Préfecture de la Côte d’Or et de la région Bourgogne-Franche-Comté

Ville-étape pour la 14e fois.

Population : 159 500 hab. (Dijonnais, Dijonnaises)

Spécialités : moutarde, cassis, crème de cassis, kir. Escargots de Bourgogne, jambon persillé, truffe de Bourgogne, bœuf bourguignon, gougères, œufs en meurettes, poulet Gaston Gérard, pain d’épices et nonnettes. Vins de Bourgogne.

Personnalités : Bossuet (homme d’église et écrivain), Rameau (compositeur), Buffon (naturaliste), Gustave Eiffel (ingénieur), Mathurin et Auguste Moreau (sculpteurs), le chanoine Kir. Robert Poujade, François Rebsamen (anciens ministres). Denis Brogniart (journaliste). Damien Saez (chanteur). Geoffrey Bouchard (cycliste).

Sport : Dijon Footbal Côte-d’Or, Jeanne d’Arc Dijon Basket, Stade dijonnais (rugby), Rugby Féminin DB, Dijon Métropole Handball. Circuit automobile de Dijon-Prénois.

Culture et festivals : Zénith, Grand Théatre, La Vapeur (musiques actuelles), théâtre des Feuillants. Cité de la gastronomie. Festival international du film d’aventure (automne), Festival international du court-métrage de Dijon, Foire internationale et gastronomique.

Économie : ville de congrès, la capitale bourguignonne est aussi une ville verte au secteur tertiaire important, ainsi qu'un centre économique régional au tissu diversifié, avec un pôle agroalimentaire traditionnel (moutarde de Dijon, crème de cassis de Dijon et kir, pain d'épices, chocolat Lanvin…) et un secteur pharmaceutique réputé. Viticulture.

Labels : le centre historique de la ville est la seconde composante des climats du vignoble de Bourgogne, inscrits depuis le 4 juillet 2015 au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Sites web / FB / Twitter / Insta www.dijon.fr / www.destinationdijon.com


DIJON, C’EST CHOUETTE

Dans la rue piétonne de la Chouette, qui longe le côté nord de l’église Notre-Dame, chef d’œuvre de l’architecture gothique, une pierre porte une sculpture sommaire que les Dijonnais appellent « la chouette ». Il est d’usage de la caresser de la main gauche et de faire un vœu, qui sera exaucé à condition de ne pas croiser le regard de la salamandre, autre sculpture située un peu plus haut. Le 5 janvier 2001, un vandale a porté à la chouette plusieurs coups de marteau. Cette dégradation suscita l’émotion des Dijonnais. Depuis cet incident, un système de vidéosurveillance a été mis en place pour éviter toute récidive. Ces péripéties n’ont fait qu’accroître la popularité de la chouette. L’office de tourisme l’a choisie en 2001 comme symbole du parcours de la Chouette, circuit touristique piétonnier qui fait le tour du centre historique et est balisé de représentations du volatile. Ce symbole de la ville est aussi décliné en de nombreux cadeaux souvenirs (chaussettes, porte-clefs ou cartes postales). L’animal est représenté sur le logo de l'équipe de football dijonnaise Dijon Football Côte-d’Or depuis 1998 et en constitue la mascotte sous le nom de Lolie depuis la saison 2013-2014.


DIJON ET LE CYCLISME

Le Tour de France a fait étape à Dijon à treize reprises, mais n’était pas revenu dans la capitale depuis plus d’un quart de siècle et la victoire de Mario Traversoni en ville en 1997. Dix ans plus tôt, Jean-François Bernard y avait signé une spectaculaire victoire contre-la-montre devant Stephen Roche, qui lui assurait la troisième place au général derrière l’Irlandais et Pedro Delgado. La veille, c’est Régis Clère qui avait levé les bras au terme d’une étape partie de Saint-Julien-en-Genevois. C’était la dernière des trois victoires du Français sur le Tour de France. C’est également à Dijon que cet infatigable baroudeur est décédé en 2012 des suites d’une opération chirurgicale. Champion de France sur route en 1982, il a remporté à deux reprises le prix de la combativité de la Grande Boucle, en 1982 et 1987. Créée en 1889, Dijon-Auxonne-Dijon, courue au mois d’avril, est la plus ancienne course amateurs en France. Dijon est également la ville natale de Geoffrey Bouchard, vainqueur du Grand Prix de la montagne sur le Giro et la Vuelta, et qui n’a disputé le Tour de France qu’une seule fois, en 2022. La préfecture de la Côte d’Or a aussi accueilli le Critérium du Dauphiné en 2009 et Paris-Nice à trois reprises dans les années 1930 et 1940.


À VOIR :  

  • Palais des Ducs de Bourgogne

Construction : 1364 à 2006.

Styles : gothique, Renaissance, classique.

