J-1 : toutes les infos avant le départ

Après une cérémonie de présentation des équipes qui a ébloui les coureurs et suiveurs du 109e Tour de France, la ville de Copenhague sera demain le théâtre d’une première explication sur un chrono de 13,2 kilomètres tracé pour les gros rouleurs dans les rues de la capitale danoise. Les débats commenceront précisément à 16h00.
Parmi les 176 coureurs inscrits sur la liste des partants, le double tenant du titre Tadej Pogacar se présente avec la faveur des pronostics et assume sans la moindre appréhension le statut de grand favori.
Les leaders d’équipes ont pu continuer de s’exprimer sur leurs objectifs respectifs pour les trois semaines de course à venir : un bout de route en jaune et des coups d’éclat pour Mathieu van der Poel, le podium final pour Enric Mas, une étape pour le retour de Romain Bardet, pourquoi pas avec un bon classement général du côté de chez Guillaume Martin… et des signaux d’espoir pour Chris Froome.  

29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes
29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes © A.S.O./Charly Lopez
29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes
29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes © A.S.O./Aurelien Vialatte
29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes
29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes © A.S.O./Jonathan Biche

TADEJ POGAÇAR : « JE ME SENS MIEUX CHAQUE ANNÉE »
Dès le chrono d’ouverture du Tour, les regards seront braqués sur Tadej Pogaçar, favori numéro 1 de l’épreuve après avoir remporté les deux dernières éditions et réalisé un sans-faute sur les courses par étapes de sa saison 2022, victorieux de l’UAE Tour, de Tirreno-Adriatico et du Tour de Slovénie. Manifestement, tous les signaux sont au vert pour le Slovène, qui ne semble pas non plus se laisser atteindre par la moindre angoisse : « Je ferai de mon mieux, c’est la plus grande course de l’année et je vais rouler pour aller chercher la victoire. Il n’y a pas beaucoup de différence, mais j’ai un peu plus de confiance, je me sens mieux chaque année ». Particulièrement dominateur en 2021, le leader de la formation UAE Emirates laisse peu d’espoir à ses adversaires bien qu’il admette « qu’il suffit d’une mauvaise journée au mauvais moment ». Pour autant, l’idée d’avoir à assumer le poids de la course, y compris sur la longueur, ne l’effraie pas non plus : « Qui ne veut pas avoir le Maillot Jaune ? Si j’ai la possibilité de le prendre j’y vais, même si cela implique des cérémonies de podium, des conférences de presse… on ne dit pas non à un Maillot Jaune ». L’entrée en scène de « Pogi » se fera à 17h05, immédiatement après Filippo Ganna et Wout van Aert, les deux spécialistes du chrono qu’il devra surclasser pour occuper au plus vite la position qu’il préfère.

VAN DER POEL… JUSQU’AU BOUT
Mathieu van der Poel a fait sensation l’année dernière pour sa première participation au Tour de France, en s’imposant sur la deuxième étape pour s’emparer du même coup du Maillot Jaune qui a toujours échappé à son grand-père Raymond Poulidor. Il avait aussi provoqué de la frustration en se retirant après l’étape du Grand-Bornand, où il avait précisément cédé sa place au sommet du classement général. Le leader d’Alpecin-Deceuninck se montre cette fois motivé pour poursuivre l’aventure jusqu’aux Champs-Elysées, et certainement avec le panache qu’on lui connaît. « Le chrono ressemble à celui du Giro, même s’il n’y a pas une montée en fin de parcours, analyse celui qui avait endossé le maillot rose à Budapest en mai dernier. Mais il est possible de limiter les dégâts je pense. Ce sera certainement plus difficile que l’année dernière de prendre le Maillot Jaune, mais jusqu’à l’étape des pavés, tout est possible ». Pour la suite du programme, « VDP » partagera les opportunités avec son coéquipier Jasper Philipsen, qui visera les arrivées au sprint. « Je vais essayer de confirmer comme sur le Giro que je peux être bien en troisième semaine. Je ne sais pas comment mon corps va réagir, mais je préfère être dans une échappée que dans le peloton, alors je vais tenter ma chance. Je serai aussi là pour aider Jasper dans les sprints. Le choix dépendra de la façon dont se déroule l’étape à chaque fois, mais on va se répartir les chances ».

BARDET, LE RETOUR
Le leader de la formation DSM n’a plus couru en compétition sur les routes françaises depuis l’édition 2020 de Paris-Tours, terminée en 7e position alors qu’il portait encore le maillot d’AG2R. Son retour sur le Tour de France, la course sur laquelle il a bâti sa renommée en se hissant à deux reprises sur le podium final (2e en 2016, 3e en 2017), prend forme bien qu’il ne se fixe pas d’objectif au classement général : « On a vécu une belle présentation des équipes, ça me replonge dans cette ambiance qui m’avait manquée. Après cette absence, j’apprécie encore plus la grandeur du Tour, je l’aborde avec encore plus d’envie parce que j’ai retrouvé mes yeux d’enfants ». Après avoir été contraint par un virus à quitter le Giro dans la 13e étape alors qu’il occupait la 4e place du classement général, la préparation de Romain Bardet a été perturbée, mais le travail effectué l’autorise tout de même à envisager le Tour avec appétit : « Je n’ai pas de certitude sur mon niveau. À l’entraînement, on a fait tout ce qu’on pouvait mais la course reste une autre histoire, c’est là que je vais voir où je me situe par rapport au reste du peloton. Je vais courir de manière offensive, comme on l’a fait sur la Vuelta l’an dernier avec toute l’équipe ».

