9 fois ville étape
Sous-préfecture d’Ille-et-Villaine (35)
Population : 47 500 hab. (Malouins et Malouines)
Personnalités : Saint Malo (premier évêque), François-René de Chateaubriand (écrivain), Robert Surcouf, René Dugay-Trouain (corsaires), Jacques Cartier (navigateur, découvreur du Canada), Jean-Baptiste Charcot (médecin et explorateur). Michel Le Bris (écrivain). Suzy Solidor (chanteuse). Alain Cuny, Daniel Gélin (comédiens). Bob et Franck Escoffier (skippers). Philippe Cattiau (champion olympique d’escrime). Robert Dauphin, Marcel Loncle (footballeurs internationaux). André Chalmel (cycliste).
Spécialités : fruits de mer (huitres de Cancale, moules à la Malouine), galette bretonne, Kouign Amann. Beurre Bordier. Craquelins de Saint-Malo. Épices Roellinger.
Sport : voile (Québec - Saint-Malo, Route du Rhum). Football (USSM)
Festivals : Étonnants voyageurs (littérature). Route du Rock.
Économie : tourisme. Port de commerce, port de pêche, port de Cancale. Technopole Atalante. Biotechnologies marine. Groupe Roullier (agrofourniture). Groupe Beaumanoir (prêt-à-porter).
Devise : « Ni Français, ni Breton, Malouin suis. »
Label : Cit’ergie
Sites web : www.saint-malo.fr / www.stmalo-agglomeration.fr / www.ille-et-vilaine.fr / www.bretagne.bzh
SAINT-MALO ET LE CYCLISME
Saint-Malo a vu arriver huit étapes, le plus souvent dominées par des sprinteurs, comme lors de la dernière visite du Tour, en 2013, lorsque Marcel Kittel s’était imposé. Si le premier vainqueur à Saint-Malo fut un corsaire à sa façon, Ferdi Kubler, l’arrivée malouine profita donc plutôt aux finisseurs : notons ainsi les victoires d’André Darrigade (1960), de Walter Godefroot (1967) ou de Patrick Sercu (1974). Le lendemain de la victoire de Darrigade en 1960, une échappée entre Saint-Malo et Lorient décidait de cette édition du Tour. L’étape est enlevée par Roger Rivière, qu’une chute tragique priva de la victoire, mais Gastone Nencini fait partie des échappés du jour. Le Maillot Jaune lui tend les bras.
À noter également l’unique édition d’un Paris - Saint-Malo organisée en 1894 et qui ne connut pas de lendemain.
Parmi les cyclistes malouins, on retiendra André Chalmel, ancien équipier de Bernard Hinault. Enfin, comment oublier que c’est à Saint-Malo que Louison Bobet, enfant de l’Ille-et-Villaine, créa en 1963 son premier centre de thalassothérapie ?
Il convient également rendre hommage à Christophe Penot, éditeur à Saint-Malo, historien du cyclisme et créateur du prix Jacques Goddet remis chaque année au meilleur article en langue française sur le Tour de France.
À VOIR :
Les remparts
Construction : XVe siècle.
Style : médiéval.
Histoire : la première enceinte de granit a été construite par Jean de Chatillon en 1155 et restaurée après 1661, date à laquelle la ville connut un terrible incendie. Elle date donc d’avant l’âge d’or des corsaires, mais c’est au XVIIIe siècle qu’elle acquiert sa forme et son ampleur actuelle, grâce aux travaux d’agrandissements menés par l’ingénieur-architecte Siméon Garangeau, disciple du célèbre Vauban.
Caractéristiques : ils comprennent huit portes (Porte Saint-Vincent, Grand’porte, Porte Saint-Louis, Porte de Dinan, Porte Saint-Pierre, Porte des Bés, Porte des Champs-Vauverts et Porte Saint-Thomas) trois bastions et trois poternes, qui donnent eux aussi à imaginer l’utilité et le fonctionnement de cette muraille dans les époques passées. Ils peuvent atteindre 16 mètres par endroits et s’étendent sur 1 754 m. Il est possible de monter sur les remparts à partir de plusieurs escaliers ou rampes situés à chaque porte. Il faut à peu près une heure pour faire le tour complet, mais il est possible de descendre ou de remonter à tout moment.
Classement : classés Monument historique en 1886.
Château de Saint-Malo
Construction : XVe au XVIIIe siècles.
Style : médiéval.
Histoire : Saint-Malo, perdu par la Bretagne au profit du roi de France en 1395, est restitué en 1415. En 1424, Jean V fait édifier le Grand Donjon afin de maintenir les Malouins sous sa sujétion. Le Grand Donjon s'appuie sur une portion de l'enceinte de Saint-Malo du XIVe siècle à savoir le Petit Donjon et la courtine ouest. En 1475, le duc François II fait construire la tour La Générale, moins haute que le Grand Donjon, mais plus massive. Sa fille Anne, future reine de France, fait construire de 1498 à 1501 la tour Qui qu’en-Grogne, ainsi nommée parce qu'elle aurait été édifiée contre la volonté des Malouins. La tour des Dames (seule tour dont les femmes avaient accès à la plate-forme) et celle des Moulins sont construites dans les années qui suivent.
