« J’ai grandi en regardant le Tour de France, et donc en voyant le maillot à pois rouler à l’avant de la course. Maintenant, je vais porter ce maillot, je réalise un rêve d’enfant. Je savais que c’était possible, mais il faut rassembler tous les ingrédients pour y arriver. Il fallait que l’échappée soit reprise avant la côte de Vivero, et ensuite que je puisse me placer en bonne position pour disputer le sprint au sommet.
Je savais que celui qui prendrait la tête au sommet dans les dernières centaines de mètres réussirait à prendre les points, alors je me suis positionné assez tôt. J’ai peut-être pris un peu plus de vent que nécessaire, mais c’était mérité. Ce maillot peut devenir un objectif, mais en tout cas je vais déjà savourer de le porter le temps que je l’ai.
Je me sens en très bonne forme, même si j’ai pris du temps à récupérer d’un printemps très costaud. Je suis resté avec mon épouse, puis ensuite en stage d’altitude. Je suis maintenant à mon meilleur niveau, juste à temps pour le Tour de France. En revanche c’est une journée de sentiments partagés, en raison de la chute de Richard Carapaz. Je suis content qu’il ait pu remonter sur son vélo et j’espère qu’il ira bien, c’est un coureur incroyable qui peut encore faire de grandes choses s’il n’est pas trop amoché ».