Ville-étape pour la cinquième fois.

Préfecture du Lot-et-Garonne. 

Population : 32 500 hab. (Agenais, Agenaises)

Spécialités : pruneaux d’Agen, floc de Gascogne, tourin (soupe à l’ail), tourtière (gâteau aux pommes), cèpes, salmis de palombe.

Personnalités : Bernard Palissy (céramiste), Montesquieu (passa son enfance à Agen), Henri Caillavet, Jean François-Poncet (politiciens), Michel Serres (philosophe), Bernard Campan (comédien), Francis Cabrel, Georgette Plana (chanson), Abdelatif Benazzi, Daniel Dubroca, Albert Ferrasse, Philippe Sella (rugby).

Sport : SU Agen (rugby, huit fois champion de France), SU Agen (football, DH), Canoë-Kayak Club Agenais.

Économie : activité essentiellement tertiaire, administrative et commerçante (Parc commercial O'green). Tourisme familial (Walygator Sud-Ouest, navigation sur le canal latéral à la Garonne) et d’affaires (Centre des congrès) et les zones d'activité industrielle et commerciale (Agropole, Technopole Agen Garonne), industrie agro-alimentaire (pruneaux, Bigard, etc.), industrie pharmaceutique (UPSA).

Festivals : Grand Pruneau Show (août), Fêtes d’Agen (août), Journées du bien-être (novembre), Quinzaine occitane (octobre), Festival de la prairie (septembre).

Labels : Ville à vélo du Tour de France / Ville Internet (5@) / Ville amie des enfants / Ville active et sportive / Ville fleurie (3) / Association des villes pour la propreté urbaine.

Site internet : https://www.agen.fr/ https://www.agglo-agen.net/https://www.destination-agen.com/https://www.tourisme-lotetgaronne.com/


AGEN ET LE CYCLISME

Agen n’a reçu le Tour de France qu’à quatre reprises, et seulement une fois pour une arrivée, en 1951, mais elle reste légendaire. Premier non-Italien sacré dans le Giro en 1950, Hugo Koblet s’était en effet détaché à 135 km de l’arrivée pour aller s’imposer avec 2’35” d’avance, malgré une course poursuite endiablée menée par les favoris Coppi, Bartali, Magni, Bobet, Géminiani et Ockers. Le Suisse, déjà vainqueur du chrono de cette édition, avait frappé les esprits : il remportait deux étapes de plus dans les Alpes et les Pyrénées pour remporter le Tour avec 22 minutes d’avance sur Raphaël Geminiani. Sa performance et son coup de pédale avaient à ce point séduit les observateurs qu’un journaliste du Parisien Libéré lui trouva le lendemain de l’étape d’Agen un surnom qui allait rester : le « pédaleur de charme ». 


À VOIR :

  • Cathédrale Saint-Caprais

Construction : XIIe au XIXe siècles.

Style : roman et gothique.

Histoire : édifiée sur l’emplacement d’une basilique épiscopale construite au VIe siècle, saccagée par les Normands en 853 puis restaurée, elle constituait initialement une collégiale. Saccagée en décembre 1561, elle devint en 1791 un magasin à fourrage avant d’être rouverte en 1796 et de devenir la cathédrale officielle d’Agen en 1802, en lieu et place de l’ancienne cathédrale Saint-Étienne, en ruines.

Caractéristiques : la cathédrale Saint-Caprais d’Agen présente plusieurs particularités architecturales. Son abside romane est prolongée par un vaisseau gothique à une seule nef. Remplaçant un ancien campanile en bois, le clocher actuel fut édifié en 1835 à l'initiative de l’évêque Mgr de Levezou de Vezins et présente la particularité d'être composé des trois éléments stylistiques gothiques (gothique à lancettes, gothique rayonnant, gothique flamboyant) curieusement présentés dans leur ordre chronologique inverse.

Classement : Monument Historique depuis 1862. Patrimoine mondial au titre des chemins de Compostelle.  

  • Préfecture du Lot-et-Garonne

Construction : XVIIIe siècle.

Style : néo-classique.

