Commune d’Emilie-Romagne Ville-étape pour la première fois.

Population : 103 000 hab. (Placentins, Placentines)

Spécialités : anolini (pâtes), pancetta, coppa, bortellina (crèpes), pisarei e faso (pâtes aux haricots), mostarda di frutte (fruits à la moutarde), turtei (pâtes fourrées aux épinards et ricotta). Vins des Colli Piacentini. Gutturnio et Bonarda (vins rouges), Ortrugo et Mavasia (vins blancs).

Personnalités : Giorgio Armani (styliste), Marco Bellocchio (cinéaste), Filippo et Simone Inzaghi (football), Giorgia Bronzini (cyclisme).

Sport : Rugby Lyons Plaisance, Plaisance Calcio 1919, Pallavollo Plaisance (volleyball).

Culture et festivals : Théâtre municipal, Musée d’art moderne. Piacenza Jazz Fest. Festival Fotografia Europea. Art et Chocolat (mars). Festa dei Rebeldes (juin). Fiera della piancetta e di Primavera (mai).

Économie : logistique (Amazon, Ikea, Unieuro), industrie manufacturière, universités.  Agriculture, viticulture. Robotique, automatisation industrielle.

Sites web / FB / Twitter / Insta www.visitpiacenza.itwww.comune.piacenza.it


PLAISANCE ET LE CYCLISME

La cycliste la plus connue et la plus titrée de Plaisance n’est autre que la double championne du monde sur route 2010-2011, Giorgia Bronzini, également victorieuse de cinq étapes du Giro. Connue pour son caractère de boute-en-train, celle qui fut également l’une des plus grandes spécialistes de la course aux points dirige désormais l’équipe féminine Lidl-Trek, dont elle a pris les rênes en 2019 à la fin de sa carrière. Né à Plaisance en 1911, Paolo Mario Carlo Corallini a effectué sa carrière en France et participé au Tour 1935. La ville a accueilli à quatre reprises le Giro, la dernière en 2021 pour le départ d’une étape enlevée à Sestola par l’Américain Joe Dombrowski. Le Giro Rosa a également fait étape à Plaisance par deux fois : Marianne Vos s’y est imposée en 2011, suivie au palmarès local de la Belge Jolien d’Hoore en 2018. 


À VOIR :  

  • Palais communal

Construction : à partir de 1281.

Style : ogival lombard. 

Histoire :  siège de la municipalité de Plaisance, il est communément appelé par la population Il Gotico ou Al Gotich (« Le Gothique ») et est distant de 500 mètres environ du Palais Farnèse. Le palais a été construit sur ordre du gibelin Alberto Scoto, selon les directives de quatre architectes de Plaisance : Pietro da Cagnano, Negro De Negri, Gherardo Bellman et Pietro da Borghetto.

Caractéristiques : selon le premier projet, le palais aurait dû être quadrangulaire, mais à cause d’une épidémie de peste, le travail fut arrêté et le projet stoppé. Seul le côté nord du palais est terminé. Le résultat est un excellent exemple d’architecture civile de l’époque.

Signes particuliers : À l'intérieur se trouve un grand salon qui, en 1644, sur le projet de Cristoforo Rangon, est devenu un théâtre.

Classement : bien culturel italien.  

  • Palais Farnese

Construction : à partir de 1558.

Architecte : Jacopo Barozzi, surnommé Vignola.

Histoire :  la construction du palais Farnèse a été commandée par Marguerite d’Autriche (1522-1586), fille de Charles Quint et épouse d’Ottavio Farnèse. Francesco Paciotto (1521-1591) avait initialement été chargé de sa construction, mais la longue absence de l’architecte et l’impossibilité d’utiliser les anciennes fondations ont convaincu les ducs de faire appel à Jacopo Barozzi dit Vignola (1507-1573). Dans son projet, daté de 1561, Vignola envisage d’agrandir les quatre ailes du bâtiment et d’augmenter la largeur de la cour. Le manque de fonds empêche l’achèvement des travaux et la partie construite correspond à la moitié de l’édifice dessiné par Vignola. La décadence du palais commence avec l’extinction de la dynastie des Farnèse et le transfert de leurs biens aux Borbone. En 1734, Carlo Borbone (1716-1788), devenu roi de Naples, transfère tous les tableaux et meubles du palais à Naples. Saccagé par les troupes napoléoniennes en 1803, le palais est ensuite occupé par les sans-abris pendant la Seconde Guerre mondiale. En 1965, le Conseil pour la restauration et l’utilisation du Palais Farnèse entreprend sa restauration. En 1976, l’ensemble du complexe est cédé à la municipalité de Plaisance, qui en a fait le siège des musées municipaux. En 1988, la première section des Musées a été inaugurée.

Caractéristiques : il abrite les musées municipaux, comprenant de nombreuses œuvres d’art, des biens de la famille Farnese, le musée du Risorgimento et une salle consacrée aux carrosses, ainsi que les archives de l’État.

Signes particuliers : le peintre Sebastiano Ricci réalisa, entre 1687 et 1688, quinze huiles sur toiles sur le thème de l’histoire du pape Paul III, membre de la famille Farnese, qui sont exposées dans le palais.

Classement : bien culturel italien.  

  • Cathédrale de Plaisance (Duomo di Piacenza)

Construction : 1122 à 1233

Style : roman.  

Histoire : on trouve peu de traces de la première basilique paléochrétienne, la ville de Plaisance ayant été rasée par Totila en 546 pendant les guerres gothiques. Un document de 1123 désigne l’évêque Sigifredo de Plaisance (997-1031) comme son fondateur. Au cours de son histoire, la cathédrale a accueilli plusieurs compositeurs et maîtres de chapelle réputés comme Francesco Maria Bazzani ou Giuseppe Nicolini.

