Ecart maximal : 10’35’’
_Un groupe d’attaque se forme au km 3 avec Roulston (CTT), Garate, Posthuma (RAB), Martin (THR), Riblon (ALM), Kuschynski (LIQ), Geslin (FDJ), Dumoulin (COF), Righi (LAM), Bonnet (BBO), Bouet (AGR), Lemoine et Timmer (SKS), rejoints au km 25 par Delage (SIL), Perez Moreno (EUS) et Gutierrez (GCE). Les échappés bénéficient de l’indulgence du peloton dans un premier temps : ils creusent un avantage maximal de 10’35’’ au passage au km 78.
_Sastre et Evans piégés
_Les coureurs de Saxo Bank, dont les ambitions sont claires pour le final du jour, prennent les commandes du peloton sans déclencher de réelle poursuite. L’accélération orchestrée au kilomètre 136 par l’équipe Astana s’avère beaucoup plus brutale et provoque immédiatement une cassure dans le peloton. Les coéquipiers du Maillot Jaune trouvent rapidement des associés chez Saxo Bank et Garmin pour creuser l’écart sur des coureurs piégés, comme Carlos Sastre et Cadel Evans.
_Garate explose le groupe
_A ce rythme, l’avantage du groupe de tête fond : au pied de l’ascension finale, les 16 attaquants n’ont plus que 4’05’’ de marge. Parmi eux, Juan Manuel Garate précipite l’explosion du groupe, et se retrouve associé à Tony Martin pour l’essentiel de la montée.
_Les frères Schleck hyperactifs
_L’écrémage effectué aux abords de la montée du Ventoux se poursuit au sein du groupe des favoris, avec l’hyperactivité des frères Schleck. L’aîné a donné le coup d’envoi à 14 kilomètres du sommet, resserrant immédiatement l’élite à une dizaine de coureurs : Contador, Armstrong, Klöden, Vanden Broeck, A. et F.Schleck, Wiggins, Pellizotti, Kreuziger et Nibali constituent le noyau de l’action entre les favoris. Deuxième au classement général, Andy Schleck tente tout pour distancer Contador, sans jamais pouvoir lui prendre la moindre seconde. Au total, le maillot blanc attaque à huit reprises dans la montée, provoquant momentanément des dégâts à l’arrière : Klöden, Wiggins et Kreuziger font les frais des accélérations répétées dans la montée.
_Garate, dans un sprint à deux
_En revanche, Franco Pellizotti s’est senti les moyens d’aller chercher l’étape mythique du Ventoux : le maillot à pois se lance à l’assaut de Garate et Martin à 5 km de l’arrivée, mais ne parvient jamais à reprendre le duo. La victoire d’étape se joue entre Martin et Garate, qui souhaite finir en solo et accélère à 2 km de la ligne. Mais le jeune coureur allemand refait surface dans le dernier kilomètre : il faudra le défier dans un sprint à deux. Le coureur espagnol attend donc le dernier moment pour placer son accélération finale. En cinquante mètres, il achève le travail de la journée et remporte la plus belle victoire de sa carrière.

