Julian Alaphilippe n’a pas attendu d’entrer sur son territoire pour passer à l’action. Il s’est projeté à l’avant de la course hier, sans parvenir à jouer sa carte dans le sprint remporté par Pello Bilbao à Issoire, mais il évoluait bien sur un terrain qui correspondait bien davantage à ses qualités que sur l’étape d’aujourd’hui, qui passe par la ville où il a grandi, Montluçon, au km 96,6 de l’itinéraire. À ce stade de la course, les légers reliefs qui seront proposés au peloton seront presque tous dépassés, à l’exception de la côte de la Croix-Blanche (km 118,5), qui ne devrait même pas constituer un obstacle définitif pour l’ensemble des sprinteurs. Au contraire, Caleb Ewan, qui a fête hier ses 29 ans bien loin derrière les animateurs principaux de la journée, pourrait éventuellement avoir l’opportunité de briller à Moulins. L’Australien se rappelle peut-être qu’en 2019 sur Paris-Nice, il avait pris dans la préfecture de l’Allier la deuxième place derrière Sam Bennett, qu’il ne trouvera pas sur sa route cette fois-ci, et avait notamment battu Fabio Jakobsen, qui sera peut-être encore plus difficilement prenable qu’à ses débuts dans l’élite des sprinteurs. Surtout, il y a fort à parier que les Alpecin-Deceuninck seront à la manœuvre pour faire triompher une 4e fois leur maillot vert Jasper Philipsen. Le Belge a été cueilli sur un terrain plus délicat par Mads Pedersen à Limoges et redoublera de vigilance. Ce qui ne veut pas dire qu’il aura à coup sûr la force pour répondre à l’appétit de Wout van Aert, ou encore Phil Bauhaus, Dylan Groenewegen, Biniam Girmay. Les sprinteurs sont encore nombreux à chasser le bouquet.
Enjeux sportifs
12 juillet 2023
- 04:27
Qui pour surprendre Philipsen ?