Saisir sa chance

Il n’y en a jamais pour tout le monde. Cette année, seules 8 équipes sur 23 ont connu la satisfaction de remporter au moins une étape sur le Tour de France (Deceuninck-Quick Step x 5 / UAE-Emirates x 3 / Alpecin-Fenix x 2 / Bahrain Victorious x 2 / Jumbo-Visma x 2 / Bora-Hansgrohe x 2 / AG2R-Citroën / Trek-Segafredo). Les autres ont essayé, avec des moyens et des prétentions diverses. Certaines se sont approchées très près du succès, d’autres ont bien été de reconnaître leurs échecs. Il reste quoi qu’il en soit une chance à saisir sur l’étape du jour, bien que les pronostics ne penchent pas en la faveur des échappés sur un parcours de 207 kilomètres en ligne droite et en plaine. N’oublions pas que sur cette édition, huit coureurs sont parvenus à s’imposer en solitaire après avoir passé une partie de leur journée dans un groupe plus ou moins volumineux. Alors les volontaires ne manqueront certainement pas pour tenter leur chance au départ de Mourenx, tout en sachant qu’une mission de haute valeur leur sera proposée s’ils veulent résister au retour du peloton. Certes, il ne reste plus beaucoup d’équipes de sprinteurs décidées à contrôler la course. Mais Mark Cavendish ne s’est pas arraché en montagne pour rallier les arrivées dans les délais pour la beauté du geste. Il court encore après une victoire qui lui permettrait cette fois de dépasser les 34 victoires record d’Eddy Merckx, score qu’il a égalé à Carcassonne avant de souffrir dans les Pyrénées. Dans la dernière ligne droite, ses adversaires sont de moins en moins nombreux, Nacer Bouhanni étant le dernier en date à avoir quitté la scène, alors qu’il tournait autour d’un premier succès sur la Grande Boucle. C’est aussi ce que cherche Jasper Philipsen, qui sera certainement l’un des hommes à surveiller pour Cavendish, tout comme Michael Matthews et Sonny Colbrelli. La 35e n’est peut-être pas si loin.