Capitale de la Toscane

Ville-étape pour la première fois.

Population : 382 500 hab. (Florentins, Florentines)

Spécialités : pain toscan, chianti, olives, huile d’olive, bistecca alla fiorentina, trippa alla fiorentina, crostini toscani, panzanella (salade de pain), prosciutto, schiacciata alla fiorentina, zuccotto (bombe glacée)

Personnalités : Dante Alighieri, Nicolas Machiavel, Boccace, Carlo Collodi (écrivains), Leonard de Vinci, Michelange, Donatello, Fra Angelico, Sandro Botticelli, Benvenuto Cellini, Paolo Uccello, Giotto (peintres et artistes). Laurent de Médicis et toute la maison des Médicis. Galilée. Amerigo Vespucci (explorateur). Giucco Gucci (mode). Matteo Renzi et Giovanni Spadolini (anciens présidents du Conseil). Gino Bartali, Franco Ballerini, Francesco Casagrande (cyclistes). Franco Rossi (cinéaste).

Sport : Fiorentina (football). I Medicei (rugby), RN Florentia (water polo). 

Culture et festivals : Duomo, Santa Croce, Santa Maria Novella, la Galerie des Offices, le Ponte Vecchio, la Piazza della Signoria, le Palazzo Vecchio et le Palazzo Pitti. Carnaval. Nouvel an florentin (en mars), Scoppio del Carro. Maggio Musicale. Calcio Storico (match de football historique joué le 24 juin). Florence Dance Festival (juillet). Sesto d’Estate Music Festical (juillet). Fête des lanternes (septembre).

Économie : tourisme, industrie du cuir (Gucci), mode, recherche, universités. Viticulture.

Labels : le centre de Florence est classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.

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FLORENCE ET LE CYCLISME

Florence est d’abord connue de l’amateur de cyclisme comme la ville de l’un des plus grands coureurs jamais produits par l’Italie, Gino Bartali, vainqueur de deux Tours de France (1938 et 1948), mais aussi de trois Tours d’Italie et qui, sans la Seconde Guerre mondiale, se serait sans doute taillé un palmarès encore plus impressionnant. Juste parmi les nations en raison de l’aide apportée aux Juifs pendant la guerre, Gino « le Pieux » reste aussi dans les mémoires pour sa rivalité avec Fausto Coppi. Le palmarès du Tour de France comprend également Gastone Nencini, vainqueur du Tour 1960 et né à Barberino di Mugello, cité voisine d’une quarantaine de kilomètres. Parmi les nombreux coureurs toscans célèbres, il faut citer également Franco Ballerini, deux fois vainqueur de Paris-Roubaix et décédé d’un accident de la route en 2010 ; mais aussi les vainqueurs d’étapes sur le Tour Paolo Bettini (2000) ; Daniele Bennati (2007 x 2) ; Francesco Casagrande, qui a terminé dans le Top 10 des trois grands Tours (2e du Giro en 2000) ; et son frère Filippo, qui a participé à un Tour de France. Andrea Tafi, vainqueur de Paris-Roubaix en 1999, du Tour des Flandres en 20022 et du Tour de Lombardie en 1996, est lui originaire de Fucecchio, commune limitrophe de Florence. Florence a également accueilli à 34 reprises le Giro, la dernière fois en 2017, lorsqu’Omar Fraile s’y était imposé. Le Tour de France n’est pas la première course française à s’y présenter, puisque Paris-Nice y avait fait étape en 1959 et le Tour de l’Avenir en 1987. Florence a également été le théâtre des championnats du monde sur route 2013, remportés chez les hommes par Rui Costa et chez les femmes par Marianne Vos. Chez les espoirs, la victoire était revenue à Matej Mohoric et chez les juniors à Mathieu Van Der Poel.  

