Ville étape : pour la 4e fois
Statut : Préfecture du Gers (32)
Population : 23 100 hab. (Auscitains, Auscitaines). 39 000 hab. dans la Communauté de communes Grand Auch Cœur de Gascogne.
Personnalités : D’Artagnan (mousquetaire). Jacques Fouroux, Frédéric Torossian, Yannick Bru, Julien Hériteau (rugby), Raymond Mastrotto, Nicolas Portal (cyclisme), Eric Carrière (football). André Daguin (chef).
Spécialités : porc noir de Bigorre, foie gras, canard décliné sous toutes ses formes (confit, magret, rillettes), melon de Lectoure, vins de Saint-Mont et de Côtes de Gascogne, Armagnac, Floc de Gascogne
Sport : RC Auch (rugby), Auch Football, Auch Basket Club. Événement : Corrida pédestre
Économie : Auch Hyper Distribution (E.Leclerc), JCB Aéro, Positronic Industries, Cartonnages d'Auch. Tourisme. Gastronomie.
Festivals : Éclats de voix (musique classique, juin) / Indépendance(s) et création (cinéma, octobre) / Festival CIRCa (cirque actuel) / Welcome in Tziganie (à Seissan) / Festival Auch, le Goût ! (gastronomie)
Labels : Ville active et sportive : Pays d’Art et d’Histoire / APIcité / Tourisme et handicap / Villes et Villages Fleuris 4 Fleurs
Sites web / réseaux sociaux : www.mairie-auch.fr / www.auch-tourisme.com / www.gers.fr
AUCH ET LE CYCLISME
La préfecture du Gers recevra pour la 4e fois le Tour de France, qui s’y était rendu à trois reprises consécutivement entre 1975 et 1977. C’est d’ailleurs Eddy Merckx qui fut le premier coureur sacré en ville sur la Grande Boucle à l’occasion d’un contre-la-montre individuel de 37,4 km qui fut loin d’être de tout repos. Le Cannibale avait en effet crevé à 4 km de l’arrivée et perdu 20 secondes d’autant plus précieuses qu’il n’avait battu Bernard Thévenet que de neuf petites secondes à l’arrivée. L’avertissement était lancé… L’année suivante, même chrono entre Fleurance et Auch, et encore un vainqueur belge ; mais au lieu du Freddy Maertens attendu, la victoire était revenue à Ferdinand Bracke. Fleurance-Auch encore en 1977, mais pour une étape en ligne enlevée à la surprise générale par le Français Pierre-Raymond Villemiane. Auch est également la ville natale du regretté directeur sportif du Team Sky Nicolas Portal, dont les émouvantes obsèques en mars 2020 eurent lieu dans la cathédrale. Autre natif d’Auch, autre fin tragique, celle de Raymond Mastrotto, décédé d’une rupture d’anévrisme en 1984 à 49 ans en faisant du vélo. Sixième du Tour de France 1960, vainqueur du Critérium du Dauphiné en 1962 et d’une étape de la Grande Boucle en 1967, il avait déjà dû interrompre sa carrière en 1968 après avoir été renversé par une voiture.
À voir
Tour d’Armagnac
Construction : XIVe siècle
Style : médiéval
Histoire : construite au XIVe siècle, elle était à l'origine une prison dépendant du palais de l'archevêché d'Auch. Avec le temps, faute de prisonniers, elle servit d'entrepôt aux archives religieuses. Au XIXe siècle, la tour retrouva sa fonction première, puisqu'elle fit partie de la maison d'arrêt située place Salinis. Elle fut désaffectée définitivement quand les prisons auscitaines furent construites derrière le nouveau palais de justice dans les années 1860.
Caractéristiques : le donjon, haut de 40 mètres, se dresse au sommet de l’escalier monumental d'Auch. Les geôles ont été conservées : dans la partie basse, trois sont voûtées en berceau et dans la partie haute, sept cellules plafonnées sont réparties à raison d'une par étage. On y accède par un escalier à vis en hors-d'œuvre.
Classement : classée Monument historique en 1945.
Cathédrale Sainte-Marie d’Auch
Construction : XVe au XVIIe siècle
Style : gothique flamboyant
Histoire : commencée en juillet 1489, à l'instigation de François de Savoie, sur les ruines de la cathédrale romane de Saint-Austinde, elle est consacrée le 12 février 1548, mais deux siècles ont été nécessaires pour terminer sa construction. Elle est de style gothique flamboyant, fortement influencé par la Renaissance. Elle est complétée fin du XVIIe siècle, par une façade et un porche d'ordre corinthien. Elle comprend un ensemble de 21 chapelles.
Caractéristiques : la cathédrale a été construite suivant un plan en croix latine à nef (nef principale et bas-côtés) avec des chapelles périphériques et un transept non débordant. L'accès se fait par cinq portails : trois à l'ouest donnant accès à la nef et aux bas-côtés, et un à chaque extrémité du transept. En 1672, les architectes Pierre Mercier et Pierre Miressus entreprirent l’édification des deux derniers étages des tours. Leur décor sculpté, terminé en 1680, est l’œuvre de François Auxion.
