- Ville-étape inédite
- Commune de la communauté autonome de Catalogne
- Habitants : 141 200 (Tarragonais et Tarragonaises)
Les vestiges romains de Tarragone et en particulier son amphithéâtre du IIe siècle, bâti en surplomb de la mer Méditerranée, lui valent sa présence au patrimoine mondial de l’UNESCO. Bien avant le Tour 2026, la cité a été liée à la France par l’accueil des Pères Chartreux, qui y ont trouvé refuge après avoir été chassés de leur distillerie de Voiron. La célèbre liqueur aux 130 plantes a donc été également produite à Tarragone, désormais jumelée avec la commune iséroise. Ce partenariat a été signé l’été dernier à l’occasion du passage de La Vuelta, dont le peloton a fait étape à 18 reprises à Tarragone entre 1936 et 2023, avant de découvrir Voiron.
TARRAGONE
Ensemble archéologique de Tarragone
L'ensemble archéologique de Tarragone est inscrit au patrimoine mondial de l'UNESCO depuis 2000. Il s'étend autour de la ville de Tarragone et comprend : murs romains, forum provincial, cirque romain, amphithéâtre antique, théâtre romain, nécropole paléochrétienne, arc de triomphe, etc.
Forum provincial
Construction : 1er siècle (sous Vespasien)
Histoire : le Forum a été construit par les Romains en 73, sous le règne de l’empereur Vespasien. Il a été utilisé jusqu’au milieu du Ve siècle. À partir de cette époque, les édifices qui entouraient la place ont été transformés en habitations privées. À partir du XIIe siècle, l’intérieur de la place a été urbanisé et on a fixé le tracé des rues qui a été conservé jusqu'à aujourd'hui. On connaît parfaitement le périmètre extérieur du Forum provincial, grâce aux murs visibles encore en de nombreux points du territoire antique de la cité.
Caractéristiques : l’ensemble est composé de deux places, l’une de 318 x 175 m affectée aux cérémonies et l’autre de 153 x 136 m affectée au culte.
Classement : patrimoine mondial de l’Unesco en 2000.
Amphithéâtre de Tarragone
Construction : IIe siècle (sous le règne d’Hadrien)
Histoire : l’amphithéâtre a été construit au IIe siècle, au bord de la mer Méditerranée et au-delà des remparts de la ville. Utilisé du IIe siècle au IVe siècle comme un lieu de spectacle, il est ensuite abandonné jusqu'à la construction d’une basilique wisigothe au VIe siècle. De cette basilique, il reste les fondations, une partie des portes, les planchers et dix des douze bases des colonnes. Au XIIe siècle, c’est cette fois une église de style roman qui voit le jour, rendant hommage à Santa Maria del Miracle. On peut aujourd’hui encore observer les murs latéraux, les portes, les colonnes adossées, les fenêtres et les absides. Le site de l’amphithéâtre est ensuite utilisé comme couvent de 1576 à 1780 puis comme prison de 1796 à 1908. Il a ensuite été récupéré par l’État et la ville de Tarragone.
Signe particulier : en 1998 est créé le festival Tarraco Viva, mettant en avant la culture romaine. Il se déroule pendant deux semaines au mois de mai dans l’amphithéâtre, où ont lieu des spectacles reconstituant des combats de gladiateurs.
Classement : Monument national en 1924, patrimoine mondial de l’Unesco en 2000.
Cirque de Tarragone
Construction : Ier siècle (sous le règne de Domitien).
Histoire et caractéristiques : le cirque de Tarragone était l'édifice où se déroulaient les courses de chevaux et de chars. Il était situé entre la Via Augusta et le forum de la province. Sa forme était allongée et mesurait 325 mètres de longueur et 115 mètres de largeur pour une capacité d'environ 24 000 spectateurs. Il présente la particularité d’avoir été édifié à l’intérieur de la ville, fait qui lui donne par conséquent des caractéristiques architecturales très particulières. Il est considéré comme l’un des cirques les mieux conservés d’Occident, bien qu'une partie de sa structure reste cachée sous d’anciens édifices du XIXe siècle.
Classement : patrimoine mondial de l’Unesco en 2000.
Porte de Béra
Construction : Ier siècle.
Histoire et caractéristiques : l’arc est situé sur le tracé de ce qui est la Via Augusta à l’époque romaine, actuellement sur la route N-340, à une vingtaine de kilomètres de Tarragone. Il est construit dans la première décade du Ier siècle en l’honneur de l’empereur Auguste, puis rénové après une disposition testamentaire de Lucius Licinius Sura à la fin du Ier siècle. Au cours de l’histoire moderne, il fait l’objet de diverses réhabilitations et modifications.
Classement : patrimoine mondial de l’Unesco en 2000.
Musée national archéologique
Fondé au XIXe siècle, le musée est le plus ancien de Catalogne dans son domaine. La plupart des pièces qui y sont exposées ont été retrouvées au cours de ces 150 dernières années, à la suite des fouilles réalisées dans la Nécropole paléo-chrétienne qui se trouve à proximité. Les pièces exposées dans le musée illustrent l’importance historique et patrimoniale de la cité romaine de Tarraco. Ses salles accueillent également de nombreux vestiges de sculptures, de mosaïques, d’œuvres architecturales, de céramique, d’ustensiles domestiques et militaires, d’amphores, de vêtements, d’objets funéraires, de monnaies... La plupart de ces pièces proviennent de zones patrimoniales importantes de la ville comme le théâtre, le cirque, l’amphithéâtre ou le forum.
Le musée est actuellement fermé pour travaux.
Musée d’art moderne
Le Musée d’Art Moderne a été créé par le Conseil provincial de Tarragone en 1976 pour promouvoir l’étude et la connaissance de l’art moderne et contemporain, ainsi que pour conserver et exposer son patrimoine artistique et le partager avec la communauté.
Situé dans la Part Alta (centre historique) de Tarragone, fruit de l’union de trois maisons du XVIIIe siècle, le musée est doté d’une bibliothèque auxiliaire, d’un centre de documentation et d’archive photographique. Sa collection comprend des œuvres de différentes disciplines artistiques du XIXe au XXIe siècle, dont l’héritage du sculpteur Julio Antonio et la tapisserie de Tarragone de Joan Miro et Josep Royo.
Cathédrale Sainte-Thècle
Construction : 1171
Style : roman et gothique.
Histoire : la cathédrale, dédiée à sainte Thècle, est construite en 1171.
Caractéristiques : sa façade est romane avec un portail gothique, orné de sculptures du Christ du Jugement dernier, de vingt-trois prophètes de l’Ancien Testament et apôtres, et de la Vierge à l’Enfant. Le haut de la façade demeure incomplet, à cause de la crise due à la grande peste de 1348. On trouve aussi un sarcophage paléochrétien du IVe siècle. La grande rosace évoque celle de Notre-Dame de Paris. L’intérieur de la cathédrale se déploie autour d’une grande nef et de chapelles : celle de sainte Thècle, celle de l’Immaculée Conception, celle du Saint-Sépulcre, celle des Onze Mille Vierges, celle de Notre-Dame et celle du Saint-Sacrement. Le tombeau de l’archevêque Jean d’Aragon et le retable au-dessus du maître-autel sont remarquables.
Signe particulier : le cloître construit en 1214 jouxte la cathédrale. Il servait aux chanoines du chapitre de la cathédrale.
Classement : Léon XIII conféra le titre de basilique mineure à la cathédrale en 1894 qui est monument historique depuis 1905.