GINO BARTALI

Peu de champions ont, comme Gino Bartali, dépassé le cadre du cyclisme pour toucher au sacré. Gino « le Pieux » représentait bien plus que la dévotion qui était la sienne, et qui le poussait à prier avant les repas ou à se rendre à la basilique de Lourdes chaque fois que le Tour de France y passait. Le coureur toscan était au moins aussi fier d’avoir appris à faire du vélo à trois papes que d’avoir remporté deux Tours de France. Engagé dès son adolescence dans un magasin de cycles, il fut un champion précoce et adulé, remportant Milan-San Remo et le Tour de Lombardie à vingt ans, avant de s’adjuger deux Giros d’affilée. Le Florentin eut alors le mérite, assez rare à son époque, de traverser les Alpes pour aller se frotter à ce Tour de France auquel les campionissimi de son temps rechignaient. Sa première tentative, en 1937, fut infructueuse, à cause d’une chute malencontreuse qui le poussa à l’abandon, non sans avoir dominé dans les Alpes et porté le Maillot Jaune pendant deux jours. Henri Desgrange lui prédit qu’il s’imposerait l’année suivante et il le fit, presque par politesse, repoussant l’assaut des Belges et son aversion pour le mauvais temps. C’est encore du côté de Briançon, tout près de l’Italie, que Gino fit la différence. Qu’aurait été sa carrière sans la guerre ? Impossible de le savoir, mais ses deux victoires dans la Grande Boucle, à un intervalle record de 10 ans, laissent penser qu’il en aurait sans doute gagné d’autres. Qu’importe. Loin de perdre son temps, Bartali joua un rôle aussi secret qu’important pendant le conflit. Sous couvert d’entraînement et protégé par sa renommée, il parcourut des kilomètres pour procurer des faux papiers à des Juifs et aider une organisation de résistance. Son action resta longtemps cachée et Gino le Pieux n’en fit pas étalage. La paix revenue, il se retrouva encore mêlé à des enjeux politiques. Le 14 juillet 1948, en plein Tour de France, le leader du Parti communiste italien, Palmiro Togliatti, fut victime d’un attentat et l’Italie se trouva au bord de l’insurrection. La légende veut que le président du Parlement italien, Alice de Gasperi, eût appelé Bartali pour lui demander de gagner le Tour afin de détourner l’attention des troubles que traversait le pays. Si cela est vrai, il s’acquitta de sa tâche avec ardeur, enlevant sept étapes, dont les trois alpestres, pour atteindre Paris avec vingt-six minutes d’avance sur son second, le Belge Briek Schotte. Au faîte de sa gloire, Bartali fut aiguillonné par un jeune surdoué bien décidé à lui voler la vedette, Fausto Coppi. Tout les opposait, l’âge, les convictions, la personnalité. Bartali, c’était le cyclisme héroïque d’avant-Guerre, Coppi la modernité. Ils furent inconciliables et irréconciliables, même si l’ancien aida le nouveau à remporter la Grande Boucle en 1949 pour un doublé italien historique. Mais leur inimitié fut longue et passionnée, au point qu’au championnat du monde1948, ils préférèrent lever le pied et voir Schotte s’imposer plutôt que d’aider leur rival intime à l’emporter.  Boudée par Coppi, l’édition 1950 ternit un peu l’image du grand homme. Pris dans une chute avec Jean Robic, vainqueur de l’édition 1947, il prétendit que la foule l’avait agressé et qu’un spectateur l’aurait menacé avec un couteau. La version officielle affirme que l’impétrant se préparait seulement un sandwich au saucisson. Reste que, piqué au vif, Bartali refusa de repartir le lendemain et entraîna dans sa fuite les deux équipes italiennes, dont celle emmenée par Florenzo Magni, qui aurait eu sans cela des chances de victoire. Bartali avait trente-six ans, l’heure du déclin avait sonné. En 1952, il ne put qu’assister, impuissant, au triomphe de Coppi, qui réussissait le doublé Giro-Tour. Un accident de voiture en 1953 précipitait une fin de carrière, effective deux ans plus tard.  


À VOIR 

  • Cathédrale Santa Maria Del Fiore et le Duomo

Construction : 1296 à 1436

Styles : gothique / Renaissance

Histoire : la construction, commencée sur les anciennes fondations de l'église Santa Reparata par Arnolfo di Cambio, a été poursuivie par Giotto di Bondone de 1334 jusqu'à sa mort en 1337. Giotto n'entama que la construction du campanile de Giotto et ce furent Francesco Talenti et Giovanni di Lapo Ghini qui continuèrent la construction en 1357. En 1412, elle est rebaptisée Santa Maria del Fiore. L'église est consacrée le 25 mars 1436, à la fin des travaux de la coupole de Brunelleschi, par le pape Eugène IV.

Caractéristiques : Santa Maria del Fiore (Sainte Marie de la Fleur) est la cinquième église d'Europe par sa taille après la basilique Saint-Pierre de Rome, la cathédrale Saint-Paul de Londres, la cathédrale de Séville et le dôme de Milan. Elle mesure 153 mètres de long et la base de la coupole mesure 41,98 mètres de large, avec un plan basilical comportant une nef à trois vaisseaux, les collatéraux étant moins hauts que le vaisseau central ; un chevet comportant trois chapelles rayonnantes ; soutenant l'immense dôme/coupole de Filippo Brunelleschi.

