Zakarin, à l’heure suisse

Première heure ultra-rapide : 51,8 km/h
Après une journée de repos durant laquelle Rohan Dennis et Mark Cavendish ont renoncé à la troisième semaine, le peloton quitte Berne avec 181 coureurs. Dès le premier kilomètre, une chute met à terre Warren Barguil et Borut Bozic, et contraint surtout Gorka Izaguirre à l'abandon. Pendant plus de 50 kilomètres, s'ouvre une période d'attaques réprimées et de récidives où se montrent par exemple Dani Navarro, Wilco Kelderman, Pierre Rolland, mais aussi Warren Barguil et Alexis Gougeard. Les candidats sont systématiquement rejoints par un peloton lancé à une allure particulièrement rapide, 51,8 kilomètres étant parcourus dans la première heure.    

14 coureurs en tête
Dans la côte de Saanenmöser, c'est d'abord un quatuor qui se détache avec Kangert (Astana), Clement (IAM), Durasek (Lampre) et Gallopin (Lotto-Soudal), rejoints au sommet par Sagan, Majka (Tinkoff), Pozzovivo (AG2R), Pantano (IAM), Morabito (FDJ), Zakarin (Katusha) et Feillu (Fortuneo). Cette association de 11 coureurs monte à 14 au km 121, à l'occasion d'une jonction effectuée par Van Avermaet (BMC), Lutsenko (Astana) et Voeckler (Direct Energie), seuls bénéficiaires d'une contre-attaque menée à huit.

Zakarin lâche Majka et Pantano
Le groupe tardivement formé progresse dans cette configuration jusqu'au sprint intermédiaire de Martigny (km 150, 12'55'' d'avance), où Sagan soigne son avantage en tête du classement par points. Le maillot vert est d'ailleurs le premier à abdiquer sur les pentes menant au col de la Forclaz, tandis que Tony Gallopin passe à l'offensive à 28 km de l'arrivée, suivi d'Alexei Lutsenko. Le Kazakh persiste en solo jusqu'au dernier kilomètre d'ascension, mais il est repris par le groupe se reformant avec 10 éléments, sans Van Avermaet. Majka et Pantano rejouent dans la descente le coup de Culoz (étape 15) et se détachent sans réellement prendre le large. Ils entrent dans l'ascension finale avec 15'' d'avance, mais sont très vite rejoints par Ilnur Zakarin. A 6,5 km de l'arrivée, l'accélération du Russe exclut Majka de la bataille, puis Pantano dans un deuxième temps. A 3 km de la ligne, le Colombien s'accroche encore avec 20'' de retard, mais la cause est entendue sous la flamme rouge, qu'il atteint avec 40'' de retard. Zakarin remporte sa première étape sur le Tour de France.  

Mollema, Quintana et Valverde perdent du terrain
Derrière la bataille pour l'étape, le groupe principal se réduit déjà à une vingtaine de coureurs dans la montée au col de Forclaz, sous l'impulsion des coureurs d'Astana, dont le rythme fait principalement céder Tejay van Garderen. Les dégâts sont plus importants encore dans la montée au barrage, où Astana donne le tempo. A 5 km de l'arrivée, c'est toutefois Valverde qui accélère, imité un kilomètre plus loin par Dan Martin, sans réel succès. En revanche, les prétendants aux places d'honneur se montrent en retrait sur les accélérations de Richie Porte (à 2,5 km de la ligne) puis de Chris Froome (1,5 km). Bauke Mollema cède du terrain sans perdre sa place de dauphin. Les secondes de retard s'accumulent aussi pour Quintana, tandis que Valverde dégringole à la 7ème position du classement général.