Le séjour au Pays Basque espagnol a mis à l’épreuve les sprinteurs du Tour de France, dont les noms ont souvent été prononcés sur le canal Radio Tour… pour les annoncer lâchés par le peloton dans les ascensions. La période des grimaces est interrompue pour la caste des fonceurs, qui se réjouissent de la perspective d’une arrivée massive où ils pourront exploiter leur pointe de vitesse pour espérer décrocher un premier succès. En quittant Amorebieta-Etxano, les côtes de la première moitié d’étape ont peu de risque de les exclure des débats, et même avec la modification de parcours adoptée dans le final pour éviter un certain nombre d’aménagements routiers (allongeant le parcours à 193,5 km vs 187,4 km) ne devrait pas perturber la préparation d’un sprint. En léger faux-plat descendant, l’arrivée dans Bayonne promet une explication à grande vitesse, pour laquelle les grands favoris ne sont pas difficiles à identifier. Jasper Philipsen et Dylan Groenewegen avec 6 victoires cette saison, juste devant Fabio Jakobsen et ses 5 succès, sont attendus avec les trains de leurs formations pour contrôler l’échappée du jour et lancer leurs bolides. Leurs cuissots auront alors la parole, mais devront aussi composer avec la concurrence de rivaux qui misent beaucoup sur cette première arrivée en France. Des nouveaux venus sur la Grande Boucle comme Biniam Girmay ou encore Jordi Meeus se jetteront sans complexes dans l’arène, mais les anciens vainqueurs d’étapes ne sont certainement pas rassasiés. Mads Pedersen s’est montré en jambes, tandis que Caleb Ewan compte sur un solide collectif dédié à sa cause et Alexander Kristoff comme Peter Sagan entendent bien montrer qu’ils n’ont pas encore tiré leur révérence. Et que dire de Mark Cavendish, porté par le défi monumental d’aller chercher une 35e étape record ? Ceux qui l’ont enterré avant l’heure dans le passé ont déjà appris à se méfier des sentences définitives.
Enjeux sportifs
3 juillet 2023
- 02:52
On passe à la vitesse supérieure