Signes particuliers : La coupole de la cathédrale est la plus grande coupole en appareil maçonné jamais construite. On peut voir, à l'intérieur, une des plus grandes fresques narratives : 3 600 m2 de fresques, exécutées par Giorgio Vasari et Federigo Zuccaro.

Petite histoire : les rivaux de Filippo Brunelleschi avaient exprimé le désir de voir son modèle de coupole. Brunelleschi a refusé de le montrer, mais a proposé que le choix se porte sur celui, Italien ou étranger, qui serait capable de faire tenir un œuf debout sur une plaque de marbre, ayant ainsi fait la démonstration de son talent. Chacun essaie sans réussir alors Brunelleschi leur montre la solution en l'écrasant légèrement à la base, ce qui le fait maintenir droit en équilibre. À la fin, il est décidé de lui confier la construction ainsi qu’à Lorenzo Ghiberti, lequel avait déjà arraché à Brunelleschi le contrat pour la porte du paradis.

Classement :  patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1982.  

  • Galerie des Offices

Construction : XVIe siècle

Style : Renaissance.

Architecte : Giorgio Vasari.

Histoire : en 1560, le duc Cosme 1er de Toscane veut réunir les 13 magistratures florentines les plus importantes dans un ensemble de bureaux dits les Offices, dans un seul bâtiment placé sous sa supervision directe. Les travaux sont confiés à Giorgio Vasari, responsable du chantier du Palazzo Vecchio adjacent. La conception est novatrice : un cortile allongé forme une rue bordée de deux longs bâtiments réunis du côté de l’Arno par une galerie à deux étages. En 1581, François Ier décide d’utiliser la loggia du dernier étage pour y rassembler sa collection de peintures et d’œuvres d’art. Il ouvre ensuite cette collection sur demande, faisant ainsi des Offices l’un des plus anciens musées d’Europe.

Caractéristiques : la construction a été réalisée en adoptant l’ordre dorique. Le palais des Offices est composé de deux bâtiments principaux longitudinaux, reliés au sud par un côté plus court qui est complètement similaire, donnant ainsi naissance à un complexe en forme de « U », qui embrasse une place et perce prospectivement vers la Piazza della Signoria, avec une vue parfaite du Palazzo Vecchio et de sa tour.

Collections : divisée en plusieurs chambres faisant se succéder les écoles et les styles dans l’ordre chronologique, l’exposition présente des œuvres du XIIe au XVIIIe siècle, avec la meilleure collection au monde des œuvres de la Renaissance, réalisées par des artistes allant de Cimabue au Caravage, en passant par Giotto et Léonard de Vinci. Sont hébergés certains des plus grands chefs-d'œuvre, peints par Michel-Ange, Raphaël, Mantegna, Titien, Parmigianino, Rembrandt, Giambattista Pittoni, Canaletto et Botticelli.

La petite histoire : pour le mariage de son fils François Ier de Médicis, en 1565, le duc décrète l’ouverture d’une rue surélevée et secrète entre le Palazzo Vecchio et le palais Pitti pour assurer la sécurité des Médicis : le « corridor de Vasari ».

Signe particulier : en 1998, le concours international pour une « nouvelle version de la Galerie des Offices » vise à étendre l'espace destiné aux expositions de 6 000 à 13 000 m2, ce qui devrait permettre l'accès du public à des peintures longtemps restées dans les réserves. La construction des « Grandi Uffizi » est un autre projet à long terme, constituant à doubler la surface d'exposition grâce au déplacement des archives.

Classement :  monument national.   

  • Palazzo Vecchio

Construction : 1299 à 1314

Style : médiéval.

Architecte : Arnolfo di Cambio.

Histoire : Florence décide de construire un palais, pour montrer sa puissance et garantir une plus grande sécurité aux magistrats de la ville. Celui-ci abritera le Signoria (la « Seigneurie »), le gouvernement de la République florentine. Le bâtiment est attribué à Arnolfo di Cambio, l’architecte du duomo et de l’église Santa Croce. Arnolfo di Cambio s’est appuyé sur la tour antique de la famille Vacca et de la famille Bizzo dans la structure de la façade. C’est la raison pour laquelle la tour (94 m de hauteur) n’est pas au milieu du bâtiment. Cette tour contient deux petites cellules qui servirent de prison à Cosme l’ancien (1433) et Savonarole (1498). La tour de guet porte le nom de son concepteur Torre di Arnolfo, c'est un beffroi de style architectural typiquement toscan, crénelé. Une réplique du David de Michel-Ange se trouve sur la place publique, au-devant du bâtiment, ainsi que Hercule et Cacus de Baccio Bandinelli.

