Depuis son enfance à Muret, Clément Ader rêve de voler. Pionnier de l'aviation, il réalisa son rêve et fut le premier à faire décoller un engin motorisé plus lourd que l'air. À la fin du XIXe siècle, seul un gaz plus léger que l'air permet à une machine de s'envoler. Sans le secours du gaz, le véhicule, d'un poids supérieur à celui de l'air qu'il déplace, aurait besoin d'une puissance ascensionnelle (une force mécanique) au moins supérieure à la différence des deux poids. C'est en tout cas l'hypothèse de l'inventeur et ingénieur français Clément Ader… Entre 1882 et 1889, fort de cette hypothèse, Clément Ader construit ce qu'il appelle le premier « avion ». Baptisé Éole, cet engin est doté d'une hélice en bambou entraînée par un moteur à vapeur de 20 chevaux, le tout pesant 300 kg. Le 9 octobre 1890, sur une piste de 200 m dans le parc du château d'Armainvilliers, Clément Ader se soulève d'une vingtaine de centimètres à bord d'Éole, sur une distance de 49 m. À défaut d'envol, c'est le premier décollage « du plus lourd que l'air » de l'histoire de l'aviation. Ses essais ultérieurs, sous couvert du ministère de la Guerre, se soldent par des échecs. Contraint au secret militaire, Clément Ader ne parlera de ses vols qu'en 1906. Le bimoteur Avion III est exposé au Musée des arts et métiers. Mais Clément Ader, pionnier à ce titre de l'histoire de l'aviation, a surtout débuté sa carrière d'inventeur en apportant quelques innovations au vélocipède qu'il avait découvert à l'exposition universelle de Paris en 1867. Il ajouta une bande de caoutchouc sur les roues à bandages en fer, le « véloce caoutchouc ».
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17 juillet 2015
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Clément Ader, pionnier de l'aviation