MOULINS
Ville-étape pour la première fois
Préfecture de l’Allier (03)
Population : 20 000 hab. (Moulinois, Moulinoises), 65 000 hab. dans Moulins Communauté.
Personnalités : maître de Moulins (peintre). Ducs de Bourbon, Anne de Beaujeu. Théodore de Banville (poète). Coco Chanel (couturière). Richard Bohringer (comédien). Stéphane Risacher (basket). Vanessa Demouy (comédienne). Samuel Paty (enseignant). Angelo Tulik (cyclisme).
Spécialités : pompe aux grattons. Viandes du Charolais. Vins de Saint-Pourçain.
Sport : Moulins Yzeure Foot 03 Auvergne (football, National2). AS Moulins Football. FC Moulins (rugby).
Événements : Jacquemart'o56 (course de caisse de descente, février). La Bourbonnaise pour elles (course et marche contre le cancer du sein). Étapes de Paris-Nice.
Économie : administration, préfecture. Logistique (Logiparc 03). Centres commerciaux.
Festivals : carnaval de Moulins au mois d'avril. Festi BD de Moulins créé en 2001. Salon de l'illustration et du livre de jeunesse. Fête de la rivière. Nuit des Artistes. Festival de cinéma Jean Carmet (octobre).
Labels : ville et métiers d’art. Pays d’art et d’histoire.
Sites we / FB / Twitter / Insta : www.agglo-moulins.fr, www.ville-moulins.fr
MOULINS ET LE CYCLISME
Moulins était la seule préfecture métropolitaine à ne pas avoir accueilli le Tour de France au cours de ses cent-vingt années d’existence. Voici donc cette anomalie rectifiée, même si le chef-lieu de l’Allier avait d’autres références cyclistes à faire valoir. Il a ainsi reçu le Critérium du Dauphiné et Paris-Nice la même année, en 1957. Quatre autres villes de l’Allier avaient déjà eu l’honneur d’accueillir la Grande Boucle : Cérilly, Saint-Pourçain-sur-Sioule, Vichy et Montluçon, la ville du vainqueur du Tour 1956, Roger Walkowiak, mais aussi celle où Julian Alpahilippe a fait ses premières armes. Natif de Moulins, Jean-Pierre Bourgeot a participé à quatre Tours de France entre 1993 et 1996.
À VOIR
Cathédrale Notre-Dame de l’Annonciation
Construction : XVe puis XIXe siècle.
Style : gothique flamboyant, néogothique.
Histoire : le chœur est de style gothique flamboyant du XVe siècle en grès jaune orangé de Coulandon. La nef et les flèches néo-gothiques rayonnent avec le mélange du calcaire blanc de Chauvigny et des pierres noires de Volvic. Le style gothique du XIIIe siècle était considéré comme le plus pur par les architectes du XIXe siècle. Les travaux d'achèvement de la cathédrale, entrepris dans les années 1850 par les architectes Lassus et Millet, furent abandonnés. La cathédrale fut finalement achevée dans les années 1880 sur des plans plus modestes. Ses deux flèches mesurent 82 mètres mais paraissent plus hautes du fait que le parvis de la cathédrale domine l’Allier d’environ vingt mètres.
Signes particuliers : la cathédrale abrite le célèbre triptyque du Maître de Moulins (Jean Hey). Ses orgues de tribune de Joseph Merklin (1880) sont classées aux Monuments Historiques depuis 1984. La cathédrale abrite également un orgue de chœur signé John Abbey.
Classement : Monument Historique depuis 1875.
Triptyque du Maître de Moulins
Création : 1502
Style : gothique et Renaissance.