Caractéristiques : le Palazzo Vecchio est l’hôtel de ville de Florence, chef-lieu de la Toscane en Italie. Ce palais-forteresse, en forme de parallélépipède situé sur la Piazza della Signoria, est un des plus beaux bâtiments de la ville. Il côtoie la Loggia dei Lanzi et les Offices.

La petite histoire : son nom remonte au transfert des Médicis pour le nouveau palais Pitti situé de l’autre côté de l’Arno. À partir de là, le palais a été qualifié de vecchio (« vieux » en italien).

Classement : bien culturel italien.  

  • Ponte Vecchio

Construction : 1335 à 1345

Style : médiéval.

Histoire : sa première construction en bois remonte à l’Empire romain. Détruit en 1333 par une crue, le pont est reconstruit en pierre par l’artiste Taddeo Gaddi et l’architecte Neri di Fioravante, suivant les sources. Pour contenir l’Arno, on construit des quais maçonnés (lungarni). Ses boutiques étaient initialement occupées par des bouchers, des tripiers et des tanneurs, bientôt remplacés, en 1593, par la volonté de Ferdinand Ier de Médicis qui n’en supportait pas les odeurs, par des joailliers et bijoutiers. Le corridor de Vasari fut construit en 1565, avec ses trois arches centrales. Grâce à lui, les Médicis pouvaient circuler sans danger entre le Palazzo Vecchio, la galerie des Offices et le Palazzo Pitti.

Caractéristiques : le Ponte Vecchio (Vieux Pont en italien), édifié au XIVe siècle, est à la fois la galerie marchande, la rue piétonne et le pont le plus ancien, le plus célèbre et le plus touristique de la ville, dont il est un des emblèmes. Haut lieu de la joaillerie et de l’orfèvrerie de luxe de la ville et de l’Italie, il traverse le fleuve Arno à son point le plus étroit, presque en face de la galerie des Offices, entre l’Oltrarno (rive gauche) et le Lungarno (rive droite). Ce pont couvert est soutenu par trois arcs, dont le plus grand mesure 30 m et les deux autres 27 m.  

  • Palais Pitti

Construction : 1458 à 1464

Style : Renaissance.

Histoire : l’immense palais Pitti a été érigé dans le quartier Oltrarno (rive ouest du fleuve Arno), non loin du Ponte Vecchio. Le cœur du palais actuel était à l’origine, la résidence de Luca Pitti, un ambitieux banquier florentin. Le palais est racheté en 1549 par la famille Médicis et devient la résidence principale des familles régnantes du grand-duché de Toscane. Au fil du temps, il se transforme en véritable coffre aux trésors, les générations successives y amassant peintures, orfèvreries, bijoux et autres biens de luxe. À la fin du XVIIIe siècle, le palais Pitti est utilisé comme base politique par Napoléon Ier, il sert ensuite également mais brièvement de palais royal à l’Italie nouvellement unifiée. Le palais et son contenu sont cédés au peuple italien par le roi Victor-Emmanuel III en 1919 et ses portes ouvertes au public, dévoilant l’une des plus grandes galeries d’art de Florence.

Caractéristiques : le palais Pitti se caractérise par une architecture simple et sévère. Un thème architectural continu, à travers quatre siècles, a produit des façades et élévations massives mais impressionnantes et qui ne reflètent pas la longue évolution et histoire de l’ensemble. L’architecture retient l’attention en raison de sa taille, de sa force et par le reflet du soleil sur les vitres et la pierre, couplé au caractère répétitif, presque monotone, du thème.

Signe particulier : le palais Pitti est aujourd'hui le plus grand ensemble de musées de Florence. Le bâtiment principal, appelé « corps de logis », s'étend sur 32 000 m2.

Classement :  bien culturel italien.    

  • Basilique Santa Croce

Construction : à partir de 1294.

Style : composite.

