Rendez-vous le 29 octobre pour la révélation des parcours du Tour de France et du Tour de France Femmes avec Zwift 2025

LA COLLINE DU CHÂTEAU A NICE

La colline du Château est le site historique de la ville. Sa masse compacte domine le port et la vieille ville et constitue une véritable acropole dans ce paysage urbain inscrit dans un grand site de collines périphériques. Elle termine la promenade des Anglais et la Baie des Anges à l’Est. C’est un lieu de choix pour découvrir un panorama sur Nice. L’ancienne citadelle est un parc public urbain très fréquenté, tant par les habitants que les touristes.

On y jouit d’une vue panoramique remarquable sur le Vieux Nice, le port et toute l’agglomération, ce qui ravit les touristes après la visite des vestiges de l’ancienne cathédrale et de la citadelle. Le cimetière rassemblant dans plusieurs sections séparées, les défunts de diverses confessions, est très intéressant du point de vue des évolutions de la population de la ville de Nice et de l’art funéraire du XIXe et du XXe siècle.

La colline du château à Nice
La colline du château à Nice © DREAL PACA

 La région de Nice est située à la jonction de deux importantes unités géologiques : les Alpes et le bassin méditerranéen tout de suite très profond. Quand on part de Monaco pour aller en direction de la Turbie, puis rejoindre Eze (village perché) et le col d'Eze on "grimpe" sérieusement (on quitte la mer pour grimper dans les Alpes) pour atteindre les grandes structures géologiques de l'Arc de Nice, à savoir des calcaires (et marno-calcaires du Jurassique et Crétacé plissés avec une orientation W-E. Ce sont ces plis d'axes W-E qui déterminent les alignements topographiques (des falaises) bien visibles dans le paysage.              

En passant à la Turbie, on peut apercevoir à gauche, entre les maisons, le Trophée des Alpes (ou trophée d’Auguste), monument romain qui a été érigé en 6 à 7 avant notre ère pour fêter l’ultime victoire des Romains sur les dernières tribus gauloises des Alpes qui résistait encore et toujours à la puissance de Rome (ce n’était pas en Armorique, contrairement à ce que disent Goscinny et Uderzo)              

Quand on descend du Col d'Eze en direction du Mont Boron et du port de Nice, on longe la rade de Villefranche/Mer où est installé le plus ancien des Observatoires océanographiques construits en Europe, et qui s'intéresse à la géologie et à la biologie marine.

Une montagne sectionnée  

Dans la ville de Nice, on se trouve au niveau de la mer et la longue Promenade des Anglais (toute la plage en fait) est parallèle à une grande faille récente (-28 millions d’années) qui correspond à l'ouverture de la Méditerranée occidentale. Cette faille fait qu'il n'y a pas de plateau continental entre continent et domaine marin, on chute brutalement vers les grands fonds marins (-2000 m). Tout se passe comme si les Alpes étaient coupées : on passe de montagnes (grand relief positif de +2000m) à des profondeurs (grand relief négatif de -2000m). Cette situation est unique.

Une région sismique  

En raison de l'activité tectonique dans la région, la zone est sujette à des activités sismiques. Cependant, ces événements sont généralement de faible intensité et très surveillés. Le 16 octobre 1979 une partie de l'extension de l'aéroport en cours de travaux s’effondrait lors d’un tsunami (une vague haute de 3,5 m). L'effondrement emporta sur le chantier les engins et tua des hommes. Le tsunami provoqua sur la mer une onde, qui vint s'écraser en face à Antibes, faisant un mort de plus. Ce raz-de-marée fut immédiatement attribué à un séisme, la région étant réputée sismique. Mais de fait il n’en était rien. Il résultait d’une avalanche sous-marine. Le volume effondré a été estimé à 9 millions de m3 de matériaux. En effet, comme la montagne est coupée par une grande faille, il n’y a pas de plateau continental, on passe de Alpes à une fosse marine, alors les sédiments du canyon du Var sont instables