Pyrénées, suite et fin

C’est une sortie royale du massif pyrénéen qui a été programmée avec le retour d’une arrivée à Superbagnères, dont la montée avait été le théâtre en 1986 d’un des épisodes de la saga mouvementée entre Bernard Hinault et Greg LeMond, alors coéquipiers de l’équipe La Vie Claire de Bernard Tapie. L’Américain était d’ailleurs encore un acteur principal en 1989 lors de la dernière visite du Tour dans la station qui domine Bagnères-de-Luchon, alors en pleine bataille avec Laurent Fignon pendant que Robert Millar s’imposait. Pour savoir ce qui se jouera dans cette ascension finale de 12,4 km à 7,3 % de pente moyenne, il faut se poser la question du sort qui sera réservé aux courageux qui prendront part à l’échappée appelée à s’effilocher en franchissant les cols du Tourmalet, d’Aspin et Peyresourde, une trilogie aussi classique qu’indomptable.

Et comme souvent le scénario se trouvera certainement entre les mains des formations Visma-Lease a Bike et UAE Emirates XRG. Jusqu’ici, les coéquipiers de Jonas Vingegaard ont systématiquement mené la charge pour essayer de propulser leur leader et pourquoi pas de faire vaciller Tadej Pogacar. Continueront-ils dans cette voie après la démonstration de supériorité du champion du monde sur les deux dernières étapes, ou garderont-ils leur énergie pour se concentrer sur d’autres initiatives dans les Alpes ? S’ils reproduisent le schéma d’Hautacam, comment le Maillot Jaune pourrait-il se retenir, pour peu que ses jambes le lui autorisent, à aller cueillir une troisième étape consécutive ? L’équation pourrait aussi être influencée par la bataille ouverte entre Remco Evenepoel (3e du général), Florian Lipowitz (4e), Oscar Onley (5e) et Kévin Vauquelin (6e), tous les quatre en lice pour la 3e place et le maillot blanc et éloignés de moins d’une minute… c’est bien peu sur une étape à 4 950 mètres de dénivelé positif cumulé.  

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