Histoire : l’édification de la basilique de Santa Croce débuta sur les plans d’Arnolfo di Cambio, il s’agit de la plus grande église franciscaine au monde. Construite aux frais du peuple et de la République florentine, elle s’éleva sur les fondations d’une petite église bâtie en 1252 par les frères peu de temps après la mort de saint François. Dès son origine, Santa Croce est très intimement liée à l’histoire de Florence. Elle a constamment fait l’objet de remaniements, acquérant ainsi de nouvelles connotations symboliques : d’abord église franciscaine, elle devint le lieu de recueillement des grandes familles et des corporations de la Florence des Médicis puis au XIXe siècle un lieu de culte symbole de l’Italie réunifiée.

Caractéristiques : avec son architecture gothique imposante, ses fresques, ses retables d’autel, ses précieux vitraux, ses nombreuses sculptures, cette église représente l’une des pages les plus importantes de l’histoire de l’art florentin dès le XIIIe siècle. On peut y découvrir des œuvres de Cimabue, Giotto, Brunelleschi, Donatello, Vasari, Ghiberti, Andrea Orcagna, Taddeo Gaddi, Della Robbia, Giovanni da Milano, Bronzino, Michelozzo, Domenico Veneziano, Maso di Banco, Giuliano da Sangallo, Benedetto da Maiano, Canova et bien d’autres encore, comme le tombeau de Cassone della Torre par le sculpteur Tino di Camaino (v.1280-1337). La présence, notamment, de Giotto, et de toute son école, en fait un ouvrage très complet, précieux témoignage de l’art florentin du XIVe siècle.  

  • Basilique Santa Maria Novella

Construction : à partir de 1278.

Style : gothique et Renaissance.

Histoire : En 1219, douze dominicains arrivent à Florence depuis Bologne. En 1221, ils obtiennent l'oratoire Santa Maria delle Vigne, édifié sur cet emplacement au IXe siècle. En 1242, la communauté dominicaine décide de commencer les travaux d'un nouveau bâtiment. La première pierre est posée en 1279. La construction est achevée au milieu du XIVe siècle mais l’église n'est officiellement consacrée qu'en 1420 par le pape Martin V. Commissionné par la famille Rucellai, Leon Battista Alberti conçoit le grand portail central, l'entablement et la finition supérieure de la façade en marbres blanc et vert, achevés en 1470. Après le Concile de Trente, entre 1565 et 1571, l'église est remodelée par Giorgio Vasari, avec la suppression de l'enceinte du chœur et la reconstruction des autels latéraux. En octobre 1919, le pape Benoît XV l'élève au rang de basilique mineure. Une importante restauration est réalisée en 1999 pour préparer le jubilé de l'an 2000, tandis qu'une restauration ultérieure de la façade a lieu d'avril 2006 à mars 2008.

Caractéristiques : la façade en marbre est l'une des œuvres les plus importantes de la Renaissance florentine, bien qu'elle ait été commencée à des époques antérieures et achevée en 1920. La première intervention a lieu vers 1350, lorsque le registre inférieur est recouvert de marbre blanc et vert grâce aux fonds de Turino del Baldese, décédé deux ans plus tôt. Les travaux sont interrompus pendant un siècle, mais en 1458, le marchand Giovanni di Paolo Rucellai confie la restauration à Leon Battista Alberti. L’architecte marie harmonieusement éléments gothiques et Renaissance et en fait une des premières façades Renaissance au monde. À Florence, elle est une des premières églises à utiliser des éléments de l'architecture gothique et sert d'exemple à un grand nombre d'édifices ultérieurs. La basilique est longue de 99,20 mètres, large de 28,30 mètres alors que le transept mesure au maximum 61,54 mètres. Son plan en croix latine avec un chevet plat est divisé en trois nefs avec six amples travées qui se rétrécissent vers l'autel, donnant l'impression d'une longueur supérieure à la réalité. La largeur de la nef centrale et sa hauteur à la limite des possibilités statiques d'un tel édifice font que les bas-côtés semblent harmonieusement fusionnés en une seule très grande salle.

Signes particuliers : Sur la façade se trouvent des instruments scientifiques ajoutés en 1572-1574, dont un quadrant astronomique en marbre avec gnomon, œuvres du dominicain fra Ignazio Danti (1555-1586). Grâce à ces instruments, le moine astronome a pu calculer l'écart entre l'année solaire vraie et le calendrier julien, qui conduit à la promulgation du nouveau calendrier grégorien en 1582.  

  • Galleria dell’Accademia

Ouverture : 1784.

Histoire : la Galleria dell’Accademia est un musée de Florence abrité par l’Académie du dessin de Florence créée en 1562, transférée dans ses bâtiments actuels en 1784, lors de la création de l’Académie des beaux-arts de Florence.

