Chacun garde à l’esprit que l’inclusion de la butte Montmartre dans le parcours de la dernière étape compromet une arrivée massive sur les Champs-Élysées. La 17e étape entre Bollène et Valence représente la dernière occasion claire pour les sprinteurs dans cette Grande Boucle. Pour s’en convaincre, il suffit de jeter un œil au profil plat et de parcourir le palmarès de la ville dans le Tour de France : Cavendish, Sagan, Greipel ; seul le Colombien ‘Chepe’ Gonzalez, vainqueur en échappée en 1996, fait exception à la règle.
Biniam Girmay et son équipe Intermarché-Wanty voient là leur chance, après tout réaliste, d’éviter de finir bredouille après ses trois victoires de l’an dernier. Ils peuvent en tout cas s’accrocher à cet espoir. Jonathan Milan et Lidl-Trek doivent engranger un maximum de points pour protéger le maillot vert face à Pogacar, et souhaitent aussi donner davantage d’éclat à la première participation au Tour du sprinteur italien. Tim Merlier et son Soudal-Quick Step voudront continuer à briller sous le soleil revenu après la tempête, comme l’a décrit Aurélien Paret-Peintre après son triomphe au Mont Ventoux, qui suivait le douloureux abandon de Remco Evenepoel. C’est bien le duel Milan-Merlier qui devrait être observé sur le boulevard Franklin Roosevelt de Valence. Mais la liste des sprinteurs désireux de terminer sur une bonne note peut aussi être allongée à l’Australien Kaden Groves, aux Belges Arnaud De lie et Jordi Meeus, aux Allemands Phil Bauhaus et Pascal Ackermann, aux Français Paul Penhoët et Arnaud Démare… beaucoup de déçus en perspective.