- Site-étape inédit
- Circuit automobile de la Nièvre (58) rattaché à la commune de Magny-Cours
- Habitants 1 450 (Magniens et Magniennes)
 Dans sa configuration moderne, le circuit de Nevers Magny-Cours inauguré en 1989 a accueilli les Grand Prix de France de Formule 1 de 1991 à 2008 et a notamment vu la victoire d’Alain Prost en 1993, en plus de huit succès de Michael Schumacher. Le circuit a également ouvert ses portes au peloton mondial pour Paris-Nice. John Degenkolb avait su mettre le turbo en 2014 dans la dernière ligne droite pour signer son unique succès sur la Course au soleil et s’offrir le plaisir de déshabiller Nacer Bouhanni du maillot de leader.
 circuitmagnycours.com
 nievre.fr
NEVERS
Circuit de Nevers-Magny-Cours Création : 1959 Histoire : créé en 1959 par Jean Bernigaud, maire de Magny-Cours, le premier circuit est une piste de karting. Le circuit Jean-Behra est inauguré en 1961. En 1986, sous l’impulsion de François Mitterrand, le conseil général de la Nièvre achète le circuit de 3 850 m à la famille Bernigaud. Réalisé en 1988, le circuit obtient son homologation en 1989, puis en 1990 un bail de cinq ans pour l’organisation du Grand Prix de France de Formule 1. Le premier Grand Prix de France de F1 a lieu le 7 juillet 1991 : Nigel Mansell s'impose devant Alain Prost.
En 1991 et 1992, le circuit accueille une manche du championnat du monde des voitures de sport. De 2000 à 2014, le Bol d'or y est organisé. En 2003, légèrement modifié, le circuit accueille la manche française du championnat du monde de Superbike. Le circuit connaît des problèmes financiers à partir de 2005 et le Grand Prix de France de F1 disparaît de 2009 à 2018, où il est à nouveau organisé, mais au Circuit Paul Ricard. Depuis la disparition du Grand Prix de France à Magny-Cours, le circuit a entrepris de nombreux changements. Le prolongement, en octobre 2010, de l'autoroute A77 permet désormais un accès direct au circuit, qui redevient bénéficiaire en 2011. En 2014, d'importants travaux de modernisation du bâtiment principal sont engagés (boxes, loges et espaces VIP).
Caractéristiques : Aujourd'hui long de 4 411 m, le circuit de Magny-Cours reprend des virages existant sur d’autres circuits de Formule 1, ce qui en fait une piste très technique et très complète. La piste présente un dénivelé d'une trentaine de mètres avec une zone en descente suivant la ligne de départ dans la grande courbe jusqu’à la cuvette d’Estoril, suivie d'une longue remontée jusqu’à l'épingle d’Adelaide, un plateau jusqu’à Château d’eau qui est suivi d’une descente jusqu’à la zone du Lycée qui ramène au départ. La piste accueille tout au long de l'année différentes manifestations sportives, des essais de grandes équipes françaises ou étrangères, des clubs de prestige ou encore des stages de pilotage.
Le circuit et le cyclisme : le circuit de Magny-Cours a accueilli Paris-Nice à deux reprises, en 2014 pour une arrivée au sprint enlevée par John Degenkolb, et pour le départ de la troisième étape de l’édition 2025, un contre-la-montre par équipes dominé par l’équipe Visma-Lease a bike.