Caractéristiques : la cathédrale est longue de 85 m avec une hauteur de façade de 32 m, ce qui en fait la plus grande église romane d’Émilie-Romagne. La façade, en marbre rose de Vérone et en pierre dorée, est traversée par une galerie qui domine les trois portails ornés de chapiteaux et de statues. L’intérieur est constitué d’une nef et de deux ailes, réparties autour de vingt-cinq piliers. Ses fresques remarquables ont été exécutées du XIVe au XVIe siècles par Camillo Procaccini et Ludovico Carracci, tandis que les fresques du dôme sont l’œuvre de Pier Francesco Mazzucchelli, Il Morazzone, et de Giovanni Francesco Barbieri, alias Le Guerchin. Le presbytère possède une sculpture en bois de 1479, des stalles de chœur en bois de Giangiacomo da Genova (1471) et des statues de l’école lombarde (XVe).

Classement : bien culturel italien.  

  • Basilique Santa Maria di Campagna

Construction : XVIe siècle

Style : Renaissance.

Architecte : Alessio Tramello  

Histoire : la basilique a été construite en 1522-1528, sous le patronage d’une guilde locale. Le site avait abrité un sanctuaire dédié à Santa Maria di Campagnola et exposait une image en bois de la Vierge à l'enfant du XIVe siècle. La tradition veut que le pape Urbain II en 1095 ait annoncé la première croisade à cet endroit.

Caractéristiques : l'édifice a été construit dans un plan en croix grecque avec un dôme octogonal dans un style de haute Renaissance. Parmi les artistes actifs à l’intérieur de l’église figurent Giovanni Antonio Sacchi (Il Pordenone), Camillo Procaccini et Gaspare Traversi. La sacristie contient des toiles de Gaspare Landi et Giulio Campi. La chapelle de Saint Antoine comporte des œuvres de Pietro Antonio Avanzini, Camillo Procaccini et un membre de la famille Galli-Bibiena. Le plafond de la nef est recouvert de peintures du peintre du XIXe siècle Giovanni Battista Ercole. Parmi les chefs-d'œuvre de l’église, les fresques de la coupole représentant Dieu et la gloire des anges avec les saints sont des œuvres de Pordenone et Bernardino Gatti. Le pavé en marbre a été achevé par l’artiste milanais Giambattista Carrà (1595). La statue de Ranuce Ier Farnèse a été sculptée en 1616 par le sculpteur baroque Francesco Mochi.

Classement : bien culturel italien.  

  • Théâtre municipal de Plaisance

Construction : 1804

Style : néo-classique.

Histoire : en septembre 1803, l’architecte de Plaisance Lotario Tomba fut chargé par une compagnie de nobles de la ville de concevoir un théâtre qui devait remplacer le théâtre ducal de la Citadelle, détruit par un incendie le 24 décembre 1798. Un an plus tard, eut lieu l’inauguration du « nouveau » théâtre (un temps appelé Teatro Nuovo) avec la représentation du drame Zamori, ou le héros des Indes, composé spécialement pour l’occasion par le compositeur d’origine bavaroise Giovanni Simone Mayr.

Caractéristiques : le bâtiment a été construit initialement dans un style néo-classique, mais la reconstruction de la façade en 1830 a atténué l’influence néo-classique du projet d’origine, lui donnant son aspect actuel. L’architecte Alessandro Sanquirico, qui fut pendant des années le scénographe de la Scala de Milan, modifiant la conception qui avait été celle de Lotario Tomba, a redessiné la façade en créant un double portique couvert par une terrasse de balustrade surmontée d’une colonnade ionique qui soutient le tympan, où l’on peut voir les armoiries de la ville. Sanquirico est donc responsable de la similitude que l’on peut constater entre le théâtre de Plaisance et le théâtre milanais le plus célèbre.

Signes particuliers : le théâtre municipal de Plaisance est un théâtre à l'italienne. Au-dessus du hall principal, se trouve l'ancienne salle de production, transformée dans les années 1970 en un auditorium de 320 places.  

  • Musée d'Art moderne Ricci-Oddi

Construction : 1931

Style : Néo-Renaissance.

Histoire et caractéristiques : la galerie a été fondée par Giuseppe Ricci Oddi (1868-1936), revenu à Plaisance en 1897 après des études de droit à Rome et Turin. Il fait appel au sculpteur Oreste Labò, au comptable Carlo Pennaroli et au marchand milanais Giovanni Torelli, entre autres, afin de trouver des œuvres adaptées. Il rassemble environ cent œuvres jusqu’à 1915 et continue après la Première Guerre mondiale. La collection comprend uniquement des œuvres du romantisme et des périodes ultérieures, et des œuvres de Francesco Filippini. En 1913, la commune de Plaisance lui donne un terrain sur lequel il fait construire par l’architecte Giulio Ulisse Arata un bâtiment de style Renaissance, relié aux anciens bâtiments du monastère. La construction est achevée en 1931. Le musée compte plus de quatre cents œuvres classées selon des critères régionaux et des salles monographiques. Il est la propriété de la commune de Plaisance.


À MANGER :

  • Anolini de Plaisance

Les anolini sont un type de pâtes aux œufs farcies provenant de l’Émilie et plus précisément de Parme et de Plaisance. Ils sont préparés en plaçant des billes de remplissage entre deux feuilles de pâte et en coupant autour de la garniture avec des moules métalliques spéciaux qui peuvent être circulaires ou avec des bords dentelés ; la pression du moule sécurise les bords de la feuille de pâte. Le remplissage est basé sur le bœuf. Après la cuisson, la viande est hachée finement avec les légumes de la base de cuisson, puis on ajoute sel, muscade et œufs avant de pétrir avec du parmesan.

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