ISSOIRE
Sous-préfecture du Puy-de-Dôme Ville-étape pour la 4e fois
Population : 15 300 hab. (16 200 hab. dans l’agglomération).
Spécialités : suprême d’Issoire (macaron). Truffade, potée auvergnate. Vin de Boudes.
Personnalités : Jean Prouvé (architecte). Jean-Claude Brialy (comédien). Gérard Lenorman (chanteur). Louis Kosec (cycliste).
Sport : US Issoire (club omnisports, rugby, basket, volley – pôle espoir féminin)
Évènements : Grand Prix d’Issoire (cyclisme). Championnat de France de ski de fond d’été, Ailes et Volcans, Trans’Yssoirienne.
Culture : Festival International de Danses et Musiques du Monde d'Issoire (juillet). Vendred’Issoire (tous les vendredis d’été).
Économie : métallurgie (Constellium, Aubert & Duval), aéronautique (Issoire Aviation), automobile (Valéo), agro-alimentaire (Rochias, Limagrain). Analyse de données (Braincube). Grande distribution.
Labels : Plus beaux détours de France, Via75, Ville Santé OMS, ville fleurie (***).
Sites web et réseaux sociaux : https://www.issoire.fr/ / https://www.capissoire.fr/ / https://www.issoire-tourisme.com/ / https://www.puy-de-dome.fr / https://www.auvergnerhonealpes.fr
ISSOIRE ET LE CYCLISME
Si le Tour de France a rendu visite à trois reprises à Issoire, une seule arrivée y a été jugée, en 1983, où Pierre Le Bigaut s’était imposé. Le coureur breton avait mené une échappée au long cours pour s’offrir sa seule étape en quatre participations et faire aussi bien que son parrain, Jean Gainche, qui avait remporté une étape en 1958. Le père de Pierre Le Bigaut, Émile, était également cycliste professionnel. En 1992, Pierre Le Bigaut a fondé une association qui organise chaque année une course cyclosportive pour lutter contre la mucoviscidose. Depuis, Issoire a servi de point de départ pour des étapes vers Saint-Étienne (au lendemain de la victoire de Le Bigaut, où Michel Laurent l’avait emporté), vers Le Puy-en-Velay (2005, victoire de Giuseppe Guerini) et vers Saint-Flour (2011, victoire de Luis Leon Sanchez). Issoire a aussi accueilli une arrivée du Critérium du Dauphiné 2021, enlevée par Brent van Moer. La ville organise également chaque année, depuis 1927, le Grand Prix d’Issoire, qui a vu s’imposer au cours de son histoire des coureurs du calibre d’André Darrigade, Rudi Altig, Tom Simpson, ou plus récemment Romain Bardet, à deux reprises en 2009 et 2011. Parmi les coureurs nés à Issoire, il faut signaler Marcel Mazeyrat, qui participa à quatre Tours de France entre 1929 et 1932. Installé à Issoire, Louis Kosec, né en Yougoslavie, fut professionnel pendant trois saisons chez Peugeot au milieu des années 1950. Très doué, il vit sa carrière brisée net par une chute lors du Tour de Lombardie 1959.
À VOIR
Abbatiale Saint-Austremoine
Construction : XIIe siècle.
Style : roman.
Histoire : ancienne église abbatiale bénédictine, elle fut bâtie grâce à différentes arkoses et calcaires. Saccagée par le capitaine huguenot Merle lors des guerres de Religion, elle fut restaurée plusieurs fois aux XIXe et XXe siècles.
Caractéristiques : le chevet est la partie la plus valorisée de l’édifice et est typique, par son parti à chapelle axiale rectangulaire, du milieu du XIIe siècle. À l'intérieur, ce qui frappe c’est la couleur, qui date de 1859. Les chapiteaux du rond-point sont historiés et centrés sur la Passion du Christ. Ils racontent : la Cène, la visite des femmes au tombeau, les apparitions du Christ à Marie-Madeleine.
Signes particuliers : Sous le chœur se trouve une magnifique crypte, qui a échappé au « barbouillage ». On y trouve une belle châsse du XIIIe siècle en émail de Limoges. Elle fut achetée par l’abbé Daguillon en 1853 pour y placer les reliques de Saint-Austremoine. Ses faces décrivent la visite des Saintes Femmes au Tombeau et l’apparition du Christ à Marie-Madeleine. Volée en 1963, la châsse a été retrouvée à Hawaii en 1990 après un périple dans le monde. Elle est de nouveau dans la crypte depuis 1992.
