En cyclisme, la tentation est souvent forte de se résigner à des scénarios écrits d’avance. Et pourtant, les audacieux qui ont les moyens de leurs ambitions se montrent parfois capables de leur tordre le cou. Au mépris des menaces qui ont pesé sur leurs coups de pédales durant toute la journée d’hier, Kasper Asgreen, Victor Campenaerts et Jonas Abrahamsen ont poursuivi leurs illusions, avec un succès final à contre-courant des prédictions pour le coureur danois de Soudal-Quick Step, qui a apporté à son équipe un succès qui la sauve de la disette. Onze autres équipes n’ont pas encore levé les bras sur le Tour de France 2023, dont certaines qui n’ont aucun enjeu de classement général à défendre sur les trois dernières étapes. C’est le cas de TotalEnergies, Arkéa-Samsic, EF Education-EasyPost, Intermarché-Circus-Wanty, Movistar, DSM-Firmenich, Lotto-Dstny, Astana et Uno-X, qui n’ont guère d’autre choix que de se lancer dans une échappée qui sera certainement difficile à intégrer dans les reliefs du Jura. Le nombre des participants à l’attaque du jour, tout comme la pression qui sera exercée sur eux par les équipes des sprinteurs en vue de la longue ligne droite de huit kilomètres précédant la ligne d’arrivé de Poligny, conditionnera la réussite de l’entreprise. Mais même quand les vents sont contraires, le destin réserve des surprises sur les course cyclistes… et pourquoi pas deux jours de suite ?
