Un clin d’œil au Mont-Saint-Michel
Les places sont chères dans l’échappée du jour, initiée au km 6 par Lieuwe Westra (VCD). Uniquement suivi dans un premier temps par Anthony Roux (FDJ), il est ensuite rejoint par Leonardo Duque (COF) et Adriano Malori (LAM), puis par son coéquipier Johnny Hoogerland (VCD). Le peloton maintient une pression sur le groupe, qui ne se détache réellement qu’après une trentaine de kilomètres. Dès lors, les échappés mettent moins d’une heure pour atteindre le Mont-Saint-Michel, qu’ils saluent avec 6’30’’ d’avance sur le peloton.
Hoogerland surpend ses compagnons de route
Sur la plus longue étape du Tour, il n’y a pas d’urgence à lancer une poursuite. Les échappés profitent de cette indulgence pour faire grimper l’écart jusqu’à 11’35’’, au sommet de la côte de Saint-Michel-de-Montjoie, où Hoogerland a surpris ses compagnons d’échappée pour prendre la tête du classement des grimpeurs. La tendance s’inverse avec l’accélération de HTC-Highroad et Garmin-Cervélo en tête du peloton. Après une trentaine de kilomètres, l’avance des échappés a fondu de moitié : au sprint de Vassy, remporté dans le peloton par Cavendish devant Rojas, l’écart n’est plus que de 5’30’’.
Malori poursuit en solo
La bataille des pois se poursuit dans la côte de Bourg d’Ouilly, où Anthony Roux devance Johnny Hoogerland. Dix kilomètres plus loin, Lieuwe Westra passe à l’offensive et quitte ses ex-associés. Seul Adriano Malori parvient à garder la roue de « La Bête ». Pendant que Roux, Hoogerland et Duque réintègrent le peloton à une quarantaine de kilomètres, les deux rouleurs s’accrochent à un avantage qui n’est plus que de 1’05’’ à 25 km de l’arrivée. Mais à 19 km, Westra abdique, laissant Malori poursuivre son effort en solitaire.
Deux Norvégiens sur le podium
L’Italien résiste jusqu’à 3 km de l’arrivée. Le peloton fond sur lui, emmené par l’équipe Omega Pharma Lotto, mais Jelle Vanendert et Thomas Voeckler profitent de cette jonction pour tenter une contre-offensive, dans l’ultime bosse à 2 km de l’arrive. Ils sont repris sous la Flamme Rouge par un groupe qui ne comprend plus qu’une soixantaine de coureurs. Parmi eux, Edvald Boasson Hagen, lancé par Geraint Thomas sur le côté gauche de la voie, attaque le premier à 400 m de la ligne, et résiste au retour de Matt Goss, côté opposé, ainsi que de Thor Hushovd, qui avait choisi la roue de son jeune compatriote.