- Ville-étape pour la 15e fois
- Commune de Haute-Savoie (74)
- Habitants 9 300 (Évianais et Évianaises)
 La petite ville qui borde le lac Léman était déjà une station thermale de prestige lorsqu’elle a été la première commune de province choisie pour ce qui ne s’appelait pas encore en 1926 un Grand Départ. À cette époque, la ville d’eau a même reçu le Tour sur 12 éditions consécutives. Toujours au XXe siècle, c’est déjà pour le départ d’un chrono que les coureurs sont revenus à Évian en 1979, avec 55 km à parcourir jusqu’à Avoriaz, où le vainqueur Bernard Hinault subtilisait le Maillot Jaune à Joop Zoetemelk. Plus récemment, le Critérium du Dauphiné 2010 a démarré par la victoire d’Alberto Contador lors du prologue.
 ville-evian.fr
 hautesavoie.fr
ÉVIAN-LES-BAINS
L’eau minérale d’Évian
En 1789, le comte Jean-Charles de Laizer constate une amélioration de sa maladie rénale après l’absorption régulière des eaux de la source Sainte-Catherine. Celle-ci attire alors des consommateurs, poussant le propriétaire des lieux, un nommé Cachat, à faire payer l’eau. En 1824, l’exploitation commerciale s’élargit avec l’inauguration de bains et la source Sainte-Catherine devient la source Cachat. En 1826, les ducs de Savoie autorisent la mise en bouteille. En 1827, Cachat fait ériger un établissement thermal et crée une société des eaux. De 1892 à 1927, la municipalité est propriétaire de la source et loue la source à la société d’exploitation. En 1908, Évian est commercialisée en bouteilles de verre fabriquées par les verreries Souchon-Neuvesel, futur BSN puis Danone. En 1964, le groupe BSN (futur Danone) entre à hauteur de 25 % dans le capital. Antoine Riboud, PDG de Souchon-Neuvesel, fait entrer Évian en grande surface. En 1970, le groupe BSN prend le contrôle à 100 % de la société Évian. En 1984, l’entreprise ouvre l’espace thermal Évian et ferme les anciens établissements thermaux devenus trop exigus. La « division eaux » de Danone, dont fait partie Évian, est numéro deux mondial en volume des eaux en bouteilles avec 18 milliards de litres, derrière Nestlé Waters. Pour ce qui est de l’eau d’Évian, c’est environ 1,9 milliard de litres qui sont embouteillés chaque année.
The Evian Championship
The Amundi Evian Championship est un tournoi majeur de golf féminin créé en 1994 par Antoine Riboud, PDG de Danone et des eaux d’Évian, sur la rive française du Léman. Longtemps considéré officieusement comme le cinquième tournoi majeur de la LPGA, il le devient officiellement en 2013 au côté du Championnat Chevron, Championnat de la LPGA, l’Open américain et Open britannique. Il se déroule chaque année sur le parcours de l’Evian Resort Golf Club à Évian-les-Bains. Il prend place au mois de juillet depuis 2019 et les golfeuses sont sélectionnées sur la base de critères sportifs, et non avec des invitations comme c'était le cas avant 2007. Parmi les golfeuses qui ont marqué l’histoire du tournoi, il faut citer la Suédoise Helen Alfredsson, sacrée lors de la première édition et seule joueuse à s’être imposée trois fois (1994, 1998 et 2008), mais aussi sa compatriote Annika Sörenstam, l’Anglaise Laura Davies et la Japonaise Ai Miyazato, toutes les trois sacrées deux fois.
Rencontres musicales d’Évian
Les Rencontres musicales d'Évian, anciennement Escales musicales, sont un festival de musique de chambre organisé à la Pentecôte. Créé en 1976 par Serge Zehnacker, chef d’orchestre, et Robert Lassalle, alors directeur général des activités touristiques, sous l’impulsion d’Antoine Riboud, alors PDG du groupe Danone, il a longtemps été placé sous la direction du violoncelliste Mstislav Rostropovich, avant en 2014 de passer sous la direction artistique du Quatuor Modigliani. Les nouvelles Rencontres musicales ont lieu à la Grange au Lac et au théâtre du Casino au sein de l’Evian Resort.
Palais Lumière
Construction : 1902
Style : art nouveau.
