, le Slovène connaît dans le détail les qualités et les limites de ses adversaires et désigne Jonas Vingegaard comme le plus menaçant d’entre eux : « les cinq dernières années ont été intenses entre Jonas et moi, c’est une belle rivalité. Et ce sera plus ou moins la même chose. Ce sera intéressant à suivre, mais on pourra aussi être surpris par de nouveaux arrivants. J’ai hâte de me battre avec eux, sur tous les terrains. »

REMCO EVENEPOEL : « JE SUIS ICI POUR TENTER DE RIVALISER AVEC EUX, LEUR COMPLIQUER LA VIE »

Troisième du classement général et vainqueur du maillot blanc lors de sa première tentative l’année dernière, Remco Evenepoel se présente au départ de Lille avec l’envie de poursuivre sa progression, tout en décryptant la difficulté de cette mission : « mon objectif c’est de gagner les trois grands tours, et il m’en reste deux. J’ai été troisième du Tour l’année dernière, donc cela signifie que je peux le faire. » Le champion belge a laissé apparaître sur le dernier Critérium du Dauphiné notamment des capacités insuffisantes sur les étapes de montagne les plus exigeantes par rapport à ses rivaux les plus évidents, à savoir Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Mais cette faiblesse relative ne le prive pas de se projeter avec un plan ambitieux : « bien sûr ils ont gagné les 5 dernières éditions, et ils sont encore favoris cette année. Mais je suis ici pour tenter de rivaliser avec eux, leur compliquer la vie. Le travail pour progresser en montagne doit être mené sur le long terme. Depuis le Dauphiné, j’ai eu de bonnes sensations et notamment dans la foulée des championnats de Belgique. J’espère que ça se ressentira sur le Tour de France. » Parmi les options dont dispose Evenepoel pour tenter de briller, le contre-la-montre de Caen se distingue comme une échéance majeure dans le match avec ses deux plus grands rivaux : « le chrono est deux fois plus long qu’au Dauphiné, et c’est tout plat, donc je peux espérer. Mais l’année dernière je pensais gagner 25’’ et je n’ai gagné que 12’’ sur Tadej. Donc cela dépend de la forme du jour de chacun, mais je crois que ce parcours me donne un avantage sur eux deux. Le plus important ce sera de gagner l’étape, mais dans l’optique du classement général, il faudrait que ce soit avec le plus grand écart possible. »

PRIMOZ ROGLIC : « JE N’AI RIEN A PROUVER A PERSONNE, ON FERA LES COMPTES A LA FIN »

Pour sa septième participation au Tour de France, Primoz Roglic poursuit son rêve de compléter sa collection de victoires avec le titre le plus prestigieux du cyclisme, après avoir déjà triomphé à quatre reprises sur la Vuelta (2019-20-21-24), ainsi que sur le Giro (2023). La première condition pour rivaliser au plus haut niveau consistera à rompre avec la malédiction qui le frappe depuis plusieurs années, sachant qu’il a quitté prématurément sur chute lors de ses trois dernières participations au Tour. Depuis la saison 2019, le Slovène a disputé 13 grands tours, qui se sont terminés sur le podium final (8 fois) ou se sont soldées par un abandon (5 fois). La statistique peut être interprétée de façon pessimiste ou encourageante, comme le sous-entend le vainqueur du dernier Tour de Catalogne, qui a ensuite abandonné sur le Giro : « J’ai connu ce genre de problèmes, mais l’important c’est surtout la façon dont on gère ces situations par la suite, savoir en tirer des enseignements. On ne peut pas goûter la saveur des bonnes choses sans connaître les difficultés. Après le Giro j’ai été sous antibiotiques, j’ai travaillé dur pour me relever et je suis là. D’ailleurs je n’ai rien à prouver à personne, on fera les comptes à la fin. » Pour Roglic, le plaisir de la course semble l’emporter sur le résultat, y compris lorsqu’il s’agit de se mesurer à Pogacar, Evenepoel et Vingegaard : « Je dois faire ma course, me concentrer sur moi et donner le meilleur de ma personne. Peut-être que je pourrai encore faire quelque chose de grand, en tout cas c’est un privilège de courir avec eux, de côtoyer de jeunes coureurs aussi forts ». Le leader de RedBull-Bora-Hansgrohe étend même son propos à son coéquipier Florian Lipowitz : « il a prouvé qu’il était capable de monter sur le podium du Critérium du Dauphiné, alors pourquoi pas sur le Tour ? »

