Capitale de la province d’Alava et de la Communauté autonome du Pays basque.
Ville étape pour la deuxième fois
Population : 253 572 hab.
Personnalités : Francisco de Vitoria (moine théologien, fondateur du droit international), Andoni Zubizarreta (gardien de l’équipe d’Espagne de football, 126 sélections), Joseba Beloki, Francisco Galdos, Igor et Alavaro Gonzalez de Galdeano, Javier Mauleon (cyclistes), Iker Romero (handball), Martin Fiz (champion du monde de marathon en 1995), Ernesta de Champourcin (poétesse), Ramiro de Maeztu (écrivain), Manuel Iradier (explorateur).
Spécialités : Perretxikos (champignons), Goxua (gâteau à la crème anglaise), Fèves à la façon de Vitoria, poêlée de légumes, poivrons frits, haricots secs dits « pochas ». La région de la Rioja d'Alava produit des vins protégés par l'appellation d'origine Rioja.
Culture et festivals : Azkena Rock Festival (juin), Festival international de jeux (juin), Festival de jazz de Vitoria (juillet), Dia del Blusa (juillet), Fiestas de la Blanca (août),
Sport : 80 000 licenciés. Saski-Baskonia (basket, deux fois finaliste de l’Euroligue), Deportivo Alaves (football, première division). 
Évènements: Vuelta, Tour de France 2023, Ironman de Vitoria-Gasteiz.
Économie : administration (gouvernement et parlement basques). La ville est une cité administrative mais aussi un pôle industriel automobile important avec une usine de montage de véhicules utilitaires du groupe allemand Daimler-Benz avec son modèle Vito et des usines appartenant à Michelin et Daewoo.
Site web / FB / Twitter / Instagram: vitoria-gasteiz.org / https://www.facebook.com/turismovitoria / https://twitter.com/turismovitoria / https://www.instagram.com/turismo_vitoria


VITORIA-GASTEIZ ET LE CYCLISME  

Rendez-vous régulier du Tour du Pays basque et de la Vuelta, Vitoria-Gasteiz a déjà accueilli le Tour de France, en 1977, pour une étape remportée par l’Espagnol José Nazabal après 110 km d’échappée solitaire. La ville a accueilli la Vuelta à 21 reprises, le plus souvent dans les années 60. Mais lors de la dernière édition, Vitoria-Gasteiz a vu le départ d’une étape remportée à Laguardia par Primoz Roglic.  Le plus célèbre coureur cycliste de la ville est Joseba Beloki qui, bien que né à Lazcano, à une soixantaine de kilomètres, a grandi à Vitoria. Sur le podium du Tour à trois reprises, le coureur basque n’a jamais retrouvé son meilleur niveau après une chute sur la route de Gap en 2003. Natif de Vitoria, Francisco Galdos fut également l’un des plus grands spécialistes de courses par étapes des années 1970 : deuxième de la Vuelta en 1979 et du Giro en 1975, il a participé au Tour de France à onze reprises, terminant 4e en 1977 et à quatre reprises dans les dix premiers. Né à Murgia, à 20 km de la capitale du Pays basque espagnol, Mikel Landa est aussi un régional de l’étape : le leader de la formation Bahrain-Victorious a terminé cinq Tours de France, deux fois au pied du podium. Troisième du Tour d’Italie a deux reprises, il en a remporté le classement de la montagne en 2017. La capitale du Pays basque espagnol est aussi la ville des frères Gonzalez de Galdeano, Igor et Alvaro. Igor, qui termina à la 5e place du Tour de France en 2001 et 2002, porta également le Maillot Jaune pendant une semaine cette deuxième année. Il compte à son actif une deuxième place au général et une victoire d’étape sur la Vuelta. Alvaro a lui aussi pris part à la Grande Boucle à quatre reprises entre 1999 et 2003 et a remporté une étape sur le Giro et sur la Vuelta. Les deux frères ont ensuite dirigé l’équipe basque Euskadi. Autre coureur du cru, Francisco Javier Mauleon a participé six fois au Tour de France et a terminé dans le top 20 de l’épreuve en 1992. Il a également remporté une étape de la Vuelta cette même année.

beloki (joseba) © PRESSE SPORTS
galdos (francisco) © PRESSE SPORTS

À VOIR 

Place de la Virgen Blanca
Également connue sous le nom de Plaza Vieja (vieille place), elle faisait partie des faubourgs et accueillait autrefois les marchés extérieurs. Construite au XVIIe siècle, sur sa partie centrale se dresse le monument commémorant la bataille de Vitoria contre les troupes napoléoniennes. Elle a été et reste aujourd'hui encore le cœur de la ville.  

