Sortie interdite _ Conscients que le nombre d’étapes favorables aux échappés se réduit, les coureurs des équipes n’ayant pas été « servies » rechignent à laisser partir les six attaquants du km 2, Gerrans (A2R), Corioni (LAM), Charteau (C.A), Quinziato (LIQ), Gilbert (FDJ) et Grivko (MRM). Les formations Gerolsteiner, Cofidis et surtout Bouygues Telecom maintiennent un rythme interdisant au petit groupe de creuser un écart significatif. Leur avance atteint 1’20’’ au km 24, mais ils sont repris au km 37. _ _ Un contrôle souple des Rabobank _ Fabian Wegmann (GST), qui tente le coup en solitaire au km 40,5, ne connaît pas plus de succès. Le groupe comprenant Txurruca (EUS), Bennati (LAM), Voeckler (BTL), Bichot (AGR), Sy.Chavanel (COF), Willems (LIQ) et Se.Chavanel (FDJ), formé au km 54, parait plus cohérent. Ils sont pourtant eux aussi rappelés à l’ordre avant le premier sommet du jour. Marcus Burghardt profite de la situation et part en éclaireur, mais un nouveau groupe se charge de sa poursuite. Contraint à se rallier, l’Allemand intègre l’échappée définitivement formée avec 11 coureurs au km 80. Voigt (CSC), Flecha (RAB), Bossoni (LAM), Halgand (C.A), Scheirlinckx (COF), Albasini et Kuschynski (LIQ), Casar (FDJ), Vasseur (QST), Grivko (MRM) et Burghardt (TMO) s’accommodent parfaitement du contrôle plutôt souple des coureurs de la formation Rabobank, et obtiennent une avance maximale de 14’ au km 127,5. _ _ Halgand provoque la première sélection _ Dans leur progression vers Marseille, les échappés ne subissent pas de réelle pression, un écart d’environ 11’ convenant à toutes les parties. La victoire d’étape se dessine entre les 11 coureurs, qui commencent à se départager dans la côte des Bastides. Jens Voigt est le premier à se déclarer, à 5 km du sommet, mais c’est l’attaque de Patrice Halgand qui fait mouche, à 2 km du sommet. L’opération a le mérite d’effectuer une première sélection. Dans la descente, ils ne sont plus que cinq concernés par la ligne d’arrivée : Halgand, Vasseur, Voigt, Albasini et Casar. _ _ Vasseur devant Casar : 7,2 cm ! _ C’est dans cette configuration que les échappés abordent l’ascension vers le col de la Gineste. Halgand et Voigt ont beau faire preuve d’agressivité, les cinq coureurs parviennent ensemble au sommet. Le quinté se présente au ralenti, préparant un sprint à la façon des pistards, sur la longue avenue menant au stade Vélodrome. La période d’observation se prolonge jusqu’à 250 m de la ligne, où Cédric Vasseur accélère et surprend ses rivaux sur la droite, côté fermé. Il résiste à leur retour jusqu’au bout, et spécialement à Casar, dont la roue avant franchit la ligne avec 7,2 cm de retard.
Film de l'étape
18 juillet 2007
- 17:47
Vasseur, dix ans après
Tour de France 2007 | Étape 10 | Tallard > Marseille