Caractéristiques : le triptyque est attribué au « maître de Moulins ». Après une longue période de débat concernant l'identité de celui-ci, Il est maintenant identifié avec une quasi-certitude comme le peintre d’origine flamande Jean Hey, dont la première œuvre connue est la Nativité conservée à Autun, au musée Rolin. Ce triptyque de la cathédrale de Moulins, daté de 1502, est dans un excellent état de conservation. Il représente la Vierge de l’Apocalypse, en compagnie des donateurs, le duc Pierre II et la duchesse Anne de Beaujeu, avec leur fille Suzanne. Cette œuvre présente des éléments charnières entre la tradition gothique assez tardive et la Renaissance qui advient.
Classement : Monument Historique depuis 1898.
Tour Jacquemart
Construction : XVe siècle.
Style : beffroi.
Caractéristiques : c’est une tour horloge d’une trentaine de mètres de haut située dans le centre de Moulins appelée ainsi à cause du jacquemart qu’elle porte. Construite au milieu du XVe siècle, elle a été modifiée et restaurée à la suite de différents incendies. Équipé d’un seul sonneur à l’origine, le beffroi comprend à partir de sa reconstruction au XVIIe siècle la famille complète de quatre sonneurs : Jacquemart, Jacquette, et leurs enfants, Jacquelin et Jacqueline.
Histoire : construite entre 1452 et 1455 sur ordre de Jean de Bourbon, elle a subi deux incendies majeurs, le premier en 1655, où seule la maçonnerie a résisté ; et en 1946, où des feux de Bengale installés pour commémorer le premier anniversaire de la libération de Moulins ont mis le feu à l’édifice.
Classement : Monument Historique depuis 1929.
Tour de la Mal-coiffée
Construction : XIVe siècle.
Classement : classée Monument Historique en 1875.
Caractéristiques : la tour de la Mal-Coiffée est le vestige de l'ancien château médiéval des ducs de Bourbon. Son surnom de Mal-Coiffée vient de Louis II de Bourbon, qui se serait exclamé « c’est une belle tour, mais elle est mal coiffée ». Cet ancien donjon du XIVe siècle, mesure 20 mètres sur 14 mètres avec une élévation de 45 mètres sur six ou sept niveaux.
Histoire : un premier château est attesté au XIe siècle. Il est rebâti par Louis II de Bourbon entre 1366 et 1375. À la fin du XVe siècle, Pierre II de Bourbon et Anne de Beaujeu, duc et duchesse de Bourbon, agrandissent le château selon une architecture gothique flamboyante. Cette partie du château, baptisée Pavillon Anne de Beaujeu, abrite aujourd’hui le musée d’art et d’archéologie. Le château subit en 1775 un incendie dont il ne se relèvera pas. Lors de la Révolution française, il est vendu comme bien national et au XIXe siècle, l'extension de la cathédrale provoque le démantèlement d'une partie des constructions du château
Signes particuliers : pendant la Seconde Guerre mondiale, la tour fit office de prison allemande (9 juin 1940-25 août 1944). Des milliers de juifs et de résistants y furent détenus. La Tour demeure une prison jusqu'en 1984. Entièrement rénovée en 2007, elle est désormais ouverte au public.
Musée Anne de Beaujeu
Construction : 1500
Ouverture du musée : 1910.
Caractéristiques : ses collections regroupent 20 000 œuvres, objets d’art, trouvailles archéologiques, pièces de monnaie, éléments d’éperonnerie, armes et un fonds d’histoire naturelle classées en cinq thématiques : archéologie, histoire des Bourbons, peinture germanique et flamande du XVe siècle, arts décoratifs du XVIIIe siècle, peinture et sculpture du XIXe siècle.
Histoire : le musée est installé sur le site du château des ducs de Bourbon, dans le pavillon dit « Anne de Beaujeu », depuis 1910. Le pavillon est construit vers 1500 et ferme la grande cour du château médiéval. Il est un exemple précoce de l’architecture Renaissance en France. Le musée actuel doit beaucoup à l’ancien sous-préfet Louis Mantin, qui possédait une villa adossée au château. Il a légué sa maison, ses collections et une somme d’argent pour la fondation du musée.