Au XIXe siècle, le château devient une caserne, fonction qu'il conserve jusqu'en 1921. À cette date, la municipalité achète une partie des bâtiments pour y installer le musée, en 1927.Le château est fortement endommagé lors de la libération de Saint-Malo en 1944, et restauré par la suite.
Destination actuelle : aujourd'hui, les anciennes casernes ont été aménagées et hébergent les services de la mairie de Saint-Malo, tandis que la tour Générale et le Grand Donjon abritent le musée d’Histoire de la Ville et du Pays Malouin.
Classement : classé Monument historique en 1886.
Cathédrale de Saint-Malo
Construction : XIIe au XXe siècle.
Style : roman et gothique.
Histoire et caractéristiques : en 1145, Jean de la Grille, évêque d'Aleth, obtient du pape Eugène III que le siège du diocèse soit transféré à Saint-Malo et l'église monastique devient cathédrale. Des transformations sont effectuées pour aboutir à une église de style roman, constituée d'une nef à trois travées, d'un transept surmonté d'une tour carrée et d'un chœur. Sur le côté sud sont adossés un cloître et des bâtiments abritant un chapitre de chanoines. En 1858, Napoléon III se laisse convaincre de faire coiffer la tour d'une grande flèche ajourée en style breton, entourée de quatre clochetons ajourés.
Classement : classée Monument historique en 1910.
Tour Solidor
Construction : 1369 à 1382
Style : médiéval.
Histoire et caractéristiques : c’est un donjon fortifié composé de trois tours, situé au débouché de la Rance. Il fut construit par le duc Jean IV de Bretagne afin d'avoir un contrôle sur la Rance à une période où la ville de Saint-Malo était rebelle à son autorité. La tour a été bâtie sur un site déjà fortifié, lui-même construit sur des fortifications gallo-romaines. L’évolution des technologies militaires l’ayant rendue inutile, la tour fut transformée en prison sous la Révolution puis en entrepôt sous l’Empire. Elle hébergea ensuite un musée des cap-horniers dont les collections doivent être transférées au Musée d’histoire maritime de Saint-Malo, annoncé pour 2028.
Classement : classé Monument historique en 1886
Le Fort National
Construction : 1689
Style : fort Vauban.
Histoire et caractéristiques : L’île du Fort National est une île à marée haute, une presqu'île à marée basse. Le Fort National a été construit en 1689 par l’ingénieur Siméon Garangeau d’après les plans de Vauban et sur les ordres de Louis XIV, en même temps que les remparts de Saint-Malo étaient renforcés. Bastion avancé de la cité corsaire, il s’inscrit dans l’ensemble des fortifications qui allaient du fort La Latte jusqu'à la pointe de la Varde. Le fort n’a jamais été pris de son histoire, mis à part pendant la Seconde Guerre mondiale pendant laquelle il devint prison allemande, où plus de 300 Malouins et étrangers furent enfermés dans des conditions très rudes.
Classement : classé Monument historique en 1906 et 1913.
Tombe de Chateaubriand
Construction : 1838
Histoire : à sa mort en 1848, les restes de Chateaubriand furent transportés à Saint-Malo et déposés face à la mer, selon son vœu, sur le rocher du Grand Bé, îlot d'aspect romantique situé dans la rade de sa ville natale, auquel on accède à pied depuis Saint-Malo lorsque la mer s'est retirée. Le tombeau avait été achevé dix ans avant sa mort.
La petite histoire : Simone de Beauvoir affirme dans ses mémoires que Jean-Paul Sartre, ayant trouvé le monument « pompeux » aurait uriné dessus.
Classement : classée Monument historique en 1954.
À MANGER :
Beurre Bordier
Le beurre Bordier est devenu un fleuron du patrimoine gastronomique français. Les grands chefs, à qui sont proposés des beurres sur mesure (plus ou moins humides, plus ou moins salés, ronds ou carrés), apprécient l’excellence de ce beurre, réalisé de façon traditionnelle. Derrière les beurres Bordier se cache un homme, Jean-Yves Bordier. Le succès de sa maison tient d’abord à la sélection d’un beurre de baratte de grande qualité, fabriqué en Bretagne. C’est notamment grâce au barattage que le beurre Bordier se distingue des beurres industriels. Vient ensuite l’étape du malaxage qui consiste à travailler le beurre jusqu’à obtenir une belle texture, lisse et homogène. Le beurre Bordier est ensuite salé à la volée au sel fin puis façonné. Le beurre est enfin mis en forme manuellement à l’aide de palettes de buis ; c’est ce qu’on appelle « taper le beurre ». La maison Bordier, installée à Saint-Malo et à Rennes, est aussi connue en Bretagne pour ses fromages.