Histoire : l’actuel palais ne fut jusqu’au IXe siècle qu’un simple château ducal adossé aux murs du castrum du IIIe siècle. Il est entièrement reconstruit par le premier duc de la maison de Valois, Philippe II de Bourgogne dit Philippe le Hardi, et ses trois successeurs : façade flamboyante, logis ducal de 1448 à 1455, grande salle des festins et cuisine ducale de 30 cuisiniers en 1433. L’un des premiers éléments de la construction fut la tour de Bar, de trois étages et pourvue de vastes salles. L’aile orientale était constituée par la chapelle particulière des princes de Bourgogne. Elle fut détruite en 1802 pour construire le théâtre. La grande salle du palais, dite salle des gardes, se trouve au premier étage du logis ducal. C’était le cadre des grandes fêtes de la cour de Bourgogne. La tour Philippe le Bon, haute de 46 m, domine encore aujourd'hui, tout le centre-ville de Dijon. Elle représente l'autorité ducale de Philippe le Bon, qui la fit construire vers 1460.

Caractéristiques : le palais des ducs et des états de Bourgogne est un ensemble architectural comprenant plusieurs parties imbriquées. La plus ancienne, de style gothique, comprend encore un logis, les cuisines ducales (cour de Bar) et deux tours : la tour Philippe le Bon et la tour de Bar. La plus grande partie des bâtiments visibles aujourd'hui a cependant été bâtie dans un style classique, avec le dessin de la place royale, aujourd'hui place de la Libération.

Destination actuelle : Musée des beaux-arts de Dijon et Hôtel de Ville de Dijon.

Classement : Monument Historique depuis 1862, puis 1926.    

  • Cathédrale Saint-Bénigne

Construction : 1280 à 1393.

Styles : gothique et roman.

Histoire : en 511 sous le règne de Clovis, l’évêque saint Grégoire de Langres fait construire la crypte pour y déposer le sarcophage de saint Bénigne de Dijon. Une basilique est construite sur la crypte. Elle est ensuite devenue une abbaye bénédictine, reconstruite entre 1001 et 1016. Les fouilles entreprises en 1976 ont montré que l’église préromane et sa rotonde étaient de tradition architecturale romaine, en utilisant des modes de construction lombards. En 1792, l'ancienne abbatiale est faite cathédrale du diocèse de Dijon créé en 1731 et la rotonde est démolie. Ses vestiges sont redécouverts accidentellement en 1844 et la rotonde est restaurée à partir de 1858 par Jean-Philippe Suisse sous la supervision d'Eugène Viollet-le-Duc.

Caractéristiques : elle est située dans le centre sauvegardé de Dijon. L'édifice est dédié à saint Bénigne de Dijon, martyr chrétien du IIe siècle.

Classement : Monument Historique depuis 1846, puis 1862. Classée au Patrimoine mondial de l’Unesco avec tout le secteur sauvegardé de Dijon depuis 2015.   

  • Église Notre-Dame

Construction : 1220 à 1240. 

Style : gothique.

Histoire : à l’emplacement de Notre-Dame se trouvait avant la seconde moitié du XIIe siècle une simple chapelle, Sainte-Marie. Elle se situait d’abord hors des murs de la ville, et ne devint une paroisse intra-muros qu'en 1113. Vers 1150, la chapelle fut reconstruite dans le style roman. Elle devint alors le lieu de la prestation de serment du nouveau maire et le lieu de conservation des archives communales. À sa place, les Dijonnais élevèrent à partir des années 1220 l’église gothique actuelle. Notre-Dame étant située au milieu d'un quartier populaire, la place faisait défaut et l’architecte, resté inconnu, usa de nombreuses techniques inédites pour ériger l’église. L’église a été restaurée de 1865 à 1884 par les architectes parisiens Emile Boeswillwald, Eugène Millet et Charles Laisné, et non par Viollet-le-Duc comme il est parfois écrit par erreur. Les travaux consistèrent à rendre à Notre-Dame son aspect supposé d’origine.

Caractéristiques : considérée comme un chef-d’œuvre d’architecture gothique, elle est située au cœur des 97 hectares du secteur sauvegardé de Dijon. Elle s’élève place Notre-Dame, à proximité du Palais des ducs et des États de Bourgogne. Cette église abrite la statue de Notre-Dame de Bon-Espoir, auparavant appelée Vierge noire. Elle s’orne aussi de deux symboles de la ville : le Jacquemart et la chouette.

La petite histoire : dès le XVIIIe siècle, cette église a suscité l'admiration. Soufflot effectue des relevés, l’Académie la fait étudier. Vauban a dit de Notre-Dame qu'il ne manquait à « ce Temple auguste qu’une boîte pour l’enfermer. ». Au XIXe siècle, Eugène Viollet-le-Duc a écrit dans son Dictionnaire raisonné de l'architecture française que Notre-Dame de Dijon était « un chef-d'œuvre de raison. »

Classement : Monument Historique depuis 1840. Classée au Patrimoine mondial de l’Unesco avec tout le secteur sauvegardé de Dijon depuis 2015.   