Classement : Monument Historique depuis 1840. Labellisé Musée de France.
Maison Mantin
Construction : fin du XIXe siècle
Style : éclectisme.
Architecte : René-Justin Moreau.
Caractéristiques : la demeure, qui a l’apparence d'une villa composite, a ouvert ses portes au public en 1910, puis fut fermée pendant l’entre-deux guerres, et rouverte en novembre 2010 en tant que musée, après une restauration entreprise par le conseil général de l’Allier. Léguée en 1905 à la ville de Moulins par Louis Mantin, qui n’avait aucun héritier, elle devait « témoigner du mode de vie d’un bourgeois de la fin du XIXe siècle ». Elle permet de faire un bond dans le passé et de pénétrer l’univers d’un bourgeois érudit et collectionneur.
Classement : Monument Historique depuis 1986.
Grand café
Construction : 1899
Style : Art nouveau, néo-rococo.
Caractéristiques : le Grand café, datant de 1899, est considéré comme l'une des dix plus belles brasseries de France d’époque 1900. Sa devanture de boiseries, ses murs habillés de miroirs dont les reliefs combinés déploient l’espace à l’infini, son baromètre et sa pendule sont formidablement conservés. Au fond de la salle, le balcon orné accueillait l'orchestre. Plus tardive, la verrière a été apposée dans les années 1930.
Histoire : un dénommé Renoux, originaire de Montluçon et qui avait été garçon de café dans la brasserie parisienne Lipp cherchait un lieu pour créer un tel établissement. Il le trouva sur la place de l'Allier, devenue le nouveau centre de l’activité commerciale de Moulins. Il charge l’architecte italien Louis Galfione-Garetta et le peintre Auguste Sauroy de la décoration. Le Grand café, fréquenté par les notables de la ville, a été un café-concert jusque dans les années 1950.
Petite histoire : le lieu est aussi connu pour avoir été fréquenté dans leur jeunesse par Coco Chanel et Georges Simenon.
Classement : intérieur inscrit Monument Historique depuis 1978.
CNCS (Centre National du Costume de Scène)
Erigé dans une ancienne caserne militaire, le CNCS est un musée d’exception qui a forgé sa renommée, en France et à l’étranger. 10 000 costumes sont soigneusement conservés : inestimable patrimoine du théâtre, de l’opéra et du ballet, de la Comédie Française à l’Opéra de Paris, etc. Une exposition permanente est consacrée au danseur chorégraphe Rudolf Noureev.
Berges de l’Allier
L’Allier est l’une des dernières grandes rivières sauvages d’Europe. Moulins se tourne vers ce formidable patrimoine naturel à travers plusieurs aménagements ! Il est possible d’emprunter un ancien pont de fer SNCF à pied ou en vélo, de profiter d’une plaine de jeux aménagée avec espace baignade surveillé ou de découvrir, dans le détail, le patrimoine de toute l’agglomération dans un lieu dédié : La maison de la rivière.
Maison des métiers d’art et du design
Engagée dans le label des Villes et Métiers d’Art depuis 2019, Moulins Communauté propose la Maison des métiers d’art et du design qui est un lieu fonctionnel pour les artisans d’art. Il permet la formation et la mise en valeur des compétences locales, ainsi que l’accueil des étudiants spécialisés dans la ferronnerie ou la verrerie.
À MANGER
La pompe aux grattons
C’est une spécialité culinaire du centre de la France (Bourbonnais et, plus généralement, Auvergne). Elle se fabrique en général avec une sorte de pâte à brioche salée, qui comporte moins d'œufs que la brioche classique et, dans laquelle le beurre est, totalement ou partiellement, remplacé par les grattons, résidus de viande et de graisse de porc fondus et dorés. La pompe aux grattons se sert souvent tiède, à l’apéritif et lors des vins d’honneur. On la trouve couramment chez les boulangers de la région. On peut sans doute considérer qu’elle fait partie des éléments identitaires du Bourbonnais.