Signes particuliers : elle est célèbre pour ses vitraux réalisés par Arnaud de Moles. Le chœur contient un ensemble de 113 stalles en chêne massif représentant plus de 1 500 personnages. Le portail central porte les armoiries de Jean-François de Montillet de Grenaud, archevêque d'Auch au XVIIIe siècle. Sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle cette cathédrale donnait hospice aux pèlerins.
Classement : classée Monument historique en 1906. Patrimoine mondial de l’Unesco au titre des chemins de Compostelle.
Cloître des Cordeliers
Construction : XIVe siècle
Style : gothique
Caractéristiques : il fut construit au XIVe siècle par les Franciscains, installés à Auch depuis 1259. De cet édifice, il ne reste que dix-huit travées adossées au mur nord de l'ancienne église. Les chapiteaux sont moulurés mais ne possèdent pas de sculptures, ils soutiennent les colonnes en marbre qui ont été, pour la plupart, enlevées et dispersées dans la ville.
Signe particulier : le cloître a été ouvert au public lors des Journées européennes du Patrimoine 2012 pour la première fois.
Destination actuelle : l’ancien couvent est devenu une salle municipale et l’ancienne église un restaurant. Le cloître, situé entre les deux, est en partie privé.
Classement : classé Monument historique en 1923.
Musée des Amériques
Construction : XVe siècle. Ouverture du musée : 1979
Histoire : créé le 16 décembre 1793, le musée est l'un des plus anciens de France. Plus de 20 000 objets y sont conservés, dont plus de 8 000 œuvres d'art précolombien. Depuis quelques années, le musée travaille en étroite collaboration avec le musée du Quai Branly. Le bâtiment qui abrite le musée est un couvent jacobin du début du XVe siècle, inscrit MH. Le musée y fut transféré en 1979 à la suite d'une importante campagne de restauration
Caractéristiques : il abrite la deuxième plus grande collection d'objets précolombiens de France après celle du musée du Quai Branly - Jacques-Chirac. L’essentiel de la collection provient de Guillaume Pujos, un Auscitain installé au Chili, qui a ramené ces pièces à Auch en 1906.
Classement : bâtiment inscrit Monument historique en 1976. Musée de France. Pôle national de référence.
Maison Fedel
Construction : XVe siècle
Style : maison à pans de bois
Histoire : la Maison Fedel est représentative de l'habitat urbain médiéval. Il s'agit de l'une des plus anciennes maisons de la ville. Le rez-de-chaussée, en pierre, abritait à l'origine une boutique fermée par deux volets (l'un pour faire auvent, l'autre pour former l'étal). Le fils du dernier ferblantier, Albert Fedel, devint un enseignant réputé et fut membre du Conseil supérieur de l'Instruction Publique avant la Guerre de 1940. Il fit don de la maison à colombage à la ville d’Auch.
Caractéristiques : assis sur des encorbellements de pierre, les trois étages sont construits à pans de bois et présentent un beau remplissage en briques plates disposées en rangées régulières dans le mortier (carrés, losanges et arêtes de poisson).
Classement : classée Monument historique en 1932.
Pôle national du cirque (CIRCa)
Description : le CIRCa est un pôle de référence chargé de favoriser le développement des arts du cirque. Pour cela, ses missions de Pôle national cirque sont mises en œuvre à travers les différents axes de son projet : saison culturelle, soutien à la création, actions culturelles, Festival du cirque actuel, actions sur le territoire…
Équipement : pour mener à bien ses missions, Circa dispose depuis 2012 d’un équipement unique : Le CIRC, centre d’innovation et de recherche circassien.
Organisation : une histoire singulière et différentes évolutions caractérisent Circa, qui emploie aujourd’hui une équipe de 18 permanents.
À manger
Le magret de canard d’André Daguin
Chef étoilé à l’Hôtel de France jusqu’à sa mort en 2019, André Daguin, ancien joueur de rugby, est notamment connu pour être l’inventeur (et le promoteur) de ce plat devenu incontournable qu’est le magret de canard. C’est lui qui le premier, en 1959, a eu l’idée de cuire le magret comme un steak et de le servir avec une sauce au poivre vert. Auparavant, le canard arrivait sur les tables sous forme de confit, plus rarement en pièce entière rôtie. Sa recette de foie cuit au torchon l’a aussi rendu célèbre jusqu’aux États-Unis, où sa fille Ariane a créé en 1985 l’entreprise D’Artagnan (New York) qui fournit chefs et particuliers en foie gras, viande et charcuterie. Pour griller un magret, André Daguin préconisait de mettre le four à préchauffer à 180°C, puis de démarrer la cuisson dans une poêle à froid, pour permettre au gras de commencer à fondre, avant de croustiller. On enfourne ensuite le magret dans le four, le gras au-dessus. Pas plus de 5 ou 6 minutes.