Ville-étape pour la deuxième fois

Commune de Côte-d’Or (21)

Population : 4 200 hab. (2020)

Spécialités : escargots de Bourgogne, jambon persillé, truffe de Bourgogne, bœuf bourguignon, gougères, œufs en meurette. Vins de Bourgogne. Epoisses.

Personnalités : Vauban (élève du collège des Carmes), Émilie du Châtelet (mathématicienne, physicienne, femme de lettres et amie de Voltaire), Marc Ogeret (chanteur), Fabrice Philippot (cyclisme).

Sport : Course des chausses, course de la bague, Foulées d’automne (octobre)

Économie : deux unités de production du groupe Maroquinerie Thomas sont installées à Semur : les Ateliers d’Armançon et Manufacture CTS. Les accordéons Hohner sont fabriqués à Semur. La biscuiterie Mistral fondée en 1954 est installée à Semur depuis 1974.

Événements : Fête de la bague (depuis 1639), Festival Ouverture ! (Musique française), Jazz à Semur (juillet), Ce Murmure Festival (août), Cinétoiles, Vive la Magie (novembre), BD à Semur (avril).  

Labels : Ville à vélo du Tour de France / Site patrimonial remarquable / Petite cité de caractère / Ville fleurie 2 fleurs

Sites web : www.terres.auxois.fr www.ville-semur-en-auxois.fr / www.cotedor.fr


SEMUR-EN-AUXOIS ET LE CYCLISME

En 2007, Semur-en-Auxois a servi de rampe de lancement à une étape remportée à Bourg-en-Bresse par Tom Boonen devant Oscar Freire et Erik Zabel. Bradley Wiggins s’était, ce jour-là, lancé dans une échappée de 191 km, matée à 7 km du but. En 2008, Semur-en-Auxois a accueilli le championnat de France sur route, remporté par Nicolas Vogondy, alors que Jeannie Longo s’imposait chez les femmes. Meilleur jeune du Tour de France en 1989 et deuxième de Liège-Bastogne-Liège cette même année avant de devenir un équipier de Miguel Indurain, Fabrice Philippot est mort en juin 2020 à Semur-en-Auxois, où il s’était établi.


À VOIR :

  • Château de Semur-en-Auxois (le Donjon)

Construction : XIIIe siècle.

Style : médiéval.

Histoire : le château construit à la base d’une boucle de l’Armançon est l’œuvre des ducs de Bourgogne, soucieux de se protéger des rois de France. Il en subsiste les quatre fortes tours d’angles. La ville possédait aussi une enceinte urbaine dont il reste plusieurs vestiges notables.

Caractéristiques : malgré son démantèlement au XVIIe siècle, l’architecture urbaine conserve des traces de son existence. La tour Lourdeault ou de l’Orle d’Or est la plus imposante par sa hauteur de 44 mètres et par ses murs dont les bases ont cinq mètres d’épaisseur. Après 1368, elle sert de grenier à blé. Sa lézarde date de 1602 et son sommet était autrefois cerclé de métal doré. Elle est le siège depuis 1904 de la Société des sciences de Semur-en-Auxois afin d’y installer ses collections et sa bibliothèque. La tour de la Géhenne, anciennement tour de la Boucherie, servit de grenier à sel. Les deux autres tours subsistantes sont la tour du Pin ou tour de la Prison et la tour Margot, attenante au théâtre municipal.

Classement : Monument Historique depuis 1862.  

  • Collégiale Notre-Dame

Construction : XIIIe au XVIe siècle.

Style : gothique.

Histoire : le Duc de Bourgogne Robert Ier aurait décidé la construction d’une église dans la partie Est de Semur en expiation du meurtre de son beau-père Dalmace. Dépendant de l’abbaye bénédictine de Flavigny-sur-Ozerain, ce prieuré d’origine fait place à partir du XIIIe siècle à l’église actuelle, construite à partir de l’année 1225. D’importants dons, émanant en particulier des corporations de métiers, ont conduit à l’adjonction de chapelles latérales, sur le bas-côté nord, au XVe siècle. Devenue Collégiale en 1739, l’église a été restaurée au XIXe siècle par Viollet-le-Duc. Les travaux, initiés en 1845, se poursuivent jusqu’en 1854-55.

Caractéristiques : la façade est dotée de deux tours carrées tandis que le transept est coiffé d’un clocher octogonal d’une hauteur de 58 mètres. Précédée d’un vaste porche à trois portails du XVe siècle, la nef surprend par son étroitesse et son élévation. Elle comporte huit travées, le chœur, de type bénédictin, en comportant trois. Un triforium domine le chœur. Il est agrémenté de nombreuses têtes sculptées, représentant les différents personnages de la société du XIIIe siècle à Semur. Le vitrail central représente l’Assomption de la Vierge enlevée au ciel par quatre anges. Sur le bas-côté nord se succèdent depuis le transept : la chapelle des drapiers (XVIe siècle), la chapelle des bouchers (XVIe siècle), la chapelle Sainte-Barbe (XVIe siècle), la chapelle du Saint Sépulcre, où est déposée une Mise au tombeau polychrome de la fin du XVe siècle, avec un vitrail à la mémoire des soldats américains morts pendant la guerre de 1914-1918.

