Yvon Sanquer : « On ne va pas s’apitoyer »

Mais suite à une altercation violente en marge des championnats de France, le sprinteur a été blessé à la main. Les séquelles de sa blessure étant trop handicapantes, il a été contraint à un abandon qui « laisse le train de l’équipe un peu orphelin », comme l’explique le manager Yvon Sanquer. Pour autant, le groupe s’est réorganisé autour de Dani Navarro et Arnold Jeannesson, avec le renfort de Nicolas Edet, et un esprit désormais tourné vers la montagne : « ça n’a pas été un moment facile, mais j’ai trouvé les coureurs soudés, et concentré sur cet avenir proche. Ils sont en bonne condition, capables de faire de belles choses. De toute façon, on ne va pas s’apitoyer et accuser la malchance », poursuit Sanquer. Le concours de circonstances propulse ainsi Arnold Jeannesson dans un nouveau rôle, lui donnant peut-être l’occasion d’améliorer sa 14ème place obtenue en 2011 : « J’espère faire mieux, à la fois parce que j’ai gagné en maturité depuis et parce que je me présente cette fois comme leader, avec l’opportunité de jouer ma carte. Bien entendu j’aurai davantage de pression, parce qu’on n’a pas le droit d’être moins bien une journée », explique l’intéressé. De son côté, Christophe Laporte, qui était missionné comme dernier lanceur de Bouhanni, voit lui aussi sa fonction transformée après le remaniement : « Je ne me mets pas de limite. Ce sera certainement dur contre Greipel ou Kittel, mais je peux aller chercher un bon résultat ».