Caractéristiques : la galerie expose le plus grand nombre de sculptures de Michel-Ange au monde (sept), dont le célèbre David, devenu l’emblème du musée. À l’intérieur du musée, il y a aussi d’autres sections, dont la plus grande et la plus importante collection au monde d’œuvres picturales sur fond d’or et depuis 1996, le Musée des instruments de musique, où de nombreux artefacts appartenant à la collection historique du Conservatoire Luigi Cherubini sont exposés.

Le David de Michel-Ange : la statue est réalisée par Michel-Ange entre 1501 et 1504. Elle mesure 5,17 mètres de hauteur (sans le piédestal) et elle est tirée d’un bloc de marbre blanc de Carrare qui avait été laissé à l’abandon après l'échec d'autres sculpteurs. Michel-Ange a su tirer parti de l’étroitesse du bloc de marbre et contourner un de ses défauts (une brèche dans laquelle il a creusé l'espace entre le bras droit et le torse). L’œuvre représente David, une fronde (lanière de cuir servant de lance-pierre) à la main, juste avant son combat contre le géant Goliath. Initialement placé devant le palazzo Vecchio pour symboliser la détermination d’une jeune république face au tyran, l'original est, depuis 1873, exposé dans la Galleria dell'Accademia. Le David que l’on peut désormais voir devant la façade du Palazzo Vecchio est une réplique installée en 1910.  

  • Palais et musée du Bargelo

Construction : 1255

Ouverture du musée : 1865

Histoire : le Bargello fut au Moyen Âge et à la Renaissance le siège de la police de la ville et de son capitaine du peuple. Il aurait été bâti par Lapo Tedesco, père d'Arnolfo di Cambio, pour le Podestat. De 1502 à 1574, il abrite le Conseil de justice et les juges de la Ruota. Par la suite, il est transformé en prison publique. Lorsqu’il fut arrêté en 1498, c’est au Bargello que Savonarole fut emmené pour y être interrogé et torturé. En 1840, on découvre dans la chapelle du palais un portrait de Dante peint par Giotto, ce qui relance l’intérêt pour le bâtiment, qui est restauré. En 1859, un décret royal voue le palais à accueillir un musée sur la civilisation toscane. Le 22 juin 1865, le musée est inauguré sous le nom de Musée national du Bargello, qu’il a conservé de nos jours.  

  • Musée du Cyclisme Gino Bartali

Il est situé Via Chiantigiana, dans la zone de Ponte a Ema, dans les locaux adjacents au club récréatif L’Unione, et a été ouvert en avril 2006. Le musée est dédié aux passionnés de ce sport et aux admirateurs de Gino Bartali, né ici même en 1914. La première salle est consacrée au champion, surnommé « Ginettaccio », grand cycliste et combattant qui a remporté trois Giri d’Italia (Tours d’Italie), deux Tours de France et d’autres trophées dans les années 1930 et 1950 ; ici sont rassemblés ses souvenirs et ses trophées.


À MANGER :

  • Bistecca à la fiorentina

La pièce maîtresse de la cuisine florentine est la bistecca alla fiorentina, un steak de style T bone, entre le filet et le faux-filet, pesant de deux à huit livres. Les amateurs de viande rouge se régaleront d’une bistecca alla fiorentina cuite au feu de bois chez Da Burde, une trattoria historique qui sert une bistecca alla fiorentina di Chianina, une race bovine locale qui fournit une viande très tendre.


À BOIRE :

  • Le chianti

Le chianti est un vin rouge italien produit dans la région de Chianti en Toscane, aux portes de Florence, et dont l'histoire remonte au XIIIe siècle. En 1716, Cosme III de Médicis définit les territoires où l’appellation Chianti peut être utilisée, premier exemple de protection des appellations d’origine. Sa composition a été initialement établie par l’ancien Président du Conseil d’Italie Bettino Ricasoli et par la suite passablement modifiée. Il comprend généralement deux cépages : le sangiovese y est largement dominant à plus de 80 % ; le merlot, le canaiolo ou autres cépages indigènes peuvent également compléter l’assemblage. Traditionnellement, il était facile à reconnaître grâce à sa bouteille typique au col allongé et à la base ventrue entourée d’un panier d’osier : le fiasco, réservée au chianti jeune. Le Chanti Riserva, vieilli douze mois en fût de chêne et trois mois en bouteille, est servi dans des bouteilles similaires aux bouteilles de bordeaux.

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