DES POIS DANS LA TÊTE POUR SKJELMOSE

À l’occasion du 50e anniversaire du maillot à pois, la bataille pour le classement du meilleur grimpeur se jouera sur 67 ascensions classées à exploiter entre Lille et les Champs-Élysées, en passant par le col de la Loze (point culminant de ce Tour, à 2 304 mètres) et la côte de la Butte Montmartre (dernière ascension de la course, à 128 mètres). Comme d’habitude, les habitués des échappées tenteront de prendre le dessus sur les prétendants au classement général, dans la lignée du triomphe de Richard Carapaz l’an dernier. Le grimpeur équatorien devait défendre son maillot à pois, mais il a dû déclarer forfait après être tombé malade. Le peloton du Tour 2025 comptera donc quatre anciens lauréats : Tadej Pogacar (2020, 2021), Jonas Vingegaard (2022), Julian Alaphilippe (2018) et Warren Barguil (2017). Le Danois Mattias Skjelmose s’imagine pourquoi pas suivre leurs traces : « Je ne vais pas me battre pour un top 15 au général, je préfère viser une victoire d’étape et peut-être le maillot à pois. J’ai eu la chance d’aider Giulio Ciccone à le remporter en 2023, et c’était quelque chose de spécial de le voir sur le podium à Paris. Je trouvais qu’il avait de l’allure avec ce maillot, voyons si c’est aussi le cas pour moi ! Il n’y a pas beaucoup de points à prendre pendant la première semaine (34 sur les 9 premières étapes), puis viennent de nombreuses étapes de haute montagne. Les points sont doublés au col de la Loze (40 points à l’arrivée de la 18e étape) et j’imagine bien Jonas ou Tadej les empocher… Ce sera compliqué, mais on verra bien. »

LA MOITIÉ DU PELOTON EN HABITS NEUFS

La présentation des équipes sur la Grand-Place de Lille a été la première occasion de découvrir les nouvelles tenues du peloton : plus de la moitié des équipes engagées arborent un nouveau maillot pour la Grande Boucle. Dans certains cas, le changement est radical. Visma-Lease a Bike relègue le jaune au second plan pour mettre en avant le noir, dans un design baptisé « L’Essaim », qui inclut les noms des supporters l’ayant acheté en prévente. De son côté, Israel-Premier Tech associera son bleu habituel à un rose électrique, en clin d’œil à sa marque de vélos, Factor. Quant à Red Bull-Bora-Hansgrohe, sa nouvelle tenue est bleue, blanche et rouge, en référence au maillot de l’équipe de France de football, dans un Tour qui se déroule intégralement sur le sol français. Plus subtils sont les nouveaux designs de TotalEnergies, dont le maillot rend hommage à son directeur général Jean-René Bernaudeau en reprenant le motif en damier de la mythique équipe Peugeot, avec laquelle il termina 6e lors de l’édition 1981, ainsi que celui de UAE Emirates, inspiré de l’« anahata », ou chakra du cœur. D’autres modifications concernent l’arrivée de nouveaux sponsors, comme pour Ineos Grenadiers, désormais accompagné par TotalEnergies, mais aussi pour Groupama-FDJ, Tudor, EF Education-Easy Post, Decathlon-Ag2r La Mondiale, Lidl-Trek et Lotto.

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