Classement : Monument Historique depuis 1840.
Tour de l'Horloge
Construction : XVe siècle
Histoire : elle aurait été commandée au XVe siècle par Austremoine Bohier et son frère Antoine, tous deux marchands et consuls d'Issoire. La Tour cumule plusieurs fonctions : tour de guet, maison communale, tandis que sa cloche rythme la vie quotidienne des Issoiriens.
Caractéristiques : sa silhouette actuelle date de sa restauration en 1830. Son aménagement récent et celui du bâtiment voisin, l'ancien pensionnat Sévigné, en fait un lieu surprenant. Son architecture résolument contemporaine incite à la découverte et à l'étonnement.
Signes particuliers : une scénovision contant les aventures d'Austremoine Tissandier, fils d'un horloger d'Issoire, racontées en trois épisodes, invite à remonter le temps pour plonger au coeur de la Renaissance, époque des grandes découvertes...
La Coulée Verte
Ce circuit permet de relier le cœur de ville au secteur de loisirs du Mas pour les piétons et les cyclistes, en profitant des chemins déjà existants le long de la Couze et éviter ainsi le passage dans la zone industrielle des Listes. En partant du square René-Cassin, près de l’abbatiale Saint-Austremoine, on rejoint « la coulée verte » pour accéder en périphérie de la ville au plan d’eau du Mas en une quinzaine de minutes seulement. Lieu de promenade et de détente, le plan d’eau du Mas est très apprécié des pêcheurs. Son alimentation en eau par la nappe alluviale de l’Allier et sa profondeur variable, offre un milieu très accueillant à de nombreuses espèces de poissons d’eau calme.
Centre d'art roman Georges-Duby
Situé à deux pas du centre-ville, à l’ombre de l’abbatiale romane Saint-Austremoine, ce centre renferme les vestiges de l'ancienne abbaye bénédictine qui, au Moyen Âge, jouxtait l'église. Ouvert durant l’été de mai à octobre, il a pour mission de favoriser la connaissance et la mise en valeur du patrimoine roman, avec ses espaces d'accueil, de documentation, d'expositions et d'animations destiné au public le plus large.
Centre d’art Jean Prouvé
Ancien couvent de religieuses bénédictines puis tribunal de commerce, le Centre d'art Jean-Prouvé est aujourd’hui dédié à l’art contemporain. Il porte le nom du grand architecte (1901-1984) innovateur dans la construction industrielle et l’utilisation de l’aluminium ayant œuvré à Issoire. Une exposition lui a été consacrée ici-même en 2015.
L’art dans la ville
Chaque année, durant tout l’été, un circuit original en centre-ville est proposé autour d'un thème. À la découverte d’un artiste, on nous entraîne au fil des ruelles, boulevards et places issoiriennes. Dix œuvres de l’artiste Jordi seront exposées du 3 juin au 1er octobre 2023. La recherche de l’artiste et l’ensemble des œuvres exposées se résument à un signe en 2 et 3 D, devenu au fil du temps un langage et une signature. Il s’agit d’une forme géométrique stylisée à l’extrême - un pictogramme toujours composé de 2 mêmes lignes droites et 2 mêmes lignes courbes parallèles deux à deux - qu’il a souhaité dessiner ainsi comme autorisant à de multiples interprétations. Son but était de créer une forme originale épurée de caractère universel. Son concept avec ce signe récurrent est de créer au travers d’expressions artistiques différentes, des œuvres lui permettant de traiter des thématiques et des symboliques qui lui tiennent à cœur : la Nature, la question environnementale et l’art anthropocène. Pour les sculptures d’Art dans la Ville, ce pictogramme est décliné en 10 oeuvres en acier ou aluminium thermo laqué, figuratives ou abstraites, de couleur parfois très vive et parfois plus « naturelle ».
À MANGER
Suprême d’Issoire
Le Suprême d'Issoire est un biscuit meringué-macaroné, renfermant une crème pralinée, mis au point en 1950 et exclusivement fabriqué par la pâtisserie la Couronne d’Arthur à Issoire. La marque a été déposée par son concepteur, Pierre-Henry Stéphane Mazzerole, qui l’a transmise à son successeur, Julien Dussère, en 1973. Ce dernier l’a confiée récemment à Christophe Gignac, le dernier dépositaire de cette recette particulièrement appréciée des gourmands de la ville.