Monument de la Bataille de Vitoria
Construction : 1917
Sculpteur : Gabriel Borrás y Abella
Histoire : La bataille de Vitoria fut livrée le 21 juin 1813, entre les troupes françaises qui escortaient le roi d'Espagne Joseph Bonaparte dans sa fuite et un conglomérat de troupes britanniques, espagnoles et portugaises sous le commandement du général Arthur Wellesley, vicomte de Wellington. La victoire des Alliés sanctionna la retraite définitive des troupes françaises d'Espagne (à l'exception de la Catalogne) et obligea l'empereur Napoléon à rendre la couronne espagnole à Ferdinand VII, mettant fin ainsi à la guerre d'indépendance espagnole.
Petite histoire : à la fin de juillet, quand arriva la nouvelle à Vienne de la défaite française, Johann Nepomuk Mælzel chargea Ludwig van Beethoven de composer une symphonie pour célébrer la victoire. Il s'agit de La Victoire de Wellington opus 91. 

Église San Miguel
Construction : XIVe au XVIe siècle.
Style : gothique et Renaissance.
Caractéristiques : l'église domine les places de la Virgen Blanca et de la General Loma, centres vitaux de la ville, et son style gothique contraste avec les bâtiments néoclassiques qui longent sa base. Son retable baroque (1624 à 1632) est considéré comme l’un des chefs d’œuvre de Gregorio Fernandez et de ses ateliers.
Histoire : construite à la fin du XIVe siècle sur le versant sud de la colline de la Vitoria primitive, en dehors de ses murs et de la porte de San Bartolomé. Elle occupe probablement le même emplacement que l'église, également dédiée à San Miguel, mentionnée dans la charte de fondation accordée par le roi navarrais Sancho VI le Sage en 1181.
Classement : Bien d’intérêt culturel en 1995.

Cathédrale Santa Maria
Fondation : 1200
Style : gothique
Histoire : elle est située dans la partie la plus haute de la colline sur laquelle s'était installée la ville primitive, fondée en 1181, sous le nom de « Nova Victoria », par le roi Sancho VI de Navarre dit Le Sage et qui a postérieurement donné naissance à la ville actuelle. Avec la naissance du diocèse de Vitoria durant l'année 1862, elle a acquis le titre de cathédrale. Elle est aussi connue comme la catedral vieja (vieille cathédrale), pour la distinguer de la catedral nueva (nouvelle cathédrale), consacrée à l’Immaculée Conception de Marie et érigée au XXe siècle dans le style néogothique.
Classement : Bien d’intérêt culturel (1931). Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle.

Ajuria Enea
Construction : 1920
Architecte : Alfredo Baeschlin.
Style: néo-basque.
Histoire : situé sur la promenade Fray Francisco de Vitoria, le palais d'Ajuria Enea a été construit en 1920 par l'architecte suisse Alfredo Baeschlin pour l’industriel Serafín Ajuria Urigoitia. En 1980, après avoir été un musée, le palais est devenu le siège de la communauté autonome du Pays Basque.
Caractéristiques : son aspect extérieur présente tous les éléments architecturaux de l'art néo-basque (double archerie dans le rez-de-chaussée, trois baies vitrées centrales unifiées avec des cavités balconées et éléments héraldiques dans le premier étage, fenêtres en demi-cintre).  