Palais ducal Construction : XVe et XVIe siècle. Style : Renaissance. Histoire : considéré comme le premier des châteaux de la Loire, construit sur la butte qui domine le centre de la vieille ville, le Palais ducal domine de sa large façade renaissance encadrée de tourelles polygonales, la place de la République. Il fut la résidence des comtes puis des ducs du Nivernais. Il fut construit pour Jean de Clamecy, comte de Nevers, à la place de son ancienne forteresse. Les deux grosses tours sont les plus anciennes, car le château fut remanié au XVIe siècle par la famille de Clèves. Madame de Cossé-Brissac, héritière du dernier duc de Nevers, vend le château et ses dépendances à la ville et au département en 1810. L’édifice est alors partagé entre la mairie et le tribunal de justice jusqu'en 1850. À la fin des années 1970, la Ville, soucieuse de récupérer un des plus beaux monuments historiques de Nevers, propose le transfert du palais de justice dans l’ancien palais épiscopal. Une nouvelle restauration est lancée, conservant la distribution du XIXe siècle mais ajoutant un escalier monumental et une nouvelle entrée latérale.
Destination actuelle : restauré sur ordre de Pierre Bérégovoy dans les années 1980, le palais abrite aujourd'hui l’hôtel de ville (dont le bureau du maire et la salle des conseils), une partie de l’office de tourisme, des salles d’expositions et de réception, ainsi qu’une exposition permanente sur l’histoire et les atouts de la ville (Formule 1, faïence, etc.) ainsi qu’un aquarium de poissons ligériens.
À noter : le 4 mai 1993, c’est devant le Palais ducal que le président François Mitterrand, prononce l’éloge funèbre de Pierre Bérégovoy, qui s’était suicidé le 1er mai, discours resté célèbre pour une phrase : « Toutes les explications du monde ne justifieront pas qu’on ait pu livrer aux chiens l'honneur d’un homme. » Classement : classé Monument historique en 1840.
Faïence de Nevers Nevers doit à Louis IV de Nevers sa célèbre activité de faïencerie. Vers la fin du XVIe siècle, il fit venir d’Italie Augustin Conrad, potier d’Albissola, près de Savone, et ses frères, Baptiste et Dominique qu’il installa au château du Marais à Gimouille. Leur réputation et leur réussite devinrent telles que Nevers s’affirma au XVIIe siècle comme la capitale française de la faïence. Augustin Conrad avait choisi Nevers pour s’implanter en France car tous les éléments étaient réunis pour fabriquer de la faïence de qualité : les deux types de terre nécessaires, du bois qui chauffe mais ne fait pas de feu (dans les forêts du Morvan), et la Loire pour le transport sécurisé de ses produits. Au XXIe siècle, quelques faïenceries perpétuent et renouvellent cette activité.
La spécificité de la faïence de Nevers est le fameux « Bleu de Nevers », une couleur obtenue par un bain d'émail au bleu de cobalt. Beaucoup de faïenciers signent également leurs créations en dessinant un petit « nœud vert ».
Musée de la Faïence et des Beaux-Arts Création : 1840 Histoire : créé à l’hôtel de ville, le musée a déménagé dans les années 1910 dans l’ancien palais épiscopal, acquis et offert à la ville par un mécène, Frédéric Blandin. En 1975, il s’installe à l’emplacement de l’ancienne abbaye bénédictine Notre-Dame et dans un hôtel particulier, la maison Roussignhol, datant du XIXe siècle. Ces locaux ont été rénovés de 2007 à 2013 et complétés par une extension contemporaine. Les travaux terminés, le musée a été inauguré le 27 septembre 2013.
Caractéristiques : le musée compte depuis 13 salles d’exposition permanente et une salle d’exposition temporaire qui s’étendent sur 2 100 m2 de vestiges médiévaux, de réhabilitations et de constructions neuves. Un choix architectural associe pierre et bois, bâtiment contemporain et constructions anciennes.
Cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte Construction : Xe au XVIe siècle. Style : roman et gothique. Histoire : Cyr et Julitte furent suppliciés vers l’an 304, au cours des persécutions ordonnées par l’empereur romain Dioclétien. Jérôme, évêque de Nevers de 800 à 816, ramène des reliques des deux saints à Nevers au IXe siècle. Au début du XIIIe siècle, la cathédrale se compose d’une nef charpentée, d’un transept et d’un chœur. Deux tours flanquent les façades orientales au nord et au sud. Après un incendie en 1211, l’évêque Guillaume de Saint-Lazare la reconstruisit dans le style « nouveau » gothique. La cathédrale présente alors une élévation à trois étages. Le chœur et le transept roman, moins atteints par l’incendie, sont conservés. La reconstruction après un nouvel incendie en 1308 a été rapide puisqu'en 1331, Pierre La Palud, patriarche latin de Jérusalem, consacra l’édifice, désormais de style gothique rayonnant. De nombreuses restaurations suivront jusqu’à nos jours (notamment après la Seconde Guerre mondiale où la cathédrale est touchée par erreur et où tous les vitraux ont dû être reconstruits). Les 18 chapelles latérales sont restaurées depuis 2021.
Caractéristiques : la longueur totale de l'édifice fait 101 m. Le chœur roman (XIe siècle) dit de sainte Julitte est voûté en cul-de-four. Il abrite une fresque exceptionnelle représentant le Christ en gloire, entouré des symboles des évangélistes et des vieillards de l'Apocalypse.
La petite histoire : l’évêque de Nevers, Jérôme, aurait rapporté les reliques de saint Cyr à Nevers à la suite d’un rêve de Charlemagne, dans lequel le saint aurait sauvé l’empereur de la charge d’un sanglier furieux.
Signes particuliers : les vitraux détruits en 1944 ont été reconstruits au cours du XXe siècle par des artistes contemporains aussi connus que Claude Viallat, Jean-Michel Alberola, Raoul Ubac, François Rouan ou Gottfried Honegger. Classement : Monument historique depuis 1862.
Espace Bernadette-Soubirous C’est un site de pèlerinage autour de sainte Bernadette, célèbre pour ses visions de la Sainte Vierge à Lourdes, et qui est décédée à Nevers en 1879. Elle a passé les dernières années de sa vie au couvent des Sœurs de la charité de Nevers, installé dans un ancien prieuré du XIIe siècle. Il s’agit aujourd’hui à la fois d'un centre spirituel, d’un lieu de retraite mais également d’échanges et de rencontres. Bernadette repose dans la chapelle Saint-Joseph, située au cœur des jardins de l’espace.
Église Saint-Étienne de Nevers Construction : XIe siècle. Style : roman. Histoire : l’église Saint-Étienne de Nevers est l’une des églises de style roman les plus belles et les mieux conservées de France. L’édifice est consacré en 1097 par l’évêque Yves de Chartres. Son architecture s’inscrit pleinement dans le mouvement de la fin du XIe siècle et rappelle d’autres chefs d’œuvre de l’art roman comme Saint-Sernin de Toulouse ; le chœur est bâti dans l’esprit de la grande abbatiale de Cluny ; enfin l’élévation est à trois niveaux comme à Jumièges ou à la basilique Saint-Rémi de Reims. L’église eut à souffrir des modes, des conflits et des vicissitudes du temps. Désaffectée à la Rvolution, elle est transformée en grange : ses trois clochers romans et le narthex sont détruits en 1792.
En 1846, consciente que Nevers possédait un monument roman exceptionnel, la mairie lança des travaux importants. Malgré ces restaurations, c’est l’un des rares monuments du XIe siècle qui nous soit parvenu sans altération majeure de sa pureté primitive.
Caractéristiques : vu de l’extérieur, l’édifice offre un aspect massif, imposant, sorte de forteresse religieuse, construit en pierres de taille soigneusement équarries avec ses baies aux contours nus et muets. L’église Saint-Étienne fournit une illustration exemplaire des deux phénomènes : d’une part l’interaction entre différentes régions de la France romane et d'autre part l’importance de la Bourgogne en tant que plaque tournante et « inventeur » de solutions architecturales et plastiques. Classement : Monument historique depuis 1840
 
                                     
                                     
                                     
                                     
                                    

