Pellizotti, en tête en Italie
_Si la montée vers le col du Grand-Saint-Bernard débute officiellement au km 16, la route commence déjà à s’élever à la sortie de Martigny. Un premier groupe d’échappée se forme avec Gomez Marchante, Haussler, Roulston (CTT), Cancellara, Voigt (SAX), Maaskant (GRM), Martinez, Verdugo (EUS), Pellizotti, Kuschynski (LIQ), Casar (FDJ), Gutierrez (GCE), Moncoutié (COF), Fedrigo, Rolland (BBO), Karpets (KAT), Bouet (AGR), Velits (MRM) et Geschke (SKS). Franco Pellizotti quitte l’échappée avec la volonté de renter en tête en Italie. C’est en compagnie de Vladimir Karpets qu’il couvre les 22 derniers kilomètres menant au Grand-Saint-Bernard.
_Un groupe de contre attaque remanié
_Dans cette longue ascension, le groupe de poursuite perd ses plus laborieux grimpeurs, et accueille quelques nouveaux compagnons à environ 5 km du sommet. Après un vaste remaniement, c’est avec seize coureurs que la chasse est menée dès la descente : Gomez Marchante (CTT), Van den Broeck (SIL), Voigt (SAX), Ten Dam (RAB), Astarloza, Anton, Verdugo (EUS), Goubert, Roche (ALM), Casar (FDJ), Moinard (COF), Fedrigo, Lefèvre, Trofimov (BBO), Vogondy (AGR) et Velits (MRM). Le peloton, emmené par la formation Astana, ne menace pas directement le duo de tête (5’10’’ de retard au km 78,5). En revanche, Pellizotti et Karpets sentent leurs premiers poursuivants fondre sur eux dans la vallée d’Aoste. Ils sont rejoints au km 98.
_Le plein pour Pellizotti
_Les échappés du jour s’observent pendant les premiers kilomètres de montée vers le col du Petit-Saint-Bernard. Puis Laurent Lefèvre passe à l’offensive à 16 km du sommet et ouvre la route en solitaire pendant trois kilomètres. Mais l’appétit de Van den Broeck, le plus remuant de la bande, a raison des espoirs de Lefèvre. Le Belge ramène dans un premier temps une partie du groupe dans les roues du Français, puis provoque sa décomposition en accélérant à 6 kilomètres du col. Au sommet, Pellizotti fait le plein de points de la montagne, accompagné de Van den Broeck, Astarloza et Moinard, qui ont également réussi à suivre.
_Evans et Martin lâchés
_Derrière, la sélection est encore plus sévère, orchestrée par les coureurs de Saxo Bank au début de la montée. Mais la réelle accélération est portée par Andy Schleck à 7 km du sommet : dans un premier temps, seuls Contador, Klöden, F.Schleck, Wiggins et Nibali parviennent à le suivre. Armstrong, momentanément lâché, se trouve contraint à fournir un effort violent pour recoller dans la fin de l’ascension. Parmi les perdants du jour, Cadel Evans et Tony Martin n’ont eux jamais réussi à revoir Contador. Dans la descente, les frères Schleck calment le jeu, permettant au groupe d’enfler jusqu’à 19 coureurs à l’arrivée. Leur coéquipier a en revanche lourdement chuté au début de la descente.
_Moinard tente sa chance
_L’enjeu de la victoire d’étape affole les quatre hommes de tête, menacés par quatre de leurs anciens compagnons, qui se sont refait une santé. Casar, Roche, Goubert et Fedrigo se lancent dans une poursuite qui les rapproche même à 4’’ à 5 km de l’arrivée. A 3 km de l’arrivée, Amaël Moinard tente sa chance en sortant du quatuor, mais la réplique immédiate de Mikel Astarloza est plus percutante. L’Espagnol passe les deux derniers kilomètres en solitaire et remporte sa première victoire d’étape sur le Tour de France.