Kessler la voulait

Les cols et côtes au programme _ Km 131 : Côte de la Haute-Levée, cat.3 (3,6 km à 5,5 %) _ Km 155 : Côte de Oneux, cat.3 (3,2 km à 5,1 %) _ Km 165,5 : Côte de Petit-Rechain, cat.4 (1,7 km à 4,7 %) _ Km 189 : Côte de Loorberg, cat.4 (1,3 km à 5,8 %) _ Km 201 : Côte de Trintelen, cat.4 (1,7 km à 4,1 %) _ Km 214,5 : Le Cauberg, cat.3 (0,8 km à 7,3 %) _ Les sprints intermédiaires : Mersch (km 35), Spa (km 144), Aubel (km 176,5) _ 175 coureurs au départ, un non-partant, départ réel donné à 11h48, temps chaud et ensoleillé _ _ Attaques en pagaille _ Les baroudeurs sont inspirés sur ce début d’étape au Luxembourg. Sébastien Joly (Fra – FDJ) et Pieter Weening (Hol – RAB) tentent leur chance les premiers, mais sont vite dissuadés par le peloton. Christophe Laurent et Isaac Galvez (Esp – CEI), en duo, n’ont pas plus de succès, tout comme Fabian Wegmann en solitaire. Jens Voigt (All - CSC), habitué des échappées au long cours, sent en revanche le bon moment pour s’enfuir au km 14. Il est rejoint par quatre associés au km 17 : Jérôme Pineau (BTL), Jose-Luis Arrieta (A2R), Christophe Laurent (AGR) et U.Etxebarria (Esp - EUS). _ _ Pineau à la chasse aux pois _ La collaboration entre les cinq hommes est efficace, d’autant que le peloton ne juge pas nécessaire d’entamer une poursuite en règle tant que l’écart est contenu dans des normes acceptables : 4’25’’ au km 35’’, puis un maximum de 6’10’’ au km 100. Logiquement, l’écart diminue au moment de s’attaquer de la Haute-Levée, mais le sursis dont bénéficient les échappés profite à Jérôme Pineau, qui passe en tête et entreprend une chasse aux points de la montagne. Les intentions du coureur de Bouygues Télécom se confirment dans la côte de Oneux, où il dispute à nouveau avec succès un sprint avec Unai Etxebarria. Une ascension plus tard (km 165,5), alors que l’écart est toujours stable autour de quatre minutes, Pineau revient à hauteur de De la Fuente au classement des grimpeurs. _ _ Abandon pour Dekker et Rodriguez _ Pendant ce temps, la progression du peloton, désormais privé d’Erik Dekker (Hol – RAB) et de Fred Rodriguez (Usa – DVL) qui ont abandonné sur chute, se poursuit sans précipitation : plus que 3’10’’ de retard à 40 km de l’arrivée. La menace se précise toutefois à 25 km de l’arrivée, où les échappés n’ont plus qu’1’40’’ d’avance. Les plus déterminés se montrent alors entreprenants et le groupe explose sur une attaque de Christophe Laurent. Il se retrouve un moment en compagnie de Voigt et Arrieta, mais c’est finalement l’Espagnol qui résiste le mieux et poursuit seul à 18 km de l’arrivée. _ _ Kessler en puissance _ Arrieta, avec 40’’ d’avance sur Voigt et Laurent, et 1’15’’ sur le peloton à 10 km de l’arrivée, continue d’y croire. Mais tout se complique au pied du Cauberg, où les principaux favoris, excepté Valverde qui a quitté le Tour de France quelques kilomètres plus tôt avec une clavicule fracturée, se ruent à l’avant. Boogerd, Kessler et Boonen sont les plus visibles. Mais c’est l’Allemand, dont la tentative a échoué la veille, qui mobilise le plus de puissance dans la montée. Il résiste ensuite au retour du peloton, qui passe la ligne avec 5’’ de retard. Michael Rogers remporte le sprint pour la deuxième place, tandis que Tom Boonen remporte le maillot jaune.