Classement : Monument Historique depuis 1840.  

  • Ancien hôpital

Construction : XVIe au XIXe siècles.

Style : classique.

Histoire : En 1744, les administrateurs de l’hôpital Saint-Jacques se portent acquéreurs de l’hôtel du XVIe siècle afin d’y installer un nouvel hôpital. Rapidement, l’étroitesse du lieu rend indispensable la construction, de 1744 à 1749, d’un corps de bâtiment à la droite de l’hôpital, abritant deux salles de malades de part et d’autre d’une chapelle, consacrée en 1749. La salle Sainte-Marthe est dévolue aux femmes tandis que la salle Saint-Louis est occupée par les hommes. En 1745, les administrateurs achètent une porte à deux vantaux, en fer forgé, pour l’entrée de la cour principale. La salle des hommes est agrandie en 1827 et, en 1844, une nouvelle aile est édifiée à gauche de la cour, nommée aile Arnault. L’ensemble offre alors un plan en U entourant une cour, ouvert par un portail d’entrée situé au nord-est. Au cours du XXe siècle, d’autres travaux sont entrepris dont la construction du bloc médico-chirurgical en 1964. L’hôpital se transforme en maison de retraite, en 1976, à la suite du transfert des services sur un autre site. La fermeture de l’hôpital est définitivement entérinée début juin 2009.

Classement : Monument Historique depuis 2010.  

  • Course de la bague

Il existait à Semur-en-Auxois en 1566, lors de la foire de la Pentecôte, une « course des chausses », qui était une course à pied. La femme du gouverneur aurait exigé son remplacement par une course à cheval. Elle est créée en 1639. En 1651, cette nouvelle course bénéficie d’un prix prestigieux : une bague en or. Cette course a toujours lieu. En 2023, la commune en a organisé la 385e édition. Elle se court sur le mail, large allée pédestre le 31 mai de chaque année. Elle rassemble des cavaliers émérites, portant hautes les couleurs de propriétaires et d’éleveurs de la région. Les cavaliers doivent parcourir une distance de 2 112 mètres en ligne droite sur terre battue. La course de la Bague ne dure pas plus de deux minutes. La Course des chausses est encore organisée durant la semaine précédant la course de la bague. Elle se dispute en différentes catégories d’âge et de genre, avec un parcours dans le centre historique de Semur-en-Auxois.  

  • Théâtre du rempart

Le théâtre à l’Italienne de Semur-en-Auxois a été inauguré en 1847. Détruit par un incendie en 1901, il est reconstruit à l’identique par la municipalité, qui conserve son « style Empire ». Après sa réouverture en 1904, il accueille des opéras puis des bals. La musique tient une large place dans sa programmation. Restauré en 1930, puis en 1987, il est géré jusqu’en 2012 par l’Office municipal de la Culture. S’y produisent des événements d’envergure (opéras d’Automne, festival « scènes en découverte » initié par Marcel Bozonnet) et des artistes de renom (François Morel, Kristin Scott Thomas, Dominique Pitoiset, Thibault de Montalembert, Philippe Berling…). En 2012, le théâtre ferme ses portes sur ordre de la commission de sécurité. Appuyée par de nombreux donateurs, la municipalité réalise alors des travaux de mise aux normes et de restauration.  Après près de six ans de fermeture, le Théâtre du Rempart a officiellement rouvert ses portes le 28 avril 2018.


À MANGER :  

  • L’époisses

L’époisses est un fromage à pâte molle, à croûte lavée, produit dans le village d’Époisses, à 13 km de Semur-en-Auxois. Sa masse est généralement de 250 grammes, mais on peut le trouver dans des formats plus grands. Ce fromage, qui contient 24 % de matière grasse, est affiné en étant frotté au marc de Bourgogne. Sa couleur ivoire orangée à rouge brique est due aux bactéries de surface : l’utilisation de colorants est strictement interdite. Il bénéficie d’une AOC depuis 1991 et d’une AOP depuis 1996. Ses origines remontent au XVIe siècle. Il aurait été créé par des moines cisterciens installés à Époisses. Consommé à la cour de Louis XIV, l’époisses est un fromage réputé à la fin de l’Ancien Régime. Brillat-Savarin le consacre « roi des fromages » et dès 1820, il s’en fait un commerce considérable. Vers 1900, il existe une centaine de producteurs, si bien qu’après 1945, l’industrialisation comme la généralisation de la vache frisonne au détriment de la tachetée de l’est menacent l’époisses traditionnel.

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