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Site classé de Nérac Parc de la Garenne et des jardins du Roy

Dominé par le château, le parc de la Garenne et les jardins du Roy de Nérac sont implantés sur les deux rives de la Baïse, formant une étroite vallée encadrée de falaises calcaires. Les espaces aménagés sur les deux rives se répondent, la Baïse lie et anime de son cours le parc et les jardins.

À l’origine, un parc clos servant principalement de réserve de chasse, une garenne, fut aménagé au XVI eme siècle par Jeanne d'Albret et Antoine de Bourbon, puis agrandi par la reine Margot, première épouse d'Henri IV. Les berges en rive gauche sont aménagées en jardin d’ornement sous les ordres d’Henri IV.

En rive droite le parc de la garenne a la forme d’une allée qui longe la rivière Baïse sur une longueur d'environ 2,5 km. Cette allée dite « des 3000 pas », est bordée d'arbres et ponctuée de nombreuses fontaines, dont les fontaines de Fleurette, des « Marguerite », du dauphin et Saint Jean.

Au sein du parc ont été construits au XIX°siècle un kiosque et un chalet qui révèle sur sa façade les traces des différentes crues de la rivière. Le parc du château des rois de Navarre, déclaré propriété nationale à la Révolution, fut acheté par la ville de Nérac au domaine en vertu d’un décret impérial du 7 août 1810 et préservé ainsi du morcellement. Il est demeuré à peu près entier et, de nos jours devenu parc urbain, il propose des activités sportives (tennis) et culturelles (théâtre de verdure, musique). Le site classé du parc de la Garenne et des jardins du Roy a bénéficié d’une extension de son périmètre de protection par décret du 3 juillet 2020.

Parc de la Garenne et des jardins du Roy
Parc de la Garenne et des jardins du Roy © DREAL NA

AGEN : de l’argile pour les briques  

Agen est situé sur des alluvions riches en argiles qui expliquent l’abondance de la brique dans les constructions et certains désordres liés au retraits/gonflement des sols argileux selon les sécheresses/ périodes de pluies.  

Traversée du bassin aquitain, des sédiments issus de l'érosion des Pyrénées.

Le Bassin aquitain est une cuvette qui s’est formée au-devant des plissements pyrénéens. Cette cuvette s’est remplie de sédiments détritiques (plusieurs milliers de mètres d'épaisseur au sud, bien moins au nord) résultat de l’érosion des montagnes pyrénéennes. L'étape se déroule dans sa totalité sur les produits de l'érosion de la chaine des Pyrénées. On y retrouve des molasses (des grès, des calcaires-gréseux, des argiles, des galets…) utilisés dans la construction.  

Un cimetière de mammifères à Montréal-du-Gers  

De nombreux lacs existaient dans ce piedmont pyrénéen. Et vers 17 millions d’années, dans un de ces lacs, des troupeaux des ancêtres des éléphants et des rhinocéros actuels se sont noyés, ce qui a formé un gisement exceptionnel de fossiles près de Montréal du Gers, à 10 km du parcours du Tour, Une partie de ce site se trouve dans les vignes qui ont aussi livré des restes de mammifères dont une antilope qui fut de ce fait appelée Ampelomeryx (= le mammifère des vignes) et un viticulteur, en bonne relation avec le paléontologue, a utilisé ce nom pour un de ses vins.  

Paradoxal : du sable (très perméable) et pourtant une zone humide !  

Les sédiments de surface sont à dominance sableuse : c’est le « Sable des Landes », d’origine fluviatile ou marine et remobilisé en dunes par des vents puissants lors des glaciations quaternaires.  

Ce sol est donc peu propice à la culture. Les métaux (fer surtout, mais aussi aluminium et manganèse), qui résultent de l’altération de roches précipitent à quelques décimètres de profondeur et cimentent le sable créant une couche très dure et imperméable appelé l’alios (ou sa variété dite garluche, uniquement ferreuse) qui retient l’eau en surface. Celle-ci est difficilement évacuée avec une topographie quasi plane résultant en nombreuse « lagunes » et marécages insalubres qu’il a fallu drainer par des fossés appelés « crastes »et planter de pins (le pin des Landes) sous Napoléon III. L’alios malgré sa faible teneur en fer a été exploité dans des temps reculés.

Parfois, cette garluche intervient dans les soubassements des maisons à colombage (son imperméabilité est utilisée pour empêcher l'humidité de remonter; le toit en simple pan est couvert de tuiles. Le clocher, dont le toit est plus complexe, a nécessité l'usage d'ardoises.

Les eaux circulant sur, dans et sous cette garluche peuvent, dans certaines conditions chimiques, se charger de fer dissout. Ces eaux ferrugineuses ressortent dans les points bas, ce qui engendre des sources rougeâtres et/ou irisées, en particulier au pied des dunes sur la côte. Bien des touristes, baigneurs et surfeurs découvrant ces sources ferrugineuses croient qu’il s’agit de pollution, alors qu’il s’agit d’un phénomène parfaitement naturel.  

Des pins quotidiens  

Les Landes sont constituées de sédiments récents (moins de 5 millions d’années). Cette zone plate est semée de petites retenues d’eau, les terrains sont marécageux. À la fin du XIXe siècle la zone est plantée massivement de pins et voit ainsi l’évolution d’une économie agro-pastorale vers une économie de sylviculture (dont le gemmage : récolte de la résine). Ce sol pauvre et humide reste favorable à la culture du maïs aujourd’hui.