Histoire : un premier établissement thermal a été inauguré en 1827, Grand Rue. Acquis en 1858 par la Société des eaux, il est restauré en 1880 avant sa disparition. En 1900, une nouvelle construction s’édifie avec notamment un dôme, le tout conçu par l’architecte Ernest Brunnarius. Il est désaffecté en 1986, année de l’inscription de la façade, du hall d’entrée et du vestibule aux monuments historiques. En 1996 la ville d’Évian rachète ces anciens thermes pour en confier la réfection aux architectes Michel Spitz et François Châtillon. Le bâtiment actuel est inauguré en 2006.
Caractéristiques : anciennement en béton armé (système Hennebique), brique et pierre. Le bâtiment actuel a retrouvé, après l’avoir perdu dans les années 1990, son dôme central et, de part et d’autre du fronton, deux campaniles en pierre ornés de grès flammés d’Alexandre Bigo.
Destination actuelle : centre de congrès et d’expositions.
Classement : inscrit Monument historique en 1986
Buvette Cachat
Construction : 1903 à 1905
Style : thermes art nouveau.
Histoire : la buvette Cachat occupe l’emplacement de l’ancien Hôtel des bains. Elle est propriété de la Société des eaux, fondée par la famille Cachat au XVIIIe siècle, à la suite de la découverte des vertus de l’eau d’Évian. L'édifice a été construit par l’architecte Albert Hebrard, puis restauré de 2021 à 2024.
Caractéristiques : le bâtiment est en béton, caché sous des courbes de bois. Il abrite une fontaine ornée d'une sculpture, Apothéose de la source Cachat, de Louis-Charles Beylard.
Classement : inscrit Monument historique en 1986. Patrimoine du XXe siècle en 2003.
Hôtel de ville
Construction : depuis 1885.
Style : néoclassique et rococo.
Histoire : la construction de l’édifice a commencé en 1885, à l’initiative d’Antoine Lumière. L’immeuble a été acquis par Rodolfo Taurel en 1925 et fut acheté par la ville en 1927.
Caractéristiques : l'immeuble est de style classique français, tandis que la décoration intérieure est de type rococo. La façade située à l’est comporte une entrée encadrée de deux statues inspirées des Atlantes de Pierre Puget visibles à l’entrée de l’Hôtel de Ville de Toulon ; au-dessus de la devise « Liberté Égalité Fraternité » figure un soleil rayonnant faisant référence au nom de famille des Lumière. La porte en chêne est ornée de bas-reliefs en bronze représentant, sur les deux battants, des allégories de la peinture et de la sculpture. À l'intérieur, un hall d’entrée au plafond à caissons comprend deux grands bas-reliefs sculptés qui se font face, allégories des arts et des sciences. À droite, il y a deux salles dont un grand salon et un petit salon aux teintes jaunes, avec du mobilier d’époque. En face de l’entrée, un escalier aux boiseries de chêne et recouvert d’un tapis rouge débute par une statue de lion à la gueule ouverte sur la droite, et est dominé par un lustre à pampilles d’origine. Les murs encadrant cet escalier sont agrémentés de peintures d’artistes lyonnais accompagnées, en dessous, de bas-reliefs en bronze.
Classement : inscrit Monument historique en 1981.
Église Notre-Dame de l’Assomption
Construction : XIIIe siècle.
Style : gothique.
Historique : sa construction est traditionnellement estimée entre 1260 et 1265 mais, étant donné la présence du château de Pierre de Savoie et du choix d’Evian comme centre administratif il serait étonnant que son origine ne soit pas plus ancienne. Une bulle papale mentionne une église en 1250, sous le vocable de « Bienheureuse Marie dans son Assomption ». Le début de sa construction semble dater des années 1215.
Caractéristiques : L’édifice est de plan rectangulaire, avec une nef centrale accolée de deux bas-côtés, un transept non saillant, un chœur à chevet plat rectangulaire surmonté d’un clocher. Elle possède un tableau de Notre-Dame de Grâce du XVIe siècle. Le chemin de croix, au sommet de l’allée principale, a été dessiné par le peintre contemporain local Pierre Christin.
Classement : inscrite partiellement Monument historique en 1974.
 
                                     
                                     
                                     
                                     
                                    