LES COFIDIS À LA CHASSE AUX ÉTAPES
Pour la formation Cofidis, l’objectif de mettre fin à la longue disette de victoire d’étape qui se prolonge depuis l’édition 2008 et le succès de Sylvain Chavanel à Montluçon est devenu prioritaire. Mais le forfait de Bryan Coquard pour cause de contrôle positif au virus covid réduit légèrement les opportunités, comme le regrette le manager Cédric Vasseur : « C’est un coup dur pour Bryan et pour l’équipe, on avait beaucoup d’espoir. On pensait que le duo avec Walscheid pouvait bien fonctionner, mais on n’avait pas tout misé sur le sprint. On va revoir notre copie, et en recevant Pierre-Luc Périchon on renforce un peu l’entourage de Guillaume Martin ». L’effectif largement composé de candidats aux échappées est en effet emmené par le leader qui a déjà permis à l’équipe nordiste d’être dignement représentée dans la hiérarchie finale (11e en 2020, 8e en 2021). Pour autant, le champion-philosophe ne fait pas une obsession du classement général : « Je me suis rendu compte l’année dernière que sans le faire exprès, j’avais obtenu mon meilleur résultat. Par ailleurs, si je fais l’analyse de ce qui s’est passé pour moi sur le Giro, je crois qu’il ne faut pas mettre toute son énergie dès le début et rester serein pour garder le cap. Et je crois aussi que l’objectif des étapes n’est pas incompatible avec celui du classement général ».

FROOME, ACTE 10
Dans son effectif, la formation Israel-Premier Tech compte deux grands spécialistes des courses par étapes, avec le Danois Jakob Fuglsang, double vainqueur du Dauphiné, et le plus grand collectionneur de titres encore en activité, Chris Froome. Pour autant, c’est surtout une première étape dans son histoire sur le Tour qu’ambitionne leur équipe, qui compte également Michael Woods. Depuis son accident au beau milieu du Dauphiné 2019, le quadruple vainqueur du Tour a entamé un long chemin de reconstruction physique qui lui a notamment permis de voir l’arrivée sur les Champs-Elysées l’année dernière (133e), et attaque maintenant sa dixième Grande Boucle. Le Britannique qui a fêté ses 37 ans en mai ne désespère pas pour autant de retrouver un niveau de champion : « Tout se passe bien depuis le mois de janvier, vous pouvez être certain que je vais me donner à 100 %, affirme-t-il. J’ai passé trois ans à me retaper. Ce ne sera pas pour cette année, mais j’essaie de me donner l’opportunité de revenir au sommet. Je rêve encore de gagner le Tour et je vais essayer de le concrétiser ».

ENRIC MAS, LE PODIUM DANS LE VISEUR
La formation Movistar aligne cette année un effectif à leader unique, avec Enric Mas qui compte bien améliorer sa 5e place obtenue sur l’édition 2020. « Nous sommes ici pour monter sur le podium à Paris, a expliqué l’Espagnol en conférence de presse. Et en termes de confiance, je suis à 10 sur 10… et même plus. La forme physique a été bonne toute l’année et j’ai été privé à plusieurs reprises d’un bon résultat par des chutes, mais j’espère que la malchance va me lâcher ». Le leader de l’équipe espagnole fait allusion à ses mauvais souvenirs sur Tirreno-Adriatico et sur le récent Critérium du Dauphiné, mais aussi sur le Tour du Pays Basque où il a dégringolé à la 9e place du général le dernier jour. Malgré la sévère concurrence qui l’attend sur les routes du Danemark et de France, le coureur des îles Baléares semble avoir défini une stratégie pour arriver à ses fins : « j’ai amélioré ma façon de travailler et désormais j’ai confiance à 100 % en mes entraînements. Ensuite, Tadej Pogacar et Primoz Roglic seront les deux têtes d’affiche. S’ils sont concentrés sur leur duel, il faudra essayer de profiter de cette situation. Mais quand on veut aller chercher un résultat, il ne suffit pas d’attaquer n’importe comment. Je me sens en tout cas très motivé par l’étape des pavés, que nous avons reconnue deux ou trois fois. On peut faire de beaux écarts ce jour-là, davantage encore qu’en haute montagne ».

29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes
29/06/2022 – Tour de France 2022 – Grand Depart Copenhague (Danemark) – Jour 2 - Presentation des equipes © A.S.O./Jonathan Biche

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