La victoire de Jordi Meeus sur les Champs-Elysées pour sa première participation au Tour de France a privé Jasper Philipsen d’un final en apothéose mais pas du maillot vert qu’il a conquis en s’imposant à quatre reprises sur les routes du Tour de France cette année. Le succès du prometteur sprinteur belge de Bora-Hansgrohe n’a pas non plus bouleversé la hiérarchie en place au sommet du classement général, qui reste dominé par Jonas Vingegaard depuis l’arrivée de la 6e étape sur les hauteurs de Cauterets. Le Danois a largement fait fructifier son avantage, sur le chrono de Combloux puis sur l’étape de Courchevel et remporte son deuxième Tour de France avec un avantage de 7’29’’ sur Tadej Pogacar. Dans leur duel au long cours, les deux champions sont désormais à deux titres chacun, le coureur d’UAE remportant un troisième maillot blanc, avec la satisfaction supplémentaire d’être accompagné par son coéquipier Adam Yates, en 3e position. Le maillot à pois de la 110e édition revient à Giulio Ciccone, le premier vainqueur italien du classement de la montagne depuis Claudio Chiappucci en 1992.
Un dernier point pour Ciccone
Il reste 150 coureurs dans le peloton pour le départ de la dernière étape à Saint-Quentin-en-Yvelines. Les premiers kilomètres sont dédiés à de nombreuses séances photos, des félicitations en pagaille et des dégustations de champagne. Le peloton progresse à une allure de promeneurs, notamment au moment de franchir la dernière ascension classée du Tour, la côte du pavé des Gardes (km 42,8), où le maillot à pois Giulio Ciccone empoche l’ultime point en jeu. Le rythme gagne légèrement en rapidité à l’approche de la capitale, puis plus significativement en abordant le circuit final.
Pogacar en veut encore
Toujours conquérant, Tadej Pogacar accélère juste avant le 2e passage sur la ligne d’arrivée (km 67,5), uniquement suivi de Nathan Van Hooydonck, avec qui il passe un peu plus de 10 kilomètres en duo avant de subir le retour de contre-attaquants, puis du peloton. Plusieurs autres initiatives sont prises, par une exemple par un trio composé de Nelson Oliveira, Frederik Frison et Simon Clarke, qui passe près de 20 kilomètres à l’avant sans jamais obtenir plus de 20’’ d’avance.
Meeus surprend Philipsen
En entamant le dernier tour de circuit, à 6,8 km de l’arrivée, les équipes de sprinteurs se mettent en place et l’offensive de Magnus Cort et Rémi Cavagna ne change rien à l’affaire. Dans le dernier kilomètre, les formations Alpecin-Deceuninck et Lidl-Trek semblent avoir la situation en mains. Mais dans les trois cents derniers mètres, au plus fort de la bagarre entre les costauds du peloton, c’est Jordi Meeus qui parvient à dépasser Jasper Philipsen et Dylan Groenewegen, donnés comme les deux grands favoris du jour.