« C’est incroyable. Je savais que sur le Dauphiné j’étais en bonne forme. Mais gagner cette semaine sur le Tour de France, je ne m’y attendais pas. Je me doutais qu’il y avait une chance avec l’échappée, j’ai tenté ma chance et dans l’avant-dernière ascension, les quatre plus forts ont réussi à se détacher. Je savais que Ciccone serait le principal rival à surveiller.
Dans les 500 derniers mètres, j’étais dans la même situation que sur la Vuelta l’année dernière, avec Woods. J’avais fait des erreurs ce jour-là, et là je me suis dit qu’il ne fallait pas recommencer. Sur le chemin non asphalté, on ne pouvait pas se mettre en danseuse, alors il a fallu donner un maximum de puissance tout en restant assis. J’ai placé deux accélérations, il est revenu à chaque fois. Et la troisième fois c’était le bon moment, j’ai regardé sous mon bras et j’ai vu que j’avais fait un petit écart. Ensuite je me suis battu jusqu’à la fin. C’est un rêve qui se réalise : quand on est enfant, on regarde le Tour parce que c’est la plus grande course du monde. Alors gagner une étape, c’est une sensation incroyable ».