  • Parlement de Dijon

Construction : XVIe au XIXe siècles.  

Style : Renaissance.

Histoire : le Parlement de Bourgogne est issu de l’ancien conseil des ducs, hébergé à Beaune en 1354 par le duc Philippe II. Après le rattachement du duché de Bourgogne à la France en 1477, le roi Louis XI décide son transfert à Dijon. En novembre 1480, Louis Ier d’Amboise procède à l’installation du nouveau parlement. Lors de l’épidémie de peste de 1499, les parlementaires se retirent à Beaune et ne consentent à regagner Dijon en 1507 qu’après la construction d’un nouvel édifice. En 1575 apparaît la Chambre des Requêtes, suivie en 1589 de la création de la Chambre des Enquêtes. Le Parlement est mis en congé par la Révolution française en 1789. Le Palais de justice de Dijon hébergea ensuite une cour supérieure provisoire, puisun tribunal d’appel, une cour impériale, une cour royale et enfin la Cour d'appel de Dijon.

Classement : Monument Historique depuis 1926.  

  • Monastère des Bernardines (musée d’art sacré de Dijon)

Construction : 1767

Style : gothique. 

Histoire et caractéristiques : en application d’un décret royal, l’évêque de Langres, entreprend de transférer des Bernardines de Tart à Dijon en 1623.  Elles demandent à un frère de la congrégation de l’Oratoire, Louis Trestournel, d’établir les plans de leur église construite de 1699 à 1709. À la Révolution française, les Bernardines sont chassées, le monastère est déclaré bien national et transformé en caserne, puis abrite des œuvres d’art. De 1803 à 1974 le monastère sert d’orphelinat. Depuis 1993, il abrite le musée de la vie bourguignonne Perrin de Puycousin et l’église a inauguré en 1980 le musée d'art sacré de Dijon.

Classement : Monument Historique depuis 1926.  

  • Le Consortium

Installé depuis 2011 dans un bâtiment de 4 000 m2 conçu par l’architecte japonais Shigeru Ban, le Consortium fut lancé en 1977 au premier étage d’une librairie alternative, puis dans un ancien magasin situé en fond de cour sur la place du marché de Dijon. De jeunes universitaires y mirent en œuvre leur ambition d’exposer l’art de leur époque : accompagnés d’une poignée de passionnés, ses fondateurs Xavier Douroux et Franck Gautherot, organisèrent dès la fin des années 1970 des expositions avec les artistes de l’avant-garde.  Salué en 2016 par le New York Times comme « le musée de l’ombre qui prédit l’avenir de l’art contemporain » le Consortium a depuis les années 2000 organisé les premières expositions en France de nombre d’artistes américains avant de faire redécouvrir l’œuvre de Yayoi Kusama, lui consacrant dès l’an 2000 une grande rétrospective. La collection du Consortium, exposée en permanence au premier étage du bâtiment, compte plus de 350 œuvres, composant une véritable mémoire des expositions y ayant eu lieu. Le Consortium a également lancé une maison d’édition et une société de production audiovisuelle. 


À MANGER :

  • Moutarde de Dijon

Pays de vignobles, la Bourgogne était bien placée pour fournir vin nouveau ou vinaigre aux fabricants de moutarde qui s’installèrent de plus en plus nombreux à Dijon. Cette ancienne terre de charbonniers est propice à la culture de graines fortes et piquantes. La moutarde ne tarde pas à devenir une véritable institution dijonnaise, dont la fabrication est réglementée par une ordonnance du 10 août 1390. En 1634 les premiers statuts officiels de la corporation des vinaigriers et moutardiers de la ville de Dijon régissent le métier. Au XVIIIe siècle, la découverte du verjus (suc de raisin récolté en Bourgogne) vient parfaire la qualité de ce noble produit. La moutarde de Dijon est produite à partir de graines de moutarde brune (Brassica juncea), de vinaigre, de sel et d’acide citrique. Elle accompagne toutes les viandes et peut entrer dans la composition de la mayonnaise pour lui donner du goût et l’aider à « prendre ». Les graines de moutarde utilisées dans sa fabrication proviennent aujourd’hui à 80 % du Canada et des pays de l’Est. L’appellation « Moutarde de Dijon » n’est pas une appellation d’origine contrôlée, si bien que le terme n’est pas juridiquement protégé. Elle correspond à une méthode de fabrication et un genre de moutarde plutôt qu’à un produit dont la provenance et les ingrédients sont liés à un terroir.

Suivez-nous

Recevez des informations exclusives sur le Tour de France