Casa del Cordón
Construction : XVe siècle
Style : architecture gothique civile
Caractéristiques : la casa del Cordón est une maison bourgeoise dans la rue Cuchillería du vieux quartier de Vitoria. Elle doit son nom au cordon de l'ordre franciscain placé sur l'arche de l'une des entrées jumelles de la maison.
Histoire : elle a été construite au XVe siècle par le commerçant juif converse Pedro Sánchez de Bilbao sur de vieilles maisons médiévales, autour de l'ancienne tour des Gaona du XIIIe siècle, laquelle subsiste dans les deux premiers étages du palais. La voûte brisée et polychrome qui couvre la salle de réception de la tour est restée intacte jusqu'à nos jours.
Signe particulier : a accueilli des hôtes illustres comme Philippe le Beau et son épouse Jeanne la Folle. Adrien VI se trouvait dans ce palais en 1522 lorsqu’il apprit qu’il était nommé pape.
Destination actuelle : après un complexe travail de restauration, le bâtiment abrite de nombreuses expositions au caractère didactique prononcé : expositions sur le monde de la culture autochtone, l'histoire, la nature, l'artisanat, le folklore, la mythologie basque, etc.  

Musée Artium
Fondation : ouverture au public en 2002
Caractéristiques : œuvre de l'architecte José Luis Catón, l’édifice est installé sous une vaste place en forme de trapèze précédemment occupée par la vieille gare routière de Vitoria-Gasteiz. Comme dans un entrepôt, une bonne partie des espaces sont situés sous le niveau de la rue. Dans l'entrée principale est exposée une grande céramique de Joan Miró et Llorens Artigas, ainsi qu’une sculpture monumentale de Javier Pérez. Au sous-sol où se trouve l’accès aux salles, l’artiste locale Anabel Quincoces a installé en 2007 Water Flames (flowing), un ensemble sculptural de pièces de verre soufflé. Parmi les artistes exposés : Miquel Barceló, Joseph Beuys, Joan Brossa, Juan Francisco Casas, Jake et Dinos Chapman, Eduardo Chillida, Salvador Dalí, Óscar Domínguez, Manolo Millares, Joan Miró, Juan Munoz, Jorge Oteiza, Pablo Palazuelo, Pablo Picasso, Antonio Saura, Antoni Tàpies, Juan Uslé, et Darío Villalba.
Histoire : le musée Artium, ou musée central basque d'art contemporain, est une institution semi-publique. Il dispose d'une importante collection d'art moderne et contemporain, principalement espagnol. D’implantation récente, ses collections sont cependant d'une richesse inattendue grâce à un travail de sélection qui remonte aux années 1970.
 
Quartier médiéval
La ville possède l'un des quartiers médiévaux les mieux préservés d'Espagne. Le quartier a conservé sa configuration en amande et une promenade au fil de ses ruelles permet d'admirer les remparts, les principales églises gothiques, de visiter des musées singuliers comme le Bibat d'archéologie et des cartes à jouer, ou encore de suivre le circuit des murales.

Monument to the Battle or La batalla de Vitoria at the Virgen Blanca Square in Vitoria-Gasteiz, Spain © Getty Images/iStockphoto
Vitoria-Gasteiz, Virgen Blanca Square. Close up of Monument a la Batalla and tower bell of the Church of San Miguel. Vitoria-Gasteiz, Basque Country, Spain, January 2019 © Getty Images
City of Vitoria in the Spanish Basque Country in a sunny day © Getty Images/iStockphoto

À MANGER

Perretxikos

Ce sont des petits champignons de type Calocybe gambosa qui pullulent à la fin de l’hiver et sont un des éléments clefs de la cuisine basque au printemps. En français, on les appelle « mousserons » (qui a donné le mot anglais mushroom). Très aromatiques, d’une texture agréable, ils constituent la grande spécialité culinaire locale jusqu'après la première quinzaine de mai. Seuls, dans des œufs brouillés ou des omelettes, ou pour donner un nouveau sens aux ragoûts, les perretxikos sont proposés sur les menus des bistrots, des tavernes et des restaurants prestigieux. Lorsque le mois de mai arrive à maturité dans le calendrier, les perretxikos grandissent, ouvrent leurs chapeaux et perdent leur valeur gustative pour certains puristes.

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