Cavendish voit triple

Saunier-Duval quitte le peloton _ Suite à l’annonce du contrôle positif à l’EPO de son leader Riccardo Ricco, la formation Saunier-Duval n’a pas pris le départ de la 12ème étape. Le peloton du Tour a donc débuté sa route vers Narbonne sans maillot à pois. _ _ Un duo français en tête _ Les premiers attaquants du jour quittent le peloton au km 5 : Martinez (EUS) et Gutierrez (GCE), rejoints par Quinziato (LIQ), De Jongh (QST), Bichot (AGR), Tankink (RAB), Muller (MRM), Augé (COF) et Frischkorn (GAR), sont rejoints par le peloton au km 12. Plusieurs groupes tentent à leur tour de s’échapper sans succès. C’est finalement un duo qui se détache au km 36, avec Arnaud Gérard (FDJ) et Samuël Dumoulin (COF). L’échappée obtient rapidement un écart de 4’20’’ (km 55), qui diminue à l’approche du sprint intermédiaire, où le point à prendre agite les prétendants au maillot vert. Sur la ligne, où le peloton pointe avec 1’40’’ de retard, Freire devance Hushovd. _ _ Oroz en contre-attaque _ Les équipes des sprinteurs intéressés par la victoire d’étape se relaient à l’avant du peloton, bien que les coureurs de Crédit Agricole soient sensiblement moins actifs que d’habitude. Ce sont donc essentiellement les Quick Step, par moments avec les Liquigas, qui maintiennent l’écart autour d’une minute. Mais au km 116, la compagnie de Juan Jose Oroz (EUS), parti trois kilomètres plus tôt en contre-attaque, aide provisoirement l’échappée à survivre. A trois, les échappés augment légèrement leur avance, mais la situation retombe rapidement sous le contrôle du peloton. _ _ La recette Cavendish _ La menace d’un retour du peloton incite Samuël Dumoulin a tenté sa chance de loin, à 30 km de l’arrivée. La réaction de ses deux compagnons de route est toutefois immédiate. A 20 km de la ligne, Oroz (EUS), Gérard (FDJ) et Dumoulin (COF) sont donc toujours ensemble, avec une marge de 42’’ sur le peloton. L’aventure se termine à 9,5 km du but pour le trio, qui laisse le soin aux équipes de sprinteurs d’organiser un sprint massif. Les habitués sont au rendez-vous, mais parmi eux les coureurs de Columbia sont les plus visibles. Bien que sous la flamme rouge, les maillots de Quick Step et de Crédit Agricole, la position occupée par Cavendish est stratégiquement la plus favorable. Un décalage sur la gauche, une accélération surpuissant à 300 mètres de la ligne : Cavendish fait à nouveau goûter sa recette aux hommes les plus forts du peloton. Il résiste au retour de Sébastien Chavanel, dont le démarrage a été un peu trop tardif, et remporte sa troisième victoire sur le Tour 2008. Freire, 5ème sur la ligne, conforte son avantage en tête du classement par points.