Histoire : la préfecture d’Agen est installée dans l’ancien palais épiscopal d’Agen, construit de 1775 à 1783 pour l’évêque Jean-Louis d’Usson de Bonnac afin de remplacer le précédent évêché, vieille construction féodale tombée en ruines. Elle fut construite sur les plans de l’architecte et ingénieur Charles Le Roy qui a terminé la construction du château d’Aiguillon. Ravagée par un incendie accidentel le 21 octobre 1904, elle fut reconstruite en 1909. Classement : Monument Historique depuis 1947.  

  • Musée des Beaux-Arts

Fondation : 1836 et ouverture en 1876.

Construction : XVIe siècle.

Style : Renaissance.

Caractéristiques : fondé en 1876, le musée des beaux-arts d’Agen est logé dans quatre superbes hôtels particuliers de la Renaissance, dont les hôtels de Vaurs et d’Estrades, classés MH. C’est l’un des musées les plus riches du Sud-Ouest, particulièrement réputé pour son ensemble d’œuvres espagnoles des XVIIIe et XIXe siècles, parmi lesquelles cinq exceptionnels tableaux de Goya. Il faut aussi citer des natures mortes flamandes et hollandaises, des peintures du XVIIe siècle français (Champaigne) et italien (Le Tintoret), la collection de portraits des ducs d’Aiguillon (Greuze, Oudry, Drouais, de Troy, van Loo, Nattier…). Le XIXe siècle français est représenté par les grands maîtres de la peinture (Courbet, Millet), les paysagistes de l’École de Barbizon (Corot) et les peintres impressionnistes (Boudin, Sisley, Caillebotte, A. Lebourg). Le XXe siècle est représenté par les fonds des peintres Roger Bissière, Claude et François-Xavier Lalanne. La section archéologique expose des objets du Lot-et-Garonne : la collection des époques celtique et gallo-romaine en constitue un des aspects majeurs.

Classement : bâtiments classés Monuments Historiques depuis 1903.  

  • Pont Canal

Construction : 1841

Caractéristiques : le Pont-Canal d’Agen est un pont suspendu construit au XIXe siècle et qui permet de traverser la Garonne en navigant à sens unique de la ville d’Agen, située sur la rive droite, à celle de Passage-d’Agen située sur la rive gauche. Entièrement maçonné en pierre de taille, il est le deuxième plus long pont-canal de France, mesurant 539 mètres et composé de 23 arches.


À MANGER :

  • Le pruneau d’Agen

Les pruneaux sont venus de Chine par la route de la soie jusqu’en Syrie. Ce sont les Romains qui en propagent la culture et le séchage jusqu’aux portes de l’Agenais. Ils plantent plusieurs variétés, dont la prune de Saint-Antonin ou prune Maurine, petite prune bleue qui produisait un pruneau très noir et de petit calibre. D’autres variétés de prunes de Damas sont rapportées ensuite de Syrie par les Croisés dans l’Agenais au XIIIe siècle. Les moines de Clairac, par greffage avec les pruniers locaux, vont sélectionner cette nouvelle variété de Prune d’Ente (en vieux français “enter” signifie “greffer”). Cette nouvelle variété à peau fine d’une belle robe bleu mauve est bien adaptée aux terroirs du Sud-Ouest. Le nouveau pruneau qui en résulte est d’un gros calibre avec des saveurs et des arômes délicats. Grâce à son port sur la Garonne, Agen devient la ville principale des expéditions de pruneaux. Comme ils sont estampillés du nom du port d’embarquement d’origine, ils sont connus sous la dénomination « Pruneaux d’Agen ». Le Pruneau d’Agen, partant depuis le grand port de Bordeaux, se vend dans le monde entier du XVIIe jusqu’au XIXe siècle. Il fait partie des ravitaillements de la marine du temps de la Royale puis de la marine marchande à vapeur, et plus généralement embarqué comme provision de bord pour tous les voyages au long cours. Mélangé à un appareil à flan composé d’œufs de farine et de sucre, les marins créeront ainsi la fameuse recette du far breton aux pruneaux. Le milieu du XIXe siècle est un âge d’or avec une production annuelle de 70 000 tonnes par an et plus de 20 000 tonnes exportées chaque année en Amérique du Nord. C’est ainsi qu’il s’implante en Californie, puis en Argentine et au Chili, en Afrique du Sud et en Australie. Après des années plus difficiles en raison des deux guerres mondiales, la production de pruneaux d’Agen regagne ses lettres de noblesse avec l’obtention d’une IGP en 2002 par l’Union européenne.

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