Six hommes en tête au km 23
_Le Japonais Beppu se montre le plus entreprenant en début d’étape. Il entraîne avec lui Geslin (FDJ), Sapa (LAM) et Voeckler (BBO), dans une tentative d’échappée pour laquelle il se désiste au km 10. En revanche, l’aventure semble intéresser Ignatiev (KAT), puis Hutarovich (FDJ) et Timmer (SKS), qui partent en contre-attaque et effectuent la jonction au km 23. Dans un premier temps, l’écart en faveur des échappés augmente rapidement jusqu’à atteindre 9’35’’ au km 40.
_Astana et Saxo Bank accélèrent
_Les coureurs de Columbia mettent fin à l’hémorragie à partir du cinquantième kilomètre de course. Leur accélération rapproche le peloton à une distance raisonnable des échappés, avec 3’35’’ de retard à l’entrée dans la zone de ravitaillement (km 88). Avec des attaquants sous contrôle, la situation semble convenir à tout le monde. Mais la perspective des routes du bord de mer, propices à des coups de bordure, anime les esprits dès la montée de la côte des Treilles, où les coureurs d’Astana et de Saxo Bank se précipitent à l’avant du peloton.
_Chute de Gesink
_Le rythme rapide qui s’installe dès la descente fait une première victime avec la chute de Robert Gesink, touché au bras et au genou gauche. Même avec le soutien des deux coéquipiers, le grimpeur néerlandais peine à rejoindre le peloton. Au moment d’atteindre le littoral à Port-Leucate, avec un vent latéral venant de droite, le peloton se retrouve momentanément scindé en trois groupes. Mais le ralentissement de l’équipe Astana, qui dicte le tempo, permet notamment à Menchov de « recoller ». Le mouvement provoque tout de même quelques dommages, puisque Moreau, Moncoutié et Boonen, accompagnés d’un groupe conséquent, sont toujours relégués à 1’ du Maillot Jaune à 30 km de l’arrivée.
_Ignatiev attaque le premier
_A 22 km de l’arrivée, les retardataires parviennent à revenir dans le peloton, à l’exception de Gesink et Bruseghin. Les attaquants du jour profitent de cette période de flottement pour conserver une marge supérieure à 1’. La situation étant toujours aussi favorable à 10 km de l’arrivée (1’15’’), les attaquants commencent à s’observer, au mépris de la cohésion du groupe. Ignatiev attaque le premier, à 6,5 km de l’arrivée, sans succès. L’offensive de Thomas Voeckler, à 5 km de l’arrivée, semble d’emblée convaincante. Le Français installe une distance d’une centaine de mètres avec Ignatiev, qui ne verra plus que le dos du leader de Bbox.

