Depuis le départ de Bilbao, dix-sept bouquets ont été distribués à des vainqueurs d’étapes de dix équipes différentes. Le calcul est simple, il reste donc encore douze formations qui n’ont pas encore connu le frisson de la victoire, ce qui constitue pourtant leur principale raison d’être sur le Tour de France. Les opportunités se raréfient, en particulier pour celles qui n’ont pas de sprinteur d’élite dans leurs rangs ou un grimpeur de top niveau pour prétendre s’imposer au Markstein samedi. Dès lors, les candidats seront nombreux pour prendre place dans l’échappée, et si la composition du groupe d’attaque ne représente pas de menace, les équipes des acteurs majeurs du classement général auront intérêt à mettre leurs troupes en réserve. Quant aux sprinteurs, leur population a été affectée par les forfaits de Mark Cavendish, Caleb Ewan, Fabio Jakobsen ou encore hier de Phil Bauhaus. Rescapé des montagnes, Dylan Groenewegen mettra peut-être à contribution ses équipiers pour contrôler la course... mais rien n'est moins sûr.
Lorsqu’on se réfère aux deux précédentes arrivées à Bourg-en-Bresse, on constate qu’en 2002, Thor Hushovd y avait remporté sa première étape sur le Tour en conclusion d’une échappée qu’il avait intégrée au km 4, tandis qu’un sprint traditionnel y avait été gagné en 2007 par Tom Boonen. Les deux options sont donc envisageables. Mais c’est peut-être pour une bonne partie des coureurs encore conquérants la journée de la dernière chance.