« Dans la soirée, tout le monde me disait dans l’équipe que c’était bon, que j’allais garder le maillot blanc. Mais il ne faut pas vendre la peau de Rein avant de l’avoir tué ! Sur le papier, Taaramae était plus fort que moi, mais la différence s’est faite à la fraîcheur. Ma qualité première, c’est la récupération, et je me suis donc présenté plus frais sur ce chrono. Je ne savais pas ce matin si mes jambes seraient bonnes, après ce que j’ai fait dans la journée d’hier. Et quand je suis monté sur le home trainer, tout semblait bien aller.
Pendant le chrono, je n’arrivais pas à y croire. A 5 kilomètres de l’arrivée, ma radio s’est débranchée, donc je ne connaissais plus les écarts. Et j’ai même cru que mon directeur sportif ne me les donnait pas parce qu’ils n’étaient pas bons. Je me suis transcendé pour garder ce maillot, et d’ailleurs au premier temps intermédiaire, j’ai vu que je n’avais qu’une minute de retard sur le meilleur temps, alors qu’en règle générale je suis plutôt entre 2’ et 2’30’’ à ce stade d’un chrono.
Maintenant je suis un peu superstitieux, alors j’attends de franchir la ligne d’arrivée de Paris, sans incident. A Paris il n’y aura que 4 maillots sur le podium, et j’en ai gagné un ! »
Interviews
23 juillet 2011
- 18:13
Pierre Rolland : « La différence s'est